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Affaire de la "sextape" au Sénat: le médecin assure avoir été licencié pour "protéger des hautes personnalités"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le docteur El Hassan Lmahdi, invité de BFMTV ce samedi 17 février, qui a notifié l'existence d'une "sextape" au Sénat utilisée selon lui comme moyen de pression par une assistante médicale, pense "que d’autres scandales vont éclater".
Le docteur El Hassan Lmahdi, médecin du Sénat pendant 5 ans, avait porté à la connaissance de la direction de la chambre haute l'existence d'une vidéo intime impliquant "un ex-sénateur". Une "sextape" qu'il affirmait être utilisée comme "moyen de pression" par une "assistante médicale", comme l'a révélé en premier lieu Le Canard enchaîné
Ce dernier a été licencié le 15 février pour "fautes graves", soit pour officiellement des prestations extérieures rémunérées. S'il reconnaît des activités parallèles de l'ordre "privées", il dit sur le plateau de BFMTV ce samedi 17 février, ne pas avoir reçu ces prestations
Le docteur El Hassan Lmahdi l'assure: "manifestement, on me licencie pour protéger des hautes personnalités du Sénat" et pour "protéger la haute administration qui a été extrêmement défaillante dans le recrutement de mon ancienne collaboratrice".
Le médecin avait déclaré dans un courrier adressé aux sénateurs, et que BFMTV a pu consulter au début du mois de février, que la professionnelle avait été recrutée "avec une identité tronquée, sur la base de faux diplômes et avec un faux parcours professionnel".
Il explique d'ailleurs sur le plateau de BFMTV avoir vérifié si la mention dans son CV d'un diplôme "d'une école très célèbre" était vraie. "J'ai appelé l'école, elle était inconnue dans cette école", a-t-il déclaré en pointant du doigt également sa "fausse date de naissance" la rajeunissant de dix ans.
"C’était de mon devoir d’en informer le Sénat"
"Je pense que d’autres scandales vont éclater", a-t-il lancé. "Parce que la manière aussi brutale, aussi rapide, aussi inhumaine de me licencier, c'est que manifestement, il y avait quand même de vraies craintes".
Concernant la révélation de la "sextape" et des pressions inhérentes, le docteur El Hassan Lmahdi répète avoir agi "par loyauté".
“Je ne regrette pas, c’était de mon devoir d’en informer le Sénat. Je l’ai fait, j’ignorais totalement les conséquences pour moi, mais je n’avais pas d’autre choix que d’alerter", a-t-il abondé.
Le médecin affirme que l'assistante médicale en question s'est servie de cette vidéo pour obtenir plusieurs augmentations de salaire. "Elle a été augmentée de 45% en l'espace de deux ans. [...] Le sénateur cédait pour obtenir ce qu'elle demandait", a-t-il dit.
Il a ajouté: "Elle a accès à tous les dossiers médicaux des anciens ministres et même de quelques ministres en activité. C'est extrêmement choquant qu'elle puisse avoir accès à tous ces éléments".
Le docteur dit aussi avoir été viré pour avoir prescrit un arrêt maladie au sénateur Joël Guerriau, accusé d'avoir drogué une députée.
"Si c’était à faire, je le referais, ce sénateur a passé 48h en garde à vue, son affaire a été extrêmement médiatisée, j'avais en face de moi un homme exténué. Si je ne l'avais pas fait, je pense que les conséquences pour lui auraient été dramatiques", explique-t-il.
Le docteur El Hassan Lmahdi affirme vouloir contester son licenciement pour faute grave.