[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

Expulsion du squat 94 rue des Sorins à Montreuil (93)

Lien publiée le 4 août 2011

Tweeter Facebook

Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Communiqué du NPA

Samedi 30 juillet, la police, sur ordre du préfet, a expulsé dans un déchaînement de violences inouïes les 300 occupants du squat situé au 94 rue des Sorins. Parmi eux, se trouvaient de nombreux travailleurs sans papiers Les forces de police, les CRS, avaient été mobilisés en grand nombre, à tel point que la zone située entre la mairie et la Porte de Montreuil avaient des allures d’état de siège. 75 personnes ont été arrêtées parmi les occupants, plusieurs ont été gazés, dont une élue municipale de l’opposition.

Plusieurs dizaines de personnes qui s’étaient rassemblés en solidarité Place de la Fraternité ont également été arrêtées, transférées à Paris Aucun élu de la majorité n’étaient présents sur les lieux pour apporter son soutien aux occupants. Et pour cause, la police nationale n’est pas la seule en cause puisque des riverains ont aperçu la veille, à 22h, des agents de la police municipale verbaliser les voitures stationnées à l’arrière du bâtiment pour préparer l’expulsion. Pourtant les occupants avaient réalisé, à leur charge, certains travaux de salubrité demandées par la mairie pour viabiliser les locaux. Mais la mairie a choisit de ne pas en tenir compte.

Il y a donc un double discours de Dominique Voynet, maire de Montreuil, et de sa majorité. Plusieurs dizaines de travailleurs sans-papiers risquent l’expulsion du territoire alors qu’ils sont déjà surexploitées par des patrons profitant de leur situation voulue par le gouvernement. La plupart des personnes gardées à vue ont immédiatement fait l’objet d'un classement sans suite et ont été libérés.

Alors que de nombreux logements vides existent à Montreuil, et que des milliers de personnes sont en attente d’un logement depuis des années et, alors, que la spéculation immobilière se déchaîne à Montreuil, les squats sont tout à fait légitimes et ne font que répondre au droit fondamental à disposer d'un logement. Il semble que ce droit ne soit pas la priorité de la mairie.

Nous exigeons : La réquisition des logements vides qui peut être demandée par le maire au préfet. Le gel des loyers pour stopper la spéculation immobilière. La construction massive de logements sociaux accessibles au bas revenus. La viabilisation et la pérennisation des squats qui participent à la vie des quartiers. Concernant les circonstances de l’expulsion la semaine dernière du squat rue des Caillots par des nervis, au-delà de la saisine du procureur pour obtenir l’inculpation des auteurs, nous demandons qu’une enquête soit déclenchée sur l’attitude scandaleuse de la police qui a protégée les nervis.

Au-delà et devant la multiplication probable des expulsions, des projets d’habitats dans le contexte de frénésie immobilière dans la ville, nous appelons à constituer un cadre unitaire large pour défendre le droit au logement pour tous dans une ville populaire et multiculturelle.

Le 1er août 2011.