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L'Italie s'enfonce dans la récession
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(Le Monde) A rebours de la plupart de ses partenaires européens qui amorcent une reprise, Rome s'enfonce dans la crise. Vendredi 20 septembre, le gouvernement d'Enrico Letta a dû reconnaître que la récession serait pire que prévu. Selon ses nouvelles prévisions, la chute du produit intérieur brut (PIB) sera de 1,7 % cette année, et non de 1,3 % comme anticipé en avril. La dette frisera les 133 % du PIB fin 2013, tandis que le déficit atteindra 3,1 %.
La promesse de M. Letta de respecter l'objectif, si cher à Bruxelles, d'un déficit sous la barre des 3 % du PIB, ne sera donc pas tenue. Le président du conseil a pourtant assuré le contraire, en s'"engageant" fermement. M. Letta veut jouer les bons élèves auprès de la Commission. Mais il tente aussi de restaurer l'image de son pays auprès des investisseurs internationaux. Le successeur de Mario Monti sait que l'Italie, en panne de croissance, fragilisée par une instabilité politiqueentretenue depuis des mois par Silvio Berlusconi, est dans le viseur des marchés.
Le spread, la prime de risque associée à la dette italienne, grimpe. Et les Italiens se sont vexés que le coût de l'emprunt à dix ans du pays ait récemment dépassé celui de l'Espagne. Tous savent que, si les taux dérapent trop, le pays ne parviendra plus à payer les intérêts de son énorme dette.
Pour éviter une situation critique, le gouvernement tente donc de démontrer son sérieux budgétaire. Reste à trouver la bonne équation pour gommer ce 0,1 % qui déborde du 3 %. Augmenter les impôts ? Relever la TVA ? Le pays pourra dire"adieu à la reprise", s'alarment les commerçants. Les ménages italiens, épuisés par les efforts d'austérité et inquiets de leur avenir, dépensent déjà trop peu.
FRAGILE COALITION GAUCHE-DROITE
En augmentant la charge fiscale, le président du conseil peut aussi craindre pour son propre avenir. Sa fragile coalition gauche-droite est composée notamment du Popolo della Libertà (PDL), le parti de M. Berlusconi. Certes, le Cavaliere, en délicatesse avec la justice, a assuré qu'il ne ferait pas "sauter" le gouvernement pour des motifs personnels. En revanche, si M. Letta ne se plie pas au dogme "anti-impôt" du PDL, tout est à craindre.
"Je ne vois pas ce qu'il peut faire, conclut Francesco Giavazzi, professeur d'économie à l'université Bocconi. C'était une folie de s'engager à ces 3 %. L'Italie aurait dû faire comme la France, attendre un an." Pour l'économiste, cette contrainte ne fera qu'envenimer la situation de son pays, surendetté et embourbé dans la récession. L'économie, dit-il, est tirée par une poignée d'entreprisesexportatrices qui ne suffisent pas à compenser le manque de compétitivité d'une kyrielle de PME composées parfois d'un ou de deux salariés.
Qu'il semble loin, le temps où l'Italie, gouvernée par le technocrate Mario Monti, faisait l'objet de toutes les louanges. Le pays, pensait-on, entamait les réformes structurelles nécessaires à son redressement.
M. Berlusconi et le climat d'instabilité politique italienne qui rappelle étrangement notre IVe République sont en partie responsable de cette rechute. Le gouvernement actuel ne peut prendre aucune mesure impopulaire pour dégripper l'économie, au risque d'être débarqué.
PARTIS POLITIQUES INTRUSIFS
Mais cela n'explique pas tout. "La réalité, dit M. Giavazzi, c'est que M. Monti n'a pas fait grand-chose." Lors de son mandat, de 2011 à fin 2012, le "professore" s'est surtout appliqué à réduire le déficit. Les réformes jugées nécessaires, notamment pour rendre plus souple le marché du travail, n'ont pas été engagées. Seule celle concernant le système des retraites a été menée à terme.
"L'Italie sortira progressivement de la récession mais la reprise sera lente", en déduit la Confindustria, le patronat italien. L'agence de notation Standard & Poor's anticipe une croissance d'à peine 0,5 % en 2014 et 0,8 % en moyenne en 2015 et 2016.
"Les performances italiennes sont moindres que celles de ses partenaires européens depuis les années 1990", rappelle la Confindustria, avant d'énumérer les handicaps du pays : une bureaucratie et un système judiciaire inefficaces, un système éducatif défaillant, un Etat-providence faible, des entreprises de trop petite taille, des partis politiques intrusifs, des syndicats trop puissants. " Pour neciter que quelques exemples", précise le représentant du patronat.




