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Sa collaboratrice agressée, la députée de l’Essonne Farida Amrani dénonce « une intimidation politique »

France-Insoumise

Lien publiée le 10 février 2024

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.leparisien.fr/essonne-91/sa-collaboratrice-agressee-la-deputee-de-lessonne-farida-amrani-denonce-une-intimidation-politique-09-02-2024-OPV6OGE7SZDFXAX5K22ENDDMOQ.php

Une membre de l’équipe de la députée LFI de l’Essonne a été intimidée et menacée par un intrus dans la permanence parlementaire, à Évry-Courcouronnes. Les motivations de l’auteur restent obscures.

Evry-Courcouronnes, ce 8 février 2024. La députée LFI Farida Amrani déplore l'intrusion suivie d'agression subie par l'une de ses collaboratrices, au sein de la permanence parlementaire d'Evry-Courcouronnes. LP/Thomas Diquattro

Porte verrouillée. Ce jeudi, impossible d’accéder librement à la permanence de la députée (LFI) Farida Amrani, basée à Évry-Courcouronnes. « C’est la première fois, plaide la parlementaire essonnienne. D’habitude c’est toujours ouvert ici. Mais on fait attention, forcément… »

C’est que les habitudes de la députée et de son équipe ont été bouleversées en début de semaine. Lundi en fin d’après-midi, l’une de ses attachées parlementaires a été victime d’une agression dans les locaux de la rue Emmanuel-Pastré.

« Il m’a dit que si j’en parlais, il me retrouverait »

« Il était 18h45, j’étais seule dans la permanence, en train de ranger mes affaires, relate cette jeune femme de 27 ans. Un homme imposant et encapuchonné est entré. Il regardait autour de lui. Puis il est venu me voir dans mon bureau avec un ton menaçant. » L’intrus demande à la collaboratrice si elle « n’a rien d’intéressant (pour lui) ». « J’ai pensé à un cambriolage, mais il n’était pas du tout intéressé par les ordinateurs, les téléphones… »

La suite prend une tournure plus inquiétante. L’homme, « l’air décomplexé », fouille dans la permanence et dans le sac de la jeune femme, prend en photo ses papiers d’identité, se montre brusque. Puis il repart, les mains vides, « en me disant que si j’en parlais à quelqu’un, il me retrouverait ». La victime n’a pas été blessée mais reste « très choquée » après cette intimidation.

Mon communiqué en réaction à l'agression de ma collaboratrice parlementaire, survenue hier dans ma permanence à Évry-Courcouronnes.

Nous ne céderons à aucune intimidation politique. pic.twitter.com/cG0DycsjWW

— Farida Amrani (@Farida_Amrani_) February 6, 2024

Les policiers d’Évry-Courcouronnes interviennent dans la soirée pour recueillir le témoignage de la jeune femme et relever les éventuelles empreintes laissées par l’auteur. Une enquête a été ouverte, l’homme est toujours recherché. Ses motivations restent très floues. Une certitude : il connaissait très bien les habitudes des membres de l’équipe de Farida Amrani : « Il m’a dit comment j’allais au travail, combien on était, etc. », souffle la victime.

« C’est très grave, réagit Farida Amrani. La politique, c’est violent, j’ai déjà été agressée personnellement (sur un marché à Évry en 2021, NDLR). Mais que l’on s’en prenne à mes équipes, au sein de ma permanence, je ne peux pas. » Dans quel but l’auteur a-t-il agi ? « Pour moi, c’est clairement une intimidation politique. Un climat de tension s’est installé à Évry-Courcouronnes. Voilà le résultat. »

Le maire d’Évry réagit

Allusion à peine voilée aux accrochages réguliers qui oppose la députée, aussi conseillère municipale d’opposition, au maire (LR) Stéphane Beaudet. L’élu s’est-il senti visé dans les déclarations publiques de Farida Amrani ? Sur ses réseaux sociaux, Stéphane Beaudet a apporté son soutien au clan de la députée, tout en taclant le « ton » employé, « ambigu et imprécis » selon lui. « C’est soit maladroit, soit indigne », a encore lancé le maire d’Évry-Courcouronnes. Ambiance…

La victime de l’agression, elle, est en arrêt de travail. En raison des menaces formulées par l’auteur, elle bénéficie depuis deux jours d’une protection policière. « On parle des agressions envers les élus, moins de leurs collaborateurs », regrette la jeune femme, qui milite pour l’instauration d’une « protection fonctionnelle » à destination des attachés parlementaires, comme il en existe pour les élus.