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"Plus de 1000 militants" CGT en justice : pour une mobilisation nationale face à la répression !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Plus de « 1000 militants » et « 17 dirigeants » de la CGT sont visés par des procédures judiciaires en raison de leurs activités syndicales, dénonce Sophie Binet. Face à une répression inédite, il est indispensable de faire front et de construire une mobilisation d’ampleur et à dimension nationale face à une offensive éminemment politique.

« Plus de 1000 militants » CGT poursuivis, dénonce Sophie Binet
Depuis la réforme des retraites, les procédures judiciaires à l’encontre des militants syndicaux et politiques se multiplient. Ce mardi, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a envoyé un courrier à Élisabeth Borne pour dénoncer un « contexte de répression anti-syndicale inédit depuis l’après-guerre », à l’heure ou plus de 1000 militants syndicaux sont visés par des procédures pénales
En effet, à la suite de la réforme des retraites, les convocations judiciaires se sont enchaînées, à l’image de la convocation de plusieurs militants de la CGT, dont Sébastien Ménesplier, le patron de la CGT des électriciens et gaziers, suite à leurs actions durant la réforme des retraites. Plus récemment encore, Myriam Lebkiri, membre du bureau confédéral de la CGT, a été convoquée le 8 décembre par la gendarmerie pour « dégradation ou détérioration légère d’un bien » et « menace, violence ou acte d’intimidation envers un élu public ». Un exemple parmi tant d’autres de la volonté du gouvernement et de la justice de criminaliser toutes les formes de contestation sociales, jusqu’aux différentes expressions de solidarité avec la Palestine. Un secrétaire général de la CGT Lille a ainsi était arrêté fin octobre « à 6 h 20 chez lui par des policiers cagoulés » et placé en garde à vue pour « apologie du terrorisme » et « provocation publique à la haine ou à la violence » suite à la rédaction d’un tract appelant à une manifestation de soutien aux Palestiniens.
Un renforcement répressif qui, tout en cherchant à terroriser les voix qui s’élèvent pour dénoncer les politiques anti-sociales, sécuritaire et racistes du gouvernement, cherche dans le même temps à donner des gages de respectabilité à l’extrême-droite tout en essayant de la concurrencer sur son terrain de prédilection, à savoir la surenchère xénophobe et raciste. En témoigne le nouveau « rituel » de Darmanin sur X, qui publie quotidiennement la liste des « étrangers dangereux » expulsés.
Faisons front : le mouvement ouvrier doit nationaliser la mobilisation contre la répression !
Ce renforcement autoritaire de l’État, qui criminalise et accuse de terrorisme ceux qui osent manifester contre le génocide en cours, et réprime toutes les formes de contestations sociales, des mobilisations contre la réforme des retraites jusqu’à celle pour la Palestine, en passant par la violente répression policière et judiciaire qu’ont subie les jeunes révoltés suite au meurtre policier de Nahel, montre la volonté du gouvernement, affaibli par les mouvements de contestations à répétition, de mater et terroriser tous ceux qui s’oppose à son renforcement raciste, sécuritaire et antisocial.
La répression des militants, et en premier lieu d’un syndicat combatif comme la CGT, illustre d’une part la volonté immédiate de mettre au pas les militants qui ont été à l’avant-garde du profond mouvement contre la réforme des retraites. Ils visent à intimider et à criminaliser ceux qui oseraient de nouveau se mobiliser pour dénoncer les politiques réactionnaires du gouvernement. Une répression qui a aussi un but préventif. En effet, ce renforcement répressif a aussi pour but de mater les forces de contestations dans une perspective plus lointaine, pour rendre le terrain social plus propice au passage de nouvelle loi toujours plus racistes et antisociales, telles que la loi immigration ou encore les différentes réformes visant les aides sociales.
Cette séquence de plus en plus répressive touche tous les secteurs d’oppositions aux politiques réactionnaires du gouvernement, des militants syndicaux, aux secteurs de gauches radicales ou encore des organisations contre l’islamophobie, en témoigne les récentes dissolution de la GALE et de la CRI, sans oublier la criminalisation des militants écologistes et pro-palestiniens, sommés à tour de rôle de « terroriste ».
Face à une telle offensive, l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier, et au premier titre les membres de l’intersyndicale, ont la responsabilité de proposer un plan de bataille qui soit à la hauteur de la répression historique en cours. En ce sens, si des mobilisations partielles ont bien lieu face à chaque cas de répression, seule une riposte d’ensemble et d’envergure nationale sera à même de mettre un coup d’arrêt à l’offensive en cours. Face à une répression éminemment politique, les organisations syndicales et au premier titre la direction de la CGT doit œuvrer à construire concrètement une mobilisation nationale. Alors qu’ils cherchent à nous démoraliser, il nous construire le front le plus large possible pour faire face à ce durcissement répressif, pour réaffirmer qu’en dépit de toutes la démagogie gouvernementale que non, nos luttes ne sont pas des crimes !




