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Grèce : grève contre les licenciements de fonctionnaires

Lien publiée le 16 juillet 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Figaro) La troïka (UE, FMI, BCE) exige des milliers de suppressions de postes et des mutations forcées.

En contrebas du ­rocher de l'Acropole, un groupe de touristes déambule dans les rues, admirant et photographiant la ­porte d'Adrien ou le temple de Zeus. Très vite, ils sont frappés par un spectacle assourdissant: des klaxons et sirènes d'une centaine de voitures et motos de la police municipale, brandissant des ­drapeaux grecs, hurlant divers quolibets en passant devant le Parlement. Les policiers manifestants interrompent soudain la circulation du centre-ville de la capitale. «Nous avons appris par la presse que notre organisme disparaissait!» s'insurge Dimitri, un policier en colère. «La Grèce sera donc le seul pays européen sans police municipale!»Quelque 3000 agents municipaux se voient imposer des mutations forcées. En cas de refus, le licenciement est assuré. «C'est une honte, nous nous vengerons!» crie Dimitri.

Mercredi 17 juillet, les députés devront se prononcer sur un projet de loi prévoyant des licenciements et des mutations pour 25.000 fonctionnaires. Deux mille licenciements doivent se faire dans l'immédiat et deux mille autres d'ici à la fin de l'année. En signe de protestation, les mairies ont fermé leurs portes, dès lundi, refusant de célébrer les mariages, d'apposer des contraventions ou d'assurer la ­collecte des ordures. Les enseignants et personnels hospitaliers n'assureront que le service minimum ce mardi, en marge de la grève générale de 24 heures, proclamée à l'appel des deux grandes centrales syndicales.

Touristes ménagés

La Confédération européenne des syndicats apporte son soutien à la grève en Grèce. «Nous nous opposons aux mesures imposées par la troïka qui exacerberont la pauvreté et les inégalités», a déclaré Bernadette Ségol dans un courrier adressé aux syndicats grecs.

Si cette grève risque de perturber certains transports en commun, les compagnies de ferrys, en revanche, ont annoncé que les itinéraires au départ du Pirée seraient maintenus. Les sites archéologiques resteront ouverts au public et les bus n'observeront qu'un arrêt de travail de quelques heures. Les commerçants, eux, se désolidarisent du mouvement, estimant que la période estivale était leur seule chance de sauver leur saison. Pour Tim Ananiadis, directeur du prestigieux hôtel Grande-Bretagne, qui surplombe la place Syntagma, il n'y a pas de raison d'inquiéter les touristes. «Cela fait quelque temps que les manifestations en Grèce ne se terminent pas par des échauffourées comme avant, nous espérons donc que cela va durer. Nous avons expliqué à nos touristes qu'ils pourraient y avoir quelques désagréments ces jours-ci», explique-t-il.

Il faut dire que la saison touristique est particulièrement bonne cet été. Dix-sept millions de visiteurs, soit une fois et demie la population du pays, sont attendus en Grèce. Soit une augmentation d'environ 20 % de l'activité. Paralyser les transports et les sites archéologiques nuirait à l'une des principales sources de recettes de l'État. Le tourisme représente 18 % du PIB.