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En Allemagne, 250 000 personnes manifestent contre le parti d’extrême droite AfD
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le mouvement a été déclenché par la révélation, le 10 janvier, par le média d’investigation allemand « Correctiv » d’une réunion d’extrémistes à Potsdam, près de Berlin, où, en novembre, un projet d’expulsion massive de personnes d’origine étrangère a été discuté.
Ils répondaient à l’appel de politiciens, de leaders religieux et d’entraîneurs de la Bundesliga, le championnat de football allemand. Quelque 250 000 personnes ont manifesté, selon la chaîne de télévision publique ARD, à travers l’Allemagne contre le parti d’extrême droite l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), dont des membres ont récemment discuté de l’expulsion massive d’étrangers lors d’un rassemblement d’extrémistes, samedi 20 janvier.
Quelque 35 000 personnes se sont rassemblées à Francfort, place forte de la finance allemande, derrière une banderole « Défendre la démocratie - Francfort contre l’AfD ». Un nombre similaire de manifestants ont convergé à Hanovre (Nord), certains brandissant des pancartes « Les nazis dehors ».

Rassemblement sur la Opernplatz, à Hanovre, en Allemagne, le 20 janvier 2024, dans le cadre de manifestations nationales contre l’extrémisme de droite. MORITZ FRANKENBERG / AP
Un nombre similaire de manifestants ont convergé à Hanovre (nord), certains brandissant des pancartes « Les nazis dehors ». Quelque 30 000 personnes ont aussi défilé dans les rues de Dortmund (ouest), et 16 000 à Halle, selon la police. Des manifestations ont également été signalées à Braunschweig, Erfurt, Kassel et dans de nombreuses autres villes plus petites, à l’image des mobilisations quotidiennes cette semaine. Au total, de vendredi à dimanche soir, des appels à manifester ont été lancés dans une centaine d’endroits, dont Berlin dimanche.
Attaque contre la démocratie
Le mouvement a été déclenché par la révélation le 10 janvier par le média d’investigation allemand Correctiv d’une réunion d’extrémistes à Potsdam, près de Berlin où, en novembre, un projet d’expulsion massive de personnes d’origine étrangère a été discuté. Parmi les participants se trouvaient une figure de la mouvance identitaire radicale, l’Autrichien Martin Sellner, et des membres de l’AfD. Martin Sellner y a présenté un projet pour renvoyer vers l’Afrique du Nord jusqu’à deux millions de personnes − demandeurs d’asile, étrangers et citoyens allemands qui ne seraient pas assimilés −, affirme Correctiv.
La ministre de l’intérieur Nancy Faeser est allée jusqu’à estimer dans les journaux du groupe de presse Funke que cette réunion rappelait « l’horrible conférence de Wannsee », où les nazis planifièrent en 1942 l’extermination des juifs européens
Cette révélation a secoué l’Allemagne alors que l’AfD s’envole dans les sondages, à quelques mois de trois importantes élections régionales dans l’est du pays, où le parti compte le plus de partisans. Le mouvement anti-immigration a confirmé la présence de ses membres à la réunion, mais nié adhérer au projet de « remigration » porté par Martin Sellner.
Nombre de leaders politiques, dont le chancelier social-démocrate Olaf Scholz, qui a participé à une manifestation le week-end dernier, ont rappelé que tout plan visant à expulser des personnes d’origine étrangère était une attaque contre la démocratie. M. Scholz a appelé « chacun à prendre position – pour la cohésion, pour la tolérance, pour notre Allemagne démocratique ».
Friedrich Merz, le chef de l’Union chrétien-démocrate (CDU, conservateur), a jugé sur X « très encourageant que des milliers de personnes manifestent pacifiquement contre l’extrémisme ».
„Es ist sehr ermutigend, dass tausende Menschen in ganz Deutschland friedlich gegen Rechtsextremismus demonstrieren. Wir zeigen gemeinsam ein Stoppschild gegen jede Form von Extremismus und Rassismus, gegen Hass, Hetze und Geschichtsvergessenheit.“ (tm) https://t.co/SZbhicLzkj
— Friedrich Merz (@_FriedrichMerz) January 20, 2024
Mais, outre des membres de l’AfD, deux membres de la CDU, appartenant à la Werteunion, l’aile droite du parti, ont également participé à la réunion divulguée par Correctiv. Le chef de la Werteunion, Hans-Georg Maassen, a annoncé samedi sa scission d’avec la CDU. Le groupe revendique 4 000 membres.
« A une large majorité, les membres de la Werteunion ont voté pour la création d’un parti du même nom », qui entend se présenter aux prochaines élections, a déclaré Hans-Georg Maassen. « Le parti pourrait d’ores et déjà concourir aux élections régionales dans l’est de l’Allemagne et travailler avec toutes les parties (…) qui sont prêtes à un changement politique en Allemagne », a-t-il ajouté, n’excluant notamment pas une coopération avec l’AfD.




