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    Argentine : l'ancien dictateur Jorge Videla est mort

    Argentine

    Lien publiée le 17 mai 2013

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Mediapart) L’ancien dictateur argentin Jorge Videla est mort, mercredi 17 mai, dans sa cellule de la prison de Marcos Paz où il purgeait une peine de prison à vie pour crimes contre l’humanité et une peine de 50 ans de prison pour vols de bébés d’opposants.

    La veille, « il ne se sentait pas bien, il n’a pas voulu dîner et ce matin, ils l’ont trouvé mort dans sa cellule », a déclaré à la presse Cecilia Pando, présidente de l’Association des familles et amis de prisonniers politiques en Argentine (AFYAPPA) soutenant les anciens responsables de la dictature qui ont tenu d’une main de fer le pays de 1976 à 1983.

    Militaire de formation et fervent catholique, Jorge Videla avait dirigé le coup d’Etat du 24 mars 1976 ayant conduit au renversement du gouvernement d’Isabel Martinez de Peron. Jusqu’à 1981 il va diriger l’une des dictatures militaires les plus sanglantes d’Amérique latine, responsable de, selon les estimations des associations de défense des droits de l'homme, 30.000 morts et disparitions et de centaines de milliers d’actes de tortures.

    L’ex-général est une première fois condamné à perpétuité pour crimes contre l'humanité en 1985 en compagnie d'autres membres de la junte pour, notamment, 66 assassinats et des centaines d'enlèvements. Mais, en 1990, il est libéré après avoir été gracié par le président Carlos Menem. Jorge Videla est à nouveau arrêté en 1998 pour l'enlèvement de bébés nés de mères emprisonnées. Les enfants avaient ensuite été confiés à des proches du régime.

    En raison de son âge déjà avancé, il fait l'objet d'une assignation à résidence mais celle-ci est levée en octobre 2008 par un juge enquêtant sur le Plan Condor, un dispositif de collaboration mis en place par l’ensemble des dictatures d’Amérique latine des décennies 1970-80 afin de réprimer les opposants sur l’ensemble du continent.

    En décembre 2010, il est condamné à la prison à vie pour des crimes contre l’humanité, notamment des exécutions d’opposants. En juillet 2012, il écope à nouveau de 50 ans de prison pour la mise en place du « plan systématique » de vols de bébés d’opposants. Mardi dernier, il avait été encore été entendu par des juges, cette fois dans le cadre d’un procès consacré au Plan Condor.