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Marion Messina : "Plus une société est obsédée par les normes, plus elle fabrique des imposteurs"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Six ans après « Faux départ », paru en 2017, Marion Messina revient avec un deuxième roman social qui met en scène, à travers une galerie de destins croisés, une France au bord de l’apocalypse. « La peau sur la table » (Fayard, 2023) dépeint la violence du capitalisme, l’ubérisation de la société, l’emprise technologique, l’isolement des individus et l’absurdité administrative d’un État chaque jour réduit à sa seule dimension répressive. Dans ce chaudron, où le mépris des puissants alimente le ressentiment des petits, le suicide d’un jeune Ardéchois va mettre le feu aux poudres.
Le Comptoir : Le livre s’ouvre sur le suicide du jeune Enzo Brunet, survenu à la suite d’un viol, qui constitue le fil rouge du roman et un catalyseur qui cristallise la colère accumulée de tout un pays. Pourquoi ce choix ?
Marion Messina : Plus se manifestent l’impuissance à réguler l’économie, le refus de légiférer selon la volonté populaire, la violence des institutions et le retrait de la vie diplomatique, plus les gouvernants entendent intervenir dans la sphère intime avec la plus grande fermeté. Ces derniers entendent prévenir les accidents domestiques, les violences intrafamiliales et même le viol conjugal. Il me semblait ironique, pour ne pas dire cocasse, d’imaginer un gouvernement libéral, très au fait de la question féministe et des violences sexuelles, se retrouver à mettre sous le tapis un viol commis par ses propres enfants. Enfin, le viol est l’assassinat qui ne tue pas. Ce qu’il y a de plus atroce dans le viol est d’ailleurs qu’on y survit. Enzo Brunet fait très vite le choix de se suicider pour se “laver” de tout cela. Si j’avais parlé d’un meurtre ou d’un passage à tabac, mon histoire aurait été beaucoup plus faible, nettement moins tendue. Imaginer une série d’émeutes en réponse à un viol des enfants de l’élite sur un “petit plouc” correspond bien à cette société qui voit de la violence sexuelle mais qui refuse de nommer le mal quand ce mal est commis par nos dirigeants.
Comme dans ton premier livre, le thème de l’ubérisation et de ses conséquences, notamment l’isolement et la solitude, est très présent.
Oui, je suis convaincue que le temps constitue le premier facteur de pérennisation des relations interpersonnelles. On nous encourage d’ailleurs une fois que l’on a des enfants à passer du temps avec eux, prendre du temps pour eux, comme si même avec son propre enfant, la chose n’allait pas de soi. Ce qui fait la robustesse de nos relations, c’est le temps que l’on peut passer les uns avec les autres. Or ce temps, sans nous être confisqué, devient complètement fragmenté. C’est bien beau d’avoir du temps devant soi mais si c’est entre 23h et 5 heures du matin, ce n’est pas comme cela que nous allons entretenir nos amitiés de la manière la plus profonde. Dans ces conditions, l’ubérisation explique le sentiment de solitude. Si l’on doit travailler dès que l’on nous sonne, si l’on doit avoir le regard suspendu à son téléphone en attendant de savoir quand on va travailler, si l’on doit déménager d’un mois sur l’autre, il est évident qu’il est impossible de tisser des liens.
C’est déjà ce que j’explorais dans mon premier roman avec ce chien fou d’Alejandro qui se demande s’il va à Lyon, à Berlin ou chez sa tante en Californie, sans avoir envie de s’attacher à une jeune femme qui, elle est partie du principe qu’elle irait là où son homme partirait. Il paraît qu’un auteur a ses obsessions et ses thèmes récurrents. La solitude est quelque chose qui me travaille beaucoup.
« Alors j’ai mis ma peau sur la table, parce que, n’oubliez pas une chose, c’est que la grande inspiratrice, c’est la mort ». Louis-Ferdinand Céline
Ce qui est terrible est qu’elle peut toucher des gens en couple, des parents par rapport à leurs enfants, leurs enfants par rapport à leurs propres parents, des enfants au sein d’une même fratrie ; c’est le précipice psychiatrique au bord duquel on se retrouve tous. Comme si après avoir dépassé la mort, la famine, le fanatisme religieux, la superstition, autant de choses nécessaires, nous étions finalement allés trop loin et arrivés au bout d’une course. Même aujourd’hui, on se rend compte qu’il y a un pas de côté par rapport à tout cela. Quand je vois des jeunes gens en Seine Saint-Denis qui reviennent à un islam quasi superstitieux, pour vivre autre chose, se retrouver, se rallier à une communauté, c’est le symptôme d’une réaction à l’anomie et à la déliquescence de la morale, quoi qu’on en pense.
« L’islam lui manque » s’exclame d’ailleurs Sabrina
Oui, j’attribue ce sentiment à Sabrina mais en revoyant Le Parrain de Coppola on se rend compte que c’était déjà présent dans les familles étasuniennes d’origine italienne qui étaient entrées dans une société totalement sécularisée et voyaient leurs grands-parents continuer à aller à la messe. Les petits enfants de Vito Corleone, complètement américanisés, qui n’ont plus rien ni d’italien ni de catholique, se souviennent du temps où leurs aïeux étaient pleinement Européens, dans une communauté, avec ses rites et ses fêtes, et ont le sentiment d’avoir perdu quelque chose. Aujourd’hui, le Français d’origine maghrébine complètement assimilé, en voyant ses grands-parents enterrés selon le rite musulman auquel il ne comprend rien, dans une langue arabe à laquelle il ne comprend pas un mot, peut avoir le sentiment que l’Islam comme socle culturel commun partagé avec les gens de sa famille peut lui manquer terriblement. Je suis convaincue que certains fêtent l’Aïd simplement car ils sont heureux d’avoir une fête de famille. Sabrina se dit que, si elle avait gardé la même foi que sa mère, aurait pu transmettre quelque chose à sa fille et réussir à maintenir un lien avec elle. En dehors d’une frange de radicalisés, je pense que beaucoup de Maghrébins de France sont davantage dans la situation de Sabrina que dans ce que nous montre la télévision.
Ton roman met en scène un certain nombre de femmes, aux milieux, situations, origines et rôles très contrastés, de Sabrina dont nous parlions à la Mazurka, sorte de Thatcher du XXIe siècle. Est-ce une volonté d’introduire par la littérature de la nuance pour te différencier de certaines tendances du féminisme contemporain ?
Je ne pars jamais avec l’intention de faire un personnage nuancé. Le livre est d’ailleurs rempli de sociotypes — qui se vérifient souvent dans la vraie vie —, à l’image du couple que forment le frère de Paul avec sa copine qui appellent leur gamine Prana, en plaçant, dans le nom de famille composé, le nom de la mère avant celui du père. La nuance des personnages vient spontanément s’ajouter à mon texte parce que, selon moi, un personnage n’est intéressant que s’il est rempli de 10 000 contradictions. Mes personnages sont tous dans une trajectoire différente mais chacun avec ses paradoxes ; Élodie qui, avec ses doubles, voire ses triples journées dans sa ferme, se demande s’il ne vaudrait pas mieux laisser tomber pour faire un autre enfant ; Sabrina, comme emblème de la femme racisée, ce nouveau totem de la gauche post-socialiste, qui se lève tous les matins en pensant à comment bouffer, comme supporter ses élèves et sa propre gamine qui la prend de haut ; Constance, cette fille à papa pourrie gâtée à qui la vie sourit mais qui a le sentiment à vingt-trois ou vingt-quatre ans d’être mise en concurrence avec des gamines de quatorze ans sur Instagram que son mec va reluquer et dragouiller en ligne pour passer le temps.
J’avais envie de parler de choses que je n’entends ou ne lis pas ailleurs. Ce sentiment de mise en concurrence des femmes par la technologie est quelque chose que l’on évoque très peu. Quand des féministes en parlent, c’est uniquement pour parler de domination masculine, de relation toxique, de “male gaze”. Or, en tant qu’écrivain, je ne voyais pas l’intérêt de répéter tous les poncifs de Camille Froidevaux-Metterie ou Titiou Lecoq. La question du féminisme est d’ailleurs pleine d’impensés, à tel point que l’on se retrouve avec des féministes qui, à travers la promotion du travail du sexe ou la GPA, défendent aujourd’hui la prostitution et les mères porteuses…
Plus que le véritable salaud, la figure de l’imposteur avec ses faux semblants occupe une place centrale. « L’imposteur est comme un poisson dans l’eau dans la société du tertiaire », écris-tu.
Tout à fait. Nous sommes davantage dominés par des affects d’imposteurs et de fanfarons que par de véritables figures du mal dans la mesure où tout est fait pour nous amener dans un état de dissonance cognitive. Par exemple, il faut être féministe, c’est une obligation. On n’est pas une bonne personne si on ne se présente pas comme féministe. Mais il n’y avait pas dans la société traditionnelle une telle pression sur le physique des femmes. Les vêtements étaient amples et longs, flatteurs pour la silhouette — il n’y avait pas une telle obsession pour “la fille bien foutue” et à peu près tout le monde, via le mariage de raison, parvenait à se caser et à se maintenir dans une union solide et pragmatique.
Autre exemple : il est de bon ton de dire que la famille nucléaire traditionnelle est un leurre et qu’un enfant ne souffre pas de changer de domicile plusieurs fois par mois, de voir défiler des petits-amis et des petites-copines au fil des ans si les parents le souhaitent. Mais si votre enfant commence à être un peu perturbé en classe ou à avoir de mauvaises notes, vous allez voir qu’on ne va pas perdre une semaine avant de vous convoquer à l’école pour examiner votre état-civil. Et je ne parle pas des centres sociaux, des CMPP, etc, ou là, dans les faits, on part du principe qu’un enfant bien dans ses pompes est un enfant avec ses deux parents.
« Il s’était façonné une légende afin de se croire un chouia au-dessus de la mêlée mais il ne s’en était jamais démarqué authentiquement. Il avait fui mais, parce qu’il fuyait en sachant rebondir, il maquillait sa couardise en choix éclairé ». (Marion Messina, La peau sur la table)
Dans cette société déconstruite pas encore rebâtie, dans laquelle pas grand-monde n’a les clés, le seul moyen de se repérer, c’est la norme. Et plus une société est obsédée par les normes, plus elle fabrique des imposteurs. On reprend les discours de ceux que l’on nous a présentés comme “les bonnes personnes”, on adopte les mêmes activités physiques, de loisirs, l’ensemble des codes vestimentaires, linguistiques et socioprofessionnels. Finalement, plus nous allons dans des sociétés de la transparence — et par conséquent du totalitarisme puisque cette transparence fait que tout le monde peut avoir accès à tous les aspects de notre vie —, plus on va vers une société de fanfarons, de mystificateurs et d’imposteurs.
Comment expliquer le paradoxe de ce poids des normes dans une société libérale qui prône le “laisser faire” ?
Dans une société libérale où il n’y a plus de communauté, où la pression de la famille et du groupe sur l’individu est moindre, il faut quand même que la norme soit édictée. Même si les violences conjugales étaient sans doute bien plus nombreuses il y a un siècle, je ne crois pas qu’un homme aurait pu passer son temps à tabasser quotidiennement sa femme, sans que le père ou le frère de celle-ci n’intervienne. On a été convaincus que la société libérale nous a protégés et rendus libres. La contrepartie est qu’elle est obligée d’encadrer par le droit positif nos moindres faits et gestes, sans nuance, avec beaucoup de rigidité et d’inhumanité ; toutes choses qui étaient autrefois régulées par des êtres humains. Or, pour s’imposer, le droit positif a été obligé de se présenter comme le remplacement nécessaire d’un état d’anarchie qui n’a certainement jamais existé.
Aujourd’hui, tu es considéré comme un parent maltraitant si tu mets une fessée ou une gifle à ton gamin. La loi peut alors très vite faire de toi quelqu’un de dangereux. Tout le fichage S s’inscrit pleinement dans cette logique ; il suffit d’aller une fois sur un site dangereux, dans une manifestation ou de rédiger un commentaire stupide sur les réseaux sociaux que l’on regrettera éventuellement le lendemain, dans un effet d’entraînement, voire de meute pour être repéré. Ce qui est terrifiant, c’est que l’on va avoir des lois qui nient le caractère ingérable et imprévisible de l’être humain.
Ce mouvement global de solidarité que tu mets en scène à l’échelle du pays n’est-il pas utopique au regard des clivages culturels et territoriaux séparant notamment le monde provincial et rural de celui des grandes villes ?
Même s’il y a un décalage entre le monde des métropoles et ce qu’est devenue la France périphérique, il y a quand même, à travers la solitude, le rapport à la technologie et les choses profondes, une uniformisation de la vie. Je n’imagine pas une réunion des classes populaires comme quelque chose d’impossible car il s’agit du même peuple, victime des mêmes difficultés et du même mépris. Ce peuple a face à lui le même rouleau compresseur, qu’il soit économique, socioculturel ou politique. N’oublions pas que pendant le mouvement des Gilets jaunes, nous avions des bataillons de manifestants dans Paris intra-muros, même si ce ne sont pas eux qui ont commencé. Je me souviens très bien de la cabane, au milieu de la place des Fêtes ; c’est d’ailleurs pour cette raison là que Sabrina habite place des Fêtes dans le livre. Il y a toujours des gens qui se retrouvent et s’organisent très bien. Une chose que l’espèce humaine maîtrise, c’est la survie.
“Un Machiavel de supermarché”, “un notaire à gueule de notaire”, quelles ont été tes influences littéraires dans ce livre ? L’écriture a-t-elle été différente de Faux départ ?
Quand j’écris, j’ai mon propre univers et ne me pose pas vraiment la question des influences. Après l’écriture, en revanche, je suis capable de voir ce qui a primé dans mon subconscient. Pour Faux départ, j’étais surtout dans un onirisme urbain propre à la littérature latino-américaine, dans une ambiance très anglo-saxonne par la musique que j’écoutais et les références. On peut dire que j’avais la tête dans le guidon, que la poignée gauche était Toni Morrison et la droite Julio Cortázar.
Pour ce deuxième livre, si le titre est très littéraire et renvoie à Louis Ferdinand Céline que j’adore, la plupart de ceux qui m’ont influencés étaient surtout des essayistes et des intellectuels, comme Georges Bernanos. Quand j’ai lu La France contre les robots, j’avais l’impression qu’il décrivait la cellule dans laquelle j’avais l’impression de me trouver en pleine période Covid-19 lorsqu’il écrit : « Le petit bourgeois français n’avait certainement pas assez d’imagination pour se représenter un monde comme le nôtre, si différent du sien où à chaque carrefour la Police d’État guetterait les suspects, filtrerait les passants, ferait du moindre portier d’hôtel, responsable de ses fiches, son auxiliaire bénévole et public« . J’ajouterai évidemment Simone Weil, Pier Paolo Pasolini, Jacques Ellul et toujours en arrière-plan cette crainte très personnelle de voir accomplies toutes les prédictions d’Orwell à la virgule près ; je pense que cela fait un moment qu’il a gagné.
En matière de style, j’ai une appétence marquée pour la sobriété. Je suis toujours épatée dans les livres des autres quand on me plante un décor avec deux mots. J’aime ce qui fait mouche.
« Ils sont attendus dans l’après-midi sur les Champs-Élysées pour grossir les rangs du service d’ordre autour des porteurs du portrait. Les vestales portant le deuil sont des symboles à dégager dare-dare – il importe de tenir bon en sachant que tout le petit monde se fera déloger dans la violence ».(Marion Messina, La peau sur la table)
Souvent, je relis ce que j’ai écrit à voix haute et j’aime quand cela rime. On trouve en revanche peu de dialogues chez moi. Les formules auxquelles tu fais référence viennent spontanément parce que mon style est déjà là. Je ne recherche pas la formule-choc qui arriverait de manière forcée et trop travaillée ; le risque serait de faire du pastiche. En réalité, une fois que tu as trouvé ton style, il ne faut pas en déroger. Le miens étant trouvé, j’essuie désormais les plâtres de ma propre maison. D’où m’a méfiance vis-à-vis des séminaires, des ateliers d’écriture ou des Master de création littéraire qui ne correspondent pas à ma vision très artisanale de l’écriture.
Nos desserts :
- Se procurer le roman de Marion Messina chez votre libraire
- Une recension de La peau sur la table par Anastasia Marchal pour Zone critique
- Une interview de Marion Messina, à propos de son premier livre, Faux départ.
- Retrouvez les articles de Marion Messina pour Le Comptoir
- « Une virée à moto avec Bernanos » sur Le Comptoir
Crédits photos d’image de une : © Oleg Afonin