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Le gouvernement prépare un plan d’attaques néo-libérales : il faut en finir avec le dialogue social
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Quelques mois après la réforme des retraites, le gouvernement compterait à nouveau s’attaquer aux droits des travailleurs. Une offensive contre le monde du travail dans un contexte d’inflation, de précarité toujours croissante et de durcissement autoritaire du régime, qui souligne l’urgence de rompre avec le dialogue social.
La surenchère raciste actuelle et le durcissement autoritaire du régime ne semblent pas suffire au gouvernement. Quelques mois après la réforme des retraites et après s’en être déjà pris aux droits à l’assurance chômage, avec notamment la baisse de 25% de la durée d’indemnisation de l’ensemble des demandeurs d’emploi inscrits depuis le 1er février, le gouvernement devrait en effet revenir à la charge sur le terrain « social ». Sur fond de croissance en berne (l’activité s’est contractée à 0,1% au troisième semestre), de chômage qui augmente (le taux de chômage a récemment atteint les 7,4% selon l’Insee) et de prévisions économiques sombres pour 2024 selon l’OCDE, Emmanuel Macron, chercherait les moyens de « relancer » son second quinquennat.
Cette « relance » devrait passer par une nouvelle batterie de réformes néo-libérales alors que les injonctions des agences de notation internationales, Standard & Poor’s en tête, à rendre la France plus attractive pour les investisseurs étrangers en réduisant la dette et en cassant le modèle social se font de plus en plus pressantes. Dans cette perspective, à l’invitation de la première ministre Elisabeth Borne, Bruno Le Maire le ministre de l’Economie, et Olivier Dussopt le ministre du travail, se sont réunis ce lundi à Matignon pour mettre en scène le lancement de nouveaux « chantiers de réflexion visant à soutenir l’emploi en France ». L’occasion de ressortir les vieux poncifs macronistes – « déverrouiller », « libérer la croissance », etc - et d’annoncer en langage moins policé qu’il faudra « redoubler d’efforts » dixit le ministre du Travail.
Plusieurs pistes sont à l’étude. L’exécutif prévoit notamment de ressusciter l’idée d’une « loi Macron 2 », près de dix ans après la première qui contenait une série de mesures libérales. Une « loi Pacte II » pourrait ainsi être présentée début 2024 et visera à « accélérer le désendettement » et à « transformer notre modèle social » explique Le Parisien. Des attaques contre le code du travail seraient également à l’ordre du jour. Ainsi, certains, au sein de la macronie, appellent à « favoriser la concurrence » en accordant « aux jeunes entreprises la possibilité de déroger aux accords de branches » explique toujours le journal. Une offensive qui devrait aussi concerner la fonction publique. Un projet de loi spécifique serait actuellement à l’étude et pourrait arriver en Conseil des ministres au premier trimestre 2024. Objectif selon le ministre Stanislas Guerini : « permettre d’entrer, bouger et sortir plus facilement de la Fonction publique, de mieux récompenser les agents méritants, et de donner plus de marge de manœuvre aux élus et aux employeurs localement ».
Un retour aux « fondamentaux du macronisme » qui s’accompagne d’un deuxième volet, consistant en une nouvelle attaque en règle contre les chômeurs. Cette semaine, Olivier Dussopt et Bruno Le Maire ont indiqué tour à tour vouloir cibler les ruptures conventionnelles et la durée d’indemnisation des seniors au chômage. En clair, le gouvernement souhaite mener l’offensive sur deux fronts : flexibiliser davantage le travail et nous contraindre à accepter n’importe quel emploi. Ce samedi, Bruno Le Maire, à l’occasion d’un entretien au Parisien défendait à ce titre vouloir réduire également le délai de recours après un licenciement, pour le faire passer d’un à deux ans.
Six mois après le passage en force de la réforme des retraites, le gouvernement entend ainsi repartir à l’offensive contre les droits des travailleurs. Une offensive facilitée par l’attitude des directions syndicales depuis la rentrée. En effet, l’intersyndicale, qui se félicitait en juin de maintenir son unité après la bataille, a choisi de jouer à fond le jeu du dialogue social, délaissant totalement la rue à l’exception d’une journée interprofessionnelle sans lendemain. Une logique qui est allée de pair avec la signature par une partie des directions syndicales d’accords scandaleux sur l’assurance-chômage ou l’Agirc-Arrco, qui a laissé le champ libre au gouvernement pour reprendre l’offensive.
Symbole de l’impasse de cette stratégie, le gouvernement cherche ces derniers jours à imposer aux syndicats de valider les mesures proposées par le ministre de l’Economie dans le cadre des « négociations » sur l’emploi des séniors, faute de quoi il refusera de ratifier l’accord sur l’assurance-chômage déjà signé et imposera d’autres dispositions permettant de réaliser un total de 440 millions d’euros d’économie sur la période 2024-2027. Pourtant, tandis que l’intersyndicale a annoncé vouloir perdurer comme le note Rapport de Forces, mais dans un format allégé, limité à quelques réunions annuelles, c’est la stratégie basée sur le dialogue social qui reste à l’ordre du jour.
Alors que de nouvelles offensives se préparent, que l’inflation persiste et que les salaires ne suivent toujours pas, il est grand temps de tirer le bilan d’une attitude qui ne fait que désarmer les travailleurs. A l’heure actuelle, le manque de perspectives portées par le mouvement ouvrier ne peut qu’alimenter un repli dangereux, dans une séquence réactionnaire marquée par l’offensive de la loi immigration, le durcissement bonapartiste du régime et l’irruption des groupuscules d’extrême droite qui surfent sur le climat raciste et sécuritaire entretenu par le gouvernement.
A l’inverse, c’est la construction d’une riposte dans la rue qui pourrait permettre de commencer à articuler une réponse à l’ensemble des fronts ouverts par le gouvernement. Le mouvement ouvrier a un rôle à jouer pour lier les différentes batailles, contre les nouvelles attaques anti-sociales qui se profilent, la loi immigration mais aussi contre l’extrême-droite et l’ensemble des mesures sécuritaires et racistes du gouvernement et de la droite sur lesquelles elle surfe. Cela implique d’exiger des directions syndicales la rupture avec le dialogue social et la construction d’un plan du mouvement ouvrier, en alliance avec l’ensemble de celles et ceux qui subissent les attaques du gouvernement, et notamment des travailleurs et des jeunes mobilisés pour la Palestine, pour imposer un autre agenda.