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Européennes 2024 : ce que révèlent les chiffres de cette farce démocratique
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les Européennes 2024 vont laisser une profonde trace sur la vie politique nationale française. Cependant, il est dommage que l’annonce de la dissolution ait masqué l’analyse de ce scrutin, qui révèle pourtant des choses passionnantes sur la France : sécession des retraités, conflits intergénérationnels, manifestations de la lutte des classes, compositions très différentes des électorats des partis, rôle néfaste des médias et des sondeurs… Malgré tout, comme d’habitude, ces élections ne changeront strictement rien au niveau européen. On vous explique tout !
1- Une large victoire du RN et de l'abstention
2- Des médias très pro-extrême-droite
3- Le vote RN : des Français malheureux qui souffrent du néolibéralisme
4- Le scrutin au niveau européen : l'impossible alternative
Les élections européennes de 2024 vont probablement marquer l’histoire politique de la France – mais plus pour avoir provoqué une dissolution et des élections législatives anticipées que pour leur impact sur l’Union européenne. Nous avons déjà évoqué l’aspect de la dissolution de l'Assemblée nationale dans ce récent article. Nous vous proposons aujourd’hui une analyse détaillée du scrutin des Européennes.
Une forte participation
Beaucoup de citoyens ont bien compris que Macron ne respecte à l’évidence plus ni les principes démocratiques élémentaires (comme l’a par exemple montré la réforme des retraites) ni une large partie de la population (comme l’a par exemple montré l’annonce d’une nouvelle réforme régressive du chômage qui tient plus du sadisme que d’une saine gestion). En conséquence, la forte insatisfaction envers le Président a gonflé la participation électorale, qui a pratiquement retrouvé son niveau de 1994.
Des abstentionnistes pas si différents des votants
Si on s’intéresse au profil des abstentionnistes, on constate qu’un critère important est leur âge : ils sont beaucoup plus jeunes que les votants : 60 % des 18-24 ans se sont abstenus, contre 30 % des plus de 70 ans. Cela a d’ailleurs mécaniquement fait baisser le score de la gauche.
Une analyse plus poussée ne montre pas de grosse différence de participation des actifs selon leur catégorie socio-professionnelle ni par niveau d’éducation. Les personnes les plus pauvres se sont plus abstenues que les plus riches.
Au niveau des partis, les sympathisants de Reconquête, du Rassemblement National et du Parti Socialiste se sont plus mobilisés que la moyenne. Les sympathisants de LFI et des Écologistes se sont les moins mobilisés (mais pas de beaucoup). Bien entendu, 2 personnes sur 3 ne se reconnaissent dans aucun parti et se sont donc abstenues.
Enfin, chiffre intéressant car faisant souvent l’objet de débats enflammés (du genre « oui, tel parti a X %, mais comme la participation est de 50 %, en réalité il ne pèse que la moitié ») : la vision politique des abstentionnistes.
En réalité, une moitié des abstentionnistes n’a aucune sympathie partisane, et l’autre moitié a une sympathie partisane relativement proche de celle des votants (LFI, les Écologistes et LR sont un peu surreprésentés dans la sympathie des abstentionnistes). Et cette sympathie partisane pourrait conduire à un certain nombre de ces abstentionnistes à voter lors des prochaines élections législatives, dont l'enjeu est tout autre.
Une large victoire du RN – et de l’abstention !
Pour mémoire, les élections de 2019 avaient confirmé la tripartition électorale, avec environ 30 % des voix pour la gauche, pour les libéraux et les conservateurs et 25 % pour l’extrême-droite.
En 2024, le bloc de gauche a peu évolué, les libéraux / conservateurs ont perdu près de 10 points au profit de l’extrême-droite.
Parti par parti, ont progressé LFI, le PS, le RN et Reconquête, au détriment des écologistes, de Renaissance et des autres petits partis.
Pour une meilleure vision du jour du vote, il est possible d’intégrer les votes nuls, l’abstention et les non-inscrits sur les listes électorales. Les scores rapportés à la population en âge de voter sont évidemment largement plus faibles, et on constate que le parti macroniste au pouvoir n’a mobilisé sur son nom que 7 adultes sur 100 dont, comme on le verra, 3 ont plus de 65 ans.
Soulignons également le score minuscule du Parti communiste à 2,36 % (contre 2,49 % en 2019). On est bien loin de la propagande savamment entretenue par les grands médias à coups de sondages manipulateurs, comme ceux sur « Roussel, la personnalité préférée des électeurs de gauche ».
Enfin, l’analyse des évolutions des votes entre les Européennes de 2019 et 2024 montre que :
- la France insoumise a réussi à récupérer des voix des autres partis de gauche, ce qui a compensé le départ de 25 % de ses anciens électeurs vers le PS et, dans une moindre mesure, vers le RN ;
- le PS / Place Publique a récupéré les voix de Hamon, d’EELV et d’une petite partie de LFI ;
- Renaissance a perdu beaucoup de voix qui se sont éparpillées sur tous les partis ;
- LR a été siphonné par le RN et Reconquête ;
- la progression du RN est beaucoup due à la récupération des voix de LR et de Dupont-Aignan.
Des sondages plutôt corrects, sauf pour LFI
Les derniers sondages ont bien anticipé le résultat final, à part, comme d’habitude, pour La France Insoumise. Il se pose cependant toujours l’éternelle problématique de l’influence sur les votes de sondages martelés plusieurs fois par semaine : on a en effet compté 120 sondages en un an, plus d’un tous les 2 jours ouvrés !
Malgré les réserves habituelles, ces sondages permettent de constater l’évolution du vote à gauche. L’effet Glucksmann se relativise très vite quand on constate que le total des voix du PS et des écologistes est quasiment le même en 2024 qu’en 2019, et en nette baisse si on tient compte des 3 % de Benoît Hamon en 2019.
Dès lors, si on regarde l’ensemble, on observe que le total de la gauche est exactement le même en 2019 et en 2024. Les Écologistes, qui avaient rapidement refusé toute alliance à gauche pour ce scrutin au vu de leur score de 2019, se sont au final « fait plumer » par le PS et LFI.
Ainsi, la seule conséquence de la destruction de la NUPES aura été de remplacer 8 eurodéputés écologistes par 7 députés PS et 3 LFI : un bien maigre bilan pour les sécessionnistes au vu des impacts majeurs pour la France…
Des médias très pro-extrême-droite
Une enquête publiée par Ouest-France a montré que l’extrême-droite avait disposé d’une très forte exposition médiatique, de même que Raphaël Glucksmann.
Ceci a donc probablement joué un rôle dans le résultat final. Si on compare l’exposition au résultat, on peut même voir les partis qui ont vraiment été avantagés par les médias par rapport à leur score final : ce sont le PS, Reconquête, LR et le PCF.
Le rôle des médias reste très important pour une grande partie des électeurs, en particulier la télévision, la radio et la presse. Ces grands médias ont beaucoup moins d’influence sur l’électorat LFI et écologiste, plus jeune.
Ce n’est donc pas en vain que les milliardaires ont investi dans ces grands médias. Pour beaucoup, comme Bolloré, un média, ce n’est plus simplement un atout pour aider son business en se faisant bien voir du pouvoir, c’est désormais un instrument direct d’influence politique de la population. Et c’est totalement inacceptable. Soutenir des médias indépendants est donc aussi un impératif démocratique.
La sécession des retraités
L’analyse sociologique détaillée montre de très fortes disparités selon l’âge. Le plus marquant concerne La France Insoumise, dont le score varie de 33 % chez les 18-24 à 3 % chez les plus de 70 ans. Pour leur part, les Écologistes passent de 10 % à 2 % sur les mêmes classes d’âge. La gauche passe ainsi de 50 % chez les jeunes à moins de 25 % chez les séniors.
À l’inverse, les libéraux macronistes passent de 8 % chez les jeunes à près de 25 % chez les plus de 70 ans. L’effet de l’âge est bien marqué sur le RN (qui a finalement réussi à séduire les retraités), mais il est important chez Reconquête. Il est désormais clair que les retraités ne votent plus dans l’intérêt de la jeunesse, et donc du futur du pays.
Le RN est le premier parti des Retraités : il n’est battu, de peu, par Renaissance que chez les retraités cadres. L’effet de la CSP est peu important chez les retraités qui votent à gauche, Renaissance ou LR : il ne joue que pour le vote d’extrême-droite. Le vote des retraités est bien un vote générationnel, et pas un effet démographique ou de CSP.
La gauche a perdu le prolétariat
Au niveau des professions des actifs, le vote RN augmente fortement quand la catégorie socio-professionnelle (CSP) diminue ; il obtient ainsi près de 55 % des voix des ouvriers et 40 % de celles des employés. Mais, plus généralement, le Rassemblement national est désormais le premier parti dans toutes les catégories.
Le fait que la gauche obtienne de moins en moins de voix quand la CSP diminue est un grave problème au vu de son histoire. À force de trahisons et de fanatisme néolibéral, le Parti Socialiste a désespéré le prolétariat français.
Le niveau éducatif étant fortement corrélé à la CSP, on observe donc le même mouvement quand on s’intéresse au vote en fonction du dernier diplôme obtenu. Plus on a suivi des études longues, plus on vote LFI, Écologiste, PS et, dans une moindre mesure Renaissance.
L’analyse est un peu différente selon le vote par revenu. Étrangement, le niveau moyen de revenu joue très peu sur le vote RN, PS, PC ou Écologiste. Il joue plus fortement sur le vote Reconquête, LR et Renaissance, partis des riches. Et il joue très fortement sur le vote Insoumis : LFI attire beaucoup d’éduqués du supérieur déclassés, aux revenus modestes.
Le vote RN : des Français malheureux qui souffrent du néolibéralisme
L’étrangeté du vote RN disparaît cependant si on s’intéresse à la situation financière une fois les charges (impactées par la taille de la famille ou le lieu de vie par exemple) déduites du revenu. La notion de revenu masquait bien de lourdes différences de modes de vie : les personnes qui ont des fins de mois difficiles votent RN à 40 %, alors que les personnes qui épargnent beaucoup ont un vote beaucoup plus divers, mais près de 25 % d’entre elles votent Renaissance, « le parti des riches ».
Dans ce contexte, le lieu de vie joue également, surtout le fait de vivre dans une agglomération de moins de 10 000 habitants ou de plus de 200 000. Même si le RN est en tête partout, il obtient de très gros scores dans les villages, là où LFI ou les Écologistes surperforment dans les grandes villes. Ce critère influe peu le vote PS, Renaissance, LR ou Reconquête.
Ainsi, il faut se garder des interprétations dégoulinantes de mépris social que déversent les éditorialistes de la bourgeoisie qui se succèdent sur les plateaux de télévision. Les gens ne votent pas RN car ils sont « bêtes », ils votent RN car leur vie est difficile, et ce en grande partie à cause des politiques néolibérales promues à longueur d’année par les mêmes éditorialistes bourgeois.
Cela apparaît clairement quand on analyse le vote suivant le milieu social auto-déclaré : le RN et LFI sont d’abord les partis des défavorisées, le premier de ceux à la CSP basse et le second à la CSP haute. Les privilégiés votent dans l’ordre Renaissance, mais aussi RN en second, puis PS et enfin LR…
Le critère qui segmente le mieux le vote Renaissance du vote RN est celui de la satisfaction à l’égard de sa propre vie – finalement le plus important de tous pour tout être humain. Les personnes non satisfaites de leur vie votent de façon écrasante pour le RN.
Les personnes très satisfaites de leur vie votent d’abord Renaissance à 25 %, mais aussi PS (15 %), LFI et Écologistes (10 %) ; il est cependant notable qu’elles votent encore à 17 % pour le RN, ce qui montre bien la forte implantation dont dispose désormais ce parti.
Le sentiment d’appartenance permet de mettre en évidence que le RN principalement, et LFI plus marginalement, sont les partis de la France en colère, alors que Renaissance principalement, et les Écologistes plus marginalement, sont les partis de la France satisfaite et repue.
Le vote d’extrême-droite : un vote d’abord identitaire, mais aussi social
Tous ces éléments sociologiques permettent de mieux comprendre les déterminants des votes :
- Le vote RN est un vote guidé par la peur de l’immigration, de la délinquance et du terrorisme pour plus de 80 % des électeurs. Mais viennent ensuite très rapidement les préoccupations sociales liées au pouvoir d’achat, à la santé, au chômage pour une majorité des électeurs ;
- Le vote Reconquête est proche, mais encore plus anti-immigration, et nettement moins social, vu que c’est aussi un parti de gens aisés ;
- Le vote LR est un vote Reconquête « allégé » : les déterminants sont proches, mais moins prégnants. C’est le parti qui a le record du sujet de la diminution de la dette publique, plus d’un électeur sur deux est concerné par ce sujet. C’est assez ironique, car si la dette publique a tant augmenté, c’est en partie à cause des baisses d’impôts dont ont largement bénéficié ces électeurs, comme on l’a expliqué dans cet article sur les finances publiques de la France et celui sur le budget de l’État en France ;
- Le vote Renaissance est un vote principalement européiste, pro-guerre en Ukraine, moins anti-immigration, mais marqué par la lutte contre le terrorisme, et par le souci de la santé (ce qui est logique vu l’âge des électeurs).
- Le vote PS est un vote proche de celui de Renaissance, sans l’obsession du terrorisme ;
- Le vote écologiste est désormais un vote… pour l’écologie. Les plus européistes d’EELV ont logiquement rejoint le PS ;
- Et le vote LFI est un vote pour les services publics (santé et éducation), pour le pouvoir d’achat et contre le chômage (encore plus que le RN) et pour la lutte contre le racisme et le colonialisme.
Jeunes, âgés, riches, pauvres : quelles sont les cibles électorales des partis politiques français ?
Nous avons vu dans l’étude sociologique précédente comment votaient différents groupes d’électeurs (les jeunes, les plus diplômés, les riches…). Mais cela ne permet pas de bien définir les électorats de chaque parti. Dit autrement, savoir que 95 % des fabricants de sabots votent LR est intéressant, mais comme ces derniers ne pèsent rien chez LR, ça n’en fait pas une cible électorale intéressante pour ce parti.
Il faut donc analyser en détail, pour un parti donné, le poids de chaque groupe dans son électorat. C’est très important (et très rarement présenté au public) car c’est comme cela qu’on peut comprendre quel est l’électorat d'un parti et donc quels sont les groupes qu’il doit privilégier dans ses choix politiques.
Par exemple, le premier parti des retraités, c’est désormais le RN, d’assez loin (29 % des retraités votent RN). Mais le RN étant fort partout, les retraités ne représentent en réalité que 27 % des électeurs du RN. En revanche, si seulement 22 % des retraités ont voté Renaissance, 50 % de tous les électeurs de Renaissance sont des retraités. C’est donc une cible vitale pour le parti macroniste moribond.
C’est pour cela que le gouvernement a maintenu le pouvoir d’achat des retraités durant la crise inflationniste, et pas celui des travailleurs. Autre exemple, 30 % de l’électorat LFI est composé d’actifs qui ne travaillent pas (étudiants, chômeurs ou malades).
Au niveau du genre et de l’âge, les Écologistes ont un électorat très féminin, et Reconquête très masculin. LFI a pour sa part un électorat vraiment très jeune (près de la moitié a moins de 35 ans) et Renaissance très âgé (près de la moitié a plus de 65 ans) ;
Le RN et le Parti Communiste ayant obtenu les voix du prolétariat, environ la moitié de leurs électeurs n’ont pas fait d’études supérieures, alors que le PS, Renaissance et LR ont des électeurs à plus de 35 % diplômés du supérieur.
Enfin, l’écart est très marqué au niveau des revenus : la moitié de l’électorat insoumis est pauvre ou modeste, contre 20 % de l’électorat PS, LR ou Renaissance. 30 % de l’électorat macroniste est aisé, c’est le record au sein de la classe politique française. Mais au vu des lois et votes des députés macronistes à l'Assemblée (en faveur des plus riches des plus riches uniquement), cela signifie que le parti macroniste ne travaille que pour moins de 10 % de ses propres électeurs : les ultrariches.
L’IFOP a profité de son enquête pour poser la question du souhait d’une dissolution de l’Assemblée Nationale. Et le résultat ne faisait pas un pli : 80 % des électeurs d’extrême-droite la souhaitaient, et 90 % des électeurs de Renaissance la refusaient, dont 60 % très fermement. L’avenir dira bientôt si le Président Macron a eu raison (ou pas) de ne pas respecter la volonté de ses électeurs.
Le scrutin au niveau européen : l'impossible alternative
Terminons par un mot sur le scrutin au niveau européen. La participation totale a été de 51 % au niveau des 27 pays concernés, comme en 2019.
Elle reste toujours très différente entre les pays, de 90 % en Belgique (où le vote est obligatoire) à 21 % en Croatie. La participation en France est au niveau de la moyenne européenne.
Au niveau des résultats pour les 720 eurodéputés :
- l’extrême-droite a nettement progressé et atteint 20 % des élus ;
- les conservateurs et souverainistes ont reculé, suite au départ de l’Angleterre ;
- la droite démocrate-chrétienne a très légèrement progressé ;
- les libéraux ont nettement reculé ;
- la gauche a nettement reculé, passant de 37 % à 31 %, en particulier avec le fort recul des écologistes en Allemagne et en France.
C’est donc au final une nette victoire pour l’extrême-droite, et une nette défaite pour la gauche à l’échelle européenne.
Au niveau des partis politiques, l’analyse du score des coalitions au pouvoir dans chaque pays, en fonction des électeurs inscrits, révèle le problème de Macron : la France est, de très loin, le dernier pays de l’UE. Seuls 7 % des inscrits en France sont allé voter pour le parti du gouvernement. Comment prétendre gouverner sur une telle base ?
Cela a sans doute joué dans la décision de dissoudre l’Assemblée Nationale, puisqu’on a appris qu’Emmanuel Macron n’avait pas prévenu son Premier Ministre, mais qu’il avait bien informé Ursula Von der Leyen.
Cependant, cette élection européenne, comme les précédentes, n’aura aucune importance au niveau de la gouvernance européenne. En effet, depuis des décennies, c'est une coalition de centre-gauche + centre-droit qui gère le Parlement européen, puisque ni la droite ni la gauche seule ne sont jamais majoritaires.
Il est même assez frappant de voir qu’en un demi-siècle, alors que l’Union européenne est passée de 9 à 27 membres très différents, ces élargissements n’ont eu quasi aucun impact au niveau d’un Parlement européen pourtant élu à la proportionnelle, comme s’il y avait une sorte « d’invariant sociétal » dans la répartition politique de ces centaines de millions de citoyens issus de nombreux pays.
Quand il y a une alternance en France, il y en a une autre en Allemagne ou en Italie, et au final, cela ne change guère le résultat. Ce fonctionnement semble donc être une assurance-vie pour la coalition européiste qui vote les lois. Mais si l’alternance est impossible dans un système politique, au nom de quoi ce système devrait-il être qualifié de « démocratique » ?