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Société générale : chute des profits et suppression de postes

Lien publiée le 7 mai 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Société Générale a annoncé mardi un plan d’économies de 900 millions d’euros d’ici 2015, qui se traduira par plus d’un millier de suppressions de postes dans le monde dont 550 à son siège parisien, après un premier trimestre marqué par une chute du bénéfice net.

Sur les trois premiers mois de 2013, le groupe bancaire a vu son bénéfice net réduit de moitié à 364 millions d’euros, affecté par des charges et des éléments exceptionnels à hauteur de 488 millions d’euros.

«C’est un premier trimestre solide» dans un environnement difficile, a estimé son PDG, Frédéric Oudéa, lors d’une conférence téléphonique. Selon lui, les perspectives économiques en Europe dans les deux prochaines années s’annoncent «médiocres».

Dans ce contexte, SocGen, qui avait annoncé en février sa réorganisation en trois pôles, vise 900 millions d’euros d’économies d’ici à 2015 en plus des 550 millions déjà réalisés en 2012, soit un objectif total de 1,450 milliard d’euros de réductions des coûts.

«Ce plan fait l’objet d’une série d’actions, avec une démarche de dialogue social approfondi dans un souci d’anticipation par rapport à des évolutions économiques, réglementaires mais aussi de comportement des clients», a expliqué M. Oudéa.

Le but est de «simplifier le fonctionnement du groupe» et de «dégager des synergies de revenus».

Le plan d’économies concernera pour moitié la banque de détail, pour un tiers la banque de financement et d’investissement (BFI) et pour le reste les fonctions centrales, a précisé le directeur financier Philippe Heim.

Il s’accompagnera de coûts de restructuration et d’investissement de 600 millions d’euros, principalement comptabilisés en 2013 et 2014.

En France, 550 postes seront supprimés au siège, sans départs contraints et en accord avec les organisations syndicales, a précisé M. Oudéa.

Dans le monde, il y aura plus de 1.000 suppressions de postes dans les trois prochaines années, selon le directeur général délégué Jean-François Sammarcelli, interrogé sur la radio BFM Business, un chiffre qui n’a pas été confirmé par le PDG.

Le groupe emploie 154.000 personnes dans le monde, dont environ 60.000 en France.

Plus de 5,5% à la clôture

Pour un délégué syndical CGT interrogé par l’AFP, les 1.000 suppressions de postes évoquées sont un «effet d’annonce».

«L’annonce faite ce matin n’est absolument pas nouvelle à part dans sa présentation (...). Quand vous parlez en interne, vous dites: +le verre reste à moitié plein+ et quand vous parlez au marché, vous dites +on va le vider à moitié+», a renchéri un délégué syndical CFDT.

Les investisseurs ont salué le titre Société Générale à la Bourse de Paris: il a gagné plus de 5,5% à la clôture, dans un marché en hausse de 0,37%.

«Il est évident que le plan d’économies, même s’il était prévu, a permis de doper le titre d’autant que les investisseurs ont désormais le sentiment que Société Générale se focalise véritablement sur l’amélioration de sa rentabilité», a indiqué un analyste bancaire qui a requis l’anonymat.

Avec son plan d’économies, la banque vise un ROE (rentabilité des capitaux propres) de 10%.

Au premier trimestre, SocGen a dégagé un produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d’affaires) de 5,1 milliards d’euros, en baisse de 19,4%.

Par métiers, Société Générale souligne la bonne résistance de la banque de détail, «notamment en collecte de dépôts». Le PNB des réseaux France a baissé de 1,5% sur le trimestre, à 2,01 milliards d’euros, celui des réseaux internationaux de 7,7%, à 1,13 milliard.

Selon M. Heim, le climat économique est resté dégradé en France, ce qui est propice à l’épargne mais a pesé sur la demande de crédit.

Les revenus de la banque de financement et d’investissement (BFI) s’établissent à 1,9 milliard d’euros contre 1,867 milliard pour la même période de 2012, et le bénéfice net a augmenté de 40,7% à 494 millions d’euros.

La banque dit en outre disposer d’un ratio de fonds propres durs (capital et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis), déterminé selon les règles Bale III, de 8,7%. Elle vise un ratio proche de 9,5% à fin 2013.