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Remarques sur la nomination de Gabriel Attal
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Dans les grands médias, la nomination de Gabriel Attal à Matignon suscite un nombre impressionnant de commentaires superficiels. Les journalistes à la solde du pouvoir ne savent pas comment donner une signification politique substantielle et positive à ce remaniement ministériel. De fait, Macron a simplement remplacé une zombie politique, Elisabeth Borne, par un candidat au même sort.
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Lénine soulignait que la politique est de « l’économie concentrée ». En l’occurrence, Gabriel Attal poursuivra la politique de contre-réformes drastiques dont la bourgeoisie française a besoin, et ce dans un contexte de stagnation économique, d’inflation persistante et de hausse du chômage. Autrement dit, la prétendue « popularité » de Gabriel Attal – dont on nous rebat les oreilles depuis 24 heures – ne passera pas l’hiver.
Pour tenter d’adoucir la pente de son déclin, le nouveau Premier ministre épuisera ses jeunes poumons dans les trompettes du nationalisme, du racisme et de l’islamophobie. Mais c’est Marine Le Pen qui dirigera l’orchestre et recueillera les bravi. La « loi immigration » en a donné un exemple limpide.
Faute de mieux, les journalistes insistent sur le fait que Gabriel Attal « vient de la gauche ». Mais s’il en « vient », c’est qu’il n’y est plus – et même plus du tout, comme l’ont souligné ses croisades contre l’abaya et la « fraude sociale ». Par ailleurs, en sa qualité d’ex-apparatchik du Parti Socialiste, Attal « vient » d’une « gauche » qui, elle-même, « vient de la gauche », dans un paysage politique où Olivier Faure « vient » du socialisme et Fabien Roussel du communisme. N’oublions pas, au passage, qu’Elisabeth Borne « venait » de la gauche, elle aussi, ce qui ne l’a pas empêchée de diriger une politique archi-réactionnaire et xénophobe. Il n’en ira pas autrement avec Gabriel Attal.
Au final, ce remaniement n’est qu’un artefact insignifiant dans la courbe déclinante d’un gouvernement impopulaire et qui reste minoritaire à l’Assemblée nationale. Sa principale force ne réside pas dans la « jeunesse » et la « popularité » de son nouveau Premier ministre, mais dans la passivité des dirigeants officiels du mouvement ouvrier.
Hier, en réaction au changement de Premier ministre, la direction confédérale de la CGT publiait un communiqué réclamant « un gouvernement et surtout un cap politique en rupture avec la politique menée par Emmanuel Macron et qui renoue avec l’intérêt général ». Autant réclamer de la neige à Marseille en plein mois d’août. Pour l’information de Sophie Binet et de ses camarades, Macron et sa clique ont pour mission de défendre les intérêts du grand patronat – et non « l’intérêt général », qui d’ailleurs n’existe pas dans une société divisée en classes sociales. Le rôle de la direction de la CGT n’est pas de suggérer à Macron de « renoue[r] avec l’intérêt général », mais d’organiser une lutte massive pour en finir avec le gouvernement des riches et lui substituer un gouvernement des travailleurs.




