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Loire, d’Étienne Davodeau

livre

Lien publiée le 16 novembre 2023

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Loire, d’Étienne Davodeau | L’Anticapitaliste (lanticapitaliste.org)

Futuropolis, 104 pages, 20 euros.

Incroyable défi de la couverture ! Tout dire, tout montrer. Donner à voir, à ressentir, à éprouver ce dont Loire est le nom. Chapeau, monsieur Davodeau, pour ce coup de maître, qui conduit directement le chroniqueur, amoureux de Loire, dans la librairie du rez-de-chaussée pour s’emparer au plus vite de ce superbe livre, de cette BD dont il sait que, à coup sûr, elle va tenir les promesses de sa couverture !

D’abord ce titre !

De Toulouse, je savais que l’on appelait Garonne, comme une femme, comme une sœur, comme une fille, le fleuve qui traverse la ville. J’ignorais qu’il en fût de même pour Loire... Pourtant, quelle évidence, cela lui va si bien ! Comment ne pas s’abandonner à la familiarité du cours d’eau au caractère si trempé, capable de la plus grande douceur des basses eaux encombrées de bancs de sable doré, comme de fureur torrentielle, sans doute inscrite dans chacune des gouttes que le mont Gerbier-de-Jonc laisse s’écouler vers Sainte-Eulalie ! Comment ne pas se laisser émouvoir par cette compagnie exigeante et langoureuse dont il est possible de suivre le cours, sur mille kilomètres, à condition de rester sur ses gardes. Loire, telle une invitation...

Puis ce portrait...

Loire sous le bras, l’on peut remonter chez toi, pour s’en rassasier. Posée là, sur le guéridon bas, avant de l’ouvrir, de tourner la page qui livrera son intérieur. Rester là, comme au bord du fleuve, lorsque, assis à même le sable de la rive, ou juché sur le muret qui borne la levée, l’on envisage le cours complexe du fleuve tourmenté. Ces nuances de gris, de bleu peut-être, teintées de vert tendre, relevées d’un liseré de l’arène qui les borde, s’étendent vers un horizon qui, comme en miroir, englobe le regard, contient la perspective, dont l’harmonie est pointée par la traversée d’une discrète bande de sternes qui disent, tout au bout, la mer...

L’histoire d’Agathe...

Et comme le fleuve va vers la mer, il faudra bien finir par l’ouvrir, ce livre. Outre ce que la couverture en annonce, on y trouvera aussi l’histoire d’Agathe, de ses amours, de sa générosité, de son mystère, de sa faculté, au bout du compte, à réussir, comme Loire, à unir les femmes et les hommes qui auront osé croire en elle.