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Essonne : guet-apens contre un policier

Lien publiée le 14 août 2011

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Il s’est retrouvé à 1 contre 30. Un policier est tombé dans un guet-apens jeudi soir aux Tarterêts, cité de Corbeil-Essonnes (Essonne). Il n’a dû son salut qu’à l’utilisation d’une grenade lacrymogène. Caillassé à bout portant, il a reçu des éclats de verre dans les yeux. Un individu de 17 ans, dont le rôle reste à déterminer, a été interpellé.

Ce policier avait déjà été blessé lors de faits ressemblants dans cette même cité, le 12 août 2010. Une soixantaine d’individus avaient à l’époque pris à partie des agents isolés, à coups de marteau et de parpaings. Parmi les individus arrêtés à l’époque se trouvait déjà l’adolescent appréhendé jeudi.

Quinze jours d’incapacité totale de travail

À 21 heures cette fois, les policiers sont stationnés aux alentours du collège Léopold-Sédar-Senghor, en périphérie des Tarterêts. Un agent dépose des collègues pour une opération de sécurisation. Sur le chemin du retour, alors qu’il circule seul à bord, il est ralenti par une voiture. Cette manœuvre était-elle volontaire ? L’exploitation de la vidéo embarquée dans le véhicule permettra d’en savoir plus.

Une trentaine d’individus encagoulés surgissent et barrent la route. Les pavés pleuvent sur le véhicule, le pare-brise explose, le visage du conducteur est criblé d’éclats. Il tente de se dégager et percute, à allure réduite, un émeutier, qui ne sera d’ailleurs pas retrouvé. Le calvaire de l’agent continue. Il s’arrête 100 m plus loin, aveuglé. Ses agresseurs sprintent alors pour le rattraper et recommencent à jeter des projectiles. Le policier sort de son véhicule et utilise une grenade lacrymogène pour repousser les assaillants. Il parvient enfin à retourner vers le collège, où il est pris en charge par ses collègues. Il s’est vu prescrire quinze jours d’incapacité totale de travail.

« Cette agression sonne comme un triste anniversaire, s’indigne Alexis Toupet, du syndicat de police Alliance. Encore une fois, nous estimons qu’il y a l’intention de tuer du flic. » Aujourd’hui, la procédure est toujours en cours devant la cour d’appel de Paris. Hier, la présence policière a été renforcée dans le quartier des Tarterêts.

Leur presse (Julien Heyligen, Le Parisien.fr), 13 août 2011.