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    Guéant pressé de justifier un virement de 500 000 euros

    Lien publiée le 30 avril 2013

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (afp) Ce versement venu de l'étranger, révélé par «Le Canard enchaîné», n'a aucun lien avec un hypothétique financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, assure l'ancien ministre de l'Intérieur.

    Des juges s’interrogent, selon Le Canard enchaîné à paraître mardi, sur le versement de plus de 500 000 euros depuis l’étranger sur un compte de Claude Guéant, qui a démenti lundi tout lien entre cet argent et un éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

    L’hebdomadaire satirique révèle que les enquêteurs avaient découvert ces versements d’argent à la faveur d’une perquisition en février dans le cadre de l’enquête, alors conduite par le parquet de Paris, sur les accusations de financement libyen de cette campagne. Le Canard enchaîné, qui ajoute que les policiers ont par la même occasion repéré des traces de «nombreux et conséquents paiements de factures en liquide», établit un lien entre ces découvertes et la décision prise le 19 avril par le parquet de Paris d’ouvrir une information judiciaire. Contacté par l’AFP, le parquet n’a fait aucun commentaire.

    Une vente et des primes

    De son côté, Claude Guéant justifie le demi-million d’euros reçus par une vente de tableaux en 2008. «Il n’y a strictement aucun lien avec des financements libyens et je continue à contester de façon catégorique qu’il y ait eu des financements libyens de campagne ou de personne», a déclaré à l’AFP l’ancien ministre de l’Intérieur. Il a expliqué avoir cédé «un bien» acquis il y a «une vingtaine d’années», des œuvres du peintre hollandais Andries van Eertvelt (XVIIème siècle). Il a expliqué pouvoir apporter la preuve de ces transactions : «Au moment des perquisitions j’ai dit, je l’ai fait inscrire au procès verbal, que j’avais les justificatifs.»

    «Je trouve tout à fait anormal que des éléments qui sont couverts par le secret de l’instruction sortent ainsi avant même d’avoir pu être examinés», a-t-il ajouté. Il a par ailleurs justifié l’origine des liquidités pour acquitter des factures par des «primes de cabinet dont j’avais bénéficié au ministère de l’Intérieur quand j’y officiais». Selon lui, il s’agit de «petites sommes».

    Revenant mardi sur l'affaire, il a de nouveau évoqué des primes qui «n’étaient pas déclarées, de toute éternité», qui lui étaient versées en tant que membre de cabinet ministériel. «Ce sont des primes que l’on reçoit comme ça, qui ne sont pas déclarées, de toute éternité, voilà, c’est tout», a déclaré l’ex secrétaire général de l’Elysée sur BFMTV. Des primes non déclarées, est-ce normal, demande BFMTV au proche de l’ex-président ? «On peut dire que c’est pas normal après coup ça c’est vrai. Ca faisait partie du système indemnitaire du ministère. Et nous aussi, nous trouvions que c’était anormal, c’est pour ça que nous l’avons supprimé», a affirmé Guéant.

    A l’origine de l’instruction ouverte le 19 avril, les déclarations de l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui avait affirmé en décembre au juge Renaud van Ruymbeke détenir les preuves d’un financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par la Libye. L’information judiciaire a été ouverte pour «corruption active et passive», «trafic d’influence», «faux et usage de faux», «abus de biens sociaux», «blanchiment, complicité et recel de ces délits». Les juges Serge Tournaire et René Grouman ont été désignés.

    «J’imagine qu’ils vont m’entendre», a déclaré Guéant, «désireux de (s')expliquer là-dessus».