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    Dopage au Tour de France : NAUSEABOND

    Lien publiée le 19 juillet 2024

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    cyclisme-dopage.com - NAUSÉABOND ! #8

    J'avais prévu de titrer cette chronique : « Tous complices ». Mais un des acteurs de ce cirque, et non des moindres, comme d'autres qui me parlent en ce jour de repos « seulement en off », me dit :

    « Tu as des infos sur ce qui se passe ? Nous sommes juste là pour faire le nombre Ça devient nauséabond ». Le mot est juste.

    Ipso facto, il est complice de ce qui se passe. Il ne parlera pas directement à la presse qui se nourrit de l'événement dans le bocal du Tour. Elle n'est vraiment pas bien placée pour résoudre le problème. Au contraire. Elle n'a de cesse d'écarter toutes les odeurs et les gens qui lui semblent vicier le train-train de bisounours à la guimauve Netflix.

    Une bonne partie de cette presse n'est pas complice. Elle est prostituée aux dopeurs, aux dopés, aux tricheurs. Elle ment sciemment (souvent) ou par omission (toujours). Elle est fainéante ou, a minima, s'autocensure. Elle invente ce qu'elle raconte pour ne pas avoir à chercher autre chose (cela prend du temps), comme une vérité, qu'elle cacherait de toute façon. Elle couvre les menteurs en s'en faisant l'écho. « Les coureurs sont nos amis, ils ne disent rien ». Tout juste reprend-elle une note de l'Agence France Presse qui évoque le record de l'ascension (parfois inexact - d'un dopé de naguère) qui appartenait à Armstrong ou Pantani battu. Point.

    Mais pourquoi personne ne dit rien ?
    Source : Espé - 15/07/2024

    Les coureurs aussi sont complices. L'un d'entre eux dit être bien payé pour finir à quelques heures au classement : « 200 000 Euros par an ». Il n'y a plus depuis longtemps de smicard dans le peloton. « Je peux m'acheter un appartement par an. Si je parle, je suis tricard. Alors un an, un appartement, dix ans, dix apparts ». D'autres, dans le ventre mou eux-aussi, gagnent jusqu'à dix fois plus. Ils achètent des maisons. « Du coup, je fais des coups, ça brille, je sais comment faire en fin de contrat ». Ne parlons pas de ceux qui sont prêts à franchir le pas du dopage lourd si on leur en donne l'occasion ou de ceux, vertueux, qui pour refouler leurs sentiments prétendent que « le dopage des autres ne m'intéresse pas ».

    Les institutions, toutes, sont complices. Celles « à qui on fait confiance » comme dit l'encadrement des coureurs. Ceux-là aussi sont complices même si certains ne gagnent qu'une misère au service des coureurs, dans une position inconfortable. Les agences officielles, les fédérations, les syndicats sont complices de savoir, de ne pas dire et de se complaire dans le fameux « train de retard » par rapport aux voleurs en autorisant des produits, des méthodes toutes plus expérimentales les unes que les autres. On va jusqu'à laisser consommer 120 grammes de glucides par heure sur le vélo ou avaler des cétones, respirer du gaz, bricoler ses cellules et mitochondries (l'expérimentation humaine est pourtant contraire aux droits de l'homme), bricoler son ADN, etc. Sans sanctionner personne. Sans même chercher. Sans rien détecter, même pas les simples transfusions autologues sanguines, pourtant si efficaces. Ils cacheraient leurs trouvailles de toute façon. « Notre boulot, ce n'est pas gendarme, c'est la prévention, un peu, d'accord ». Fermez le ban. Les cyclistes sont couverts par ces complicités diverses et variées, quand ils ne se tiennent pas également mutuellement par les c... Ceux qui trichent sont sûrs à 100% de ne pas se faire prendre.

    L'antidopage du cyclisme embauche des contrôleurs
    Source : Espé - 25/06/2021

    Un alien dans les Pyrénées

    Revenons à ce qu'on a vu ce weekend et résumons les dernières performances. Après les trois premiers records battus par Pogacar à San Luca, au Galibier et au Pas de Peyrol, on est entré dans les Pyrénées. Quels sont les chiffres ? Deux nouveaux records. Dopage reçu cinq sur cinq !

    Beille 2024...
    Source : Espé - 15/07/2024

    Il est réjouissant de constater que de plus en plus de Festinaboy et de Frederic Portoleau, notre ingénieur en mécanique des fluides qui calcule les watts avec les temps d'ascensions depuis plus de trois décennies sont nés en Amérique du Sud, au bord de la Baltique et partout en Europe. De plus en plus de gens chronométrent. Prennent les temps, calculent les watts, les mettent en ligne, avec ou sans commentaires, encore parfois de manière amateure. Nous restons la matrice, la référence au niveau mondial après avoir été tant décriés et remis en question. Même l'organisation du Tour pose des arches au pied de nos radars qu'elle masquait auparavant en se défendant qu'ils puissent exister et correspondre à quelque chose. Quel progrès, quel succès !

    Or donc, voici les performances (exactes) d'avant-hier et d'hier :

    - Le RECORD de Lance Armstrong a été EX-PLO-SÉ par Pogacar au Pla d'Adet samedi ! 25'08", c'est 1'58" de mieux sur notre section radar de 9,22 km à 8,47%. 26 watts de mieux que l'Américain avec 458 Watts Etalon mutants. A quoi servaient les transfusions sanguines, les hormones de croissance, la testostérone, les corticoïdes de l'Américain ?

    - Et puis, hier, sidération générale au plateau de Beille. Comme après le contre-la-montre de Vingegaard l'an passé. Le RECORD de Marco Pantani sur le plateau de Beille qu'on pensait à jamais imbattable a été violé selon nos références en 39'57sec pour les 15,95 kms à 7,87%. C'est 3'33'' de mieux et 26 watts de mieux, à 475 Watts Etalon. Catégorie ALIEN qu'on doit désormais créer au-dessus de 470 Watts Étalon. Couleur noire après le vert humain, jaune suspect, orange miraculeux et rouge mutant.

    Recods de Beille...
    Source : Espé - 15/07/2024

    1999-2009 : L'ère Armstrong

    Rendez vous compte ! Pendant 10 ans, de 1999 à 2009, Lance Armstrong pour l'ère qui porte son nom a régné en maître, en Parrain. Il a battu et établi une palanquée de records aux alentours de 430 Watts Etalon, en butant un peu sur ceux de PantaniBjarne Riis et Miguel Indurain. Mes calculs de watts l'ont démasqué en 1999, dès ses premiers coup de pédale sur la grande boucle. Il a fallu 10 ans pour que cela soit reconnu. J'ai reçu des pierres, on m'a voué aux gémonies.

    2010-2019 : L'ère Sky

    Puis de 2010 à 2019, pendant l'ère dite Sky, de Bradley Wiggins (qui passe l'été chez et avec Armstrong aux USA pour commenter le Tour) à Egan Bernal (pour l'instant 21ème à 57' de Pogacar) en passant par Chris Froome et Geraint Thomas (38ème à 1h49' de Pogacar) : aucun record n'a été battu. Rien. On se situait vers 420 Watts au maximum avec de petites exceptions. C'était trop mais tellement moins que pendant lère Armstrong. On espérait que le phénomène de décroissance allait perdurer et se stabiliser autour des 410 Watts humains. Pourtant, le matériel, les moyens informatiques, la diététique progressaient à grands pas en 10 ans ! Mais toutes les performances générales étaient à la baisse, quoiqu'encore trop grandes pour être honnêtes. Je l'ai dit. On l'a calculé. Les Sky n'étaient pas des enfants de chœur, nous le savons maintenant. Ils ont été démasqués et nous avons été reconnus.


    Les records d'ascension de Tadej Pogacar dans le Tour de France
    Source : Frédéric Portoleau - chronoswatts.com - 15/07/2024

    2020-2030 (?) : L'ère Pogacar

    Et puis, en 2020 est arrivé POGACAR suivi par Vingegaard, son sparing partner. Rendez-vous compte : sur 37 radars que nous avons posés dans les ascensions finales dures des étapes de montagne, avec l'appui des nouveaux observateurs qui corroboraient nos calculs, il a battu pas moins de 16 records de dopés à l'EPO & co, dont pas mal appartenaient à Armstrong et il en a établi six par ailleurs. Le tout en seulement 4 ans, de 2020 à 2023. Alors que pendant les 10 ans de l'ère Sky, c'était rien, nada. Toutes les performances ont fait un bond énorme depuis la Covid. Non seulement elles sont repassées au-dessus de la barre des 420-430 Watts étalon, mais elles ont grimpé à 447 l'an passé !

    En 2024, les 5 premiers records possibles ont été non seulement battus par Pogacar mais ceux du Galibier, de Pla d'Adet et de Beille ont été défoncés. Cela dépasse l'entendement. Jamais on n'aurait pu imaginer de telles puissances, en haute altitude ou pas. C'est un nouveau bond de plus de 5% par rapport à la zone miraculeuse ou mutante. Le bilan chiffré moyen du Tour de France est parti pour être, en Watts Etalon, le plus sale bilan de toute l'histoire du vélo.

    Derrière les trois premiers coureurs du classement général et les quelques nouveaux miraculeux qui les suivent immédiatement dans l'aspiration (« ils le font - tricher -, je le fais »), les watts de tout le reste du peloton n'ont pas progressé (vous le constaterez sur le bilan final). Ils sont dans la même veine que ceux de l'ère Sky, voire en-deçà. Pourtant, ces coureurs-là ont le même matériel, le même entraînement, la même diététique, les mêmes routes, la même technologie que les néos-miraculeux et mutants.

    Ce qui fait la différence est ailleurs. Comme d'habitude.

    Le peloton est désormais confronté à un Alien.

    Les performances et les records sont des preuves absolues. Ce sont les preuves que tout le monde cherche et recherchait ailleurs. Le classement du Tour avant la terrible dernière semaine n'évoluera plus. Les imposteurs sont démasqués. Il faut arrêter le Tour. Se mettre autour d'une table, changer le statut des coureurs et des personnels d'encadrement, interroger tout le monde, 300 personnes individuellement, les filmer, leur faire dire la vérité, sous peine d'exclusion à jamais s'ils mentent et régler le problème.

    C'est trop nauséabond.