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Le Bangladesh au ralenti au 2e jour de grève lancé par l'opposition

Lien publiée le 29 octobre 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Le Monde) Le Bangladesh vivait au ralenti, lundi 28 octobre, au deuxième jour du mouvement de grève lancé par l'opposition. Les écoles, les magasins et nombre d'entreprisesont fermé leurs portes et des renforts de police et de forces paramilitaires ont été déployés dans les principales villes du pays.

Le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) et ses alliés islamistes ont appelé à des rassemblements dans tout le pays pour forcer la premier ministre, Sheikh Hasina, à démissionner avant les élections générales de janvier 2014 et pour demander la mise en place d'un gouvernement de transition afin de superviser le scrutin.

Deux personnes ont été tuées dans le nord et le sud-est du pays dans des heurts entre opposants et soutiens du gouvernement, portant à 14 le nombre de tués depuis vendredi dans ces accrochages. Des sympathisants du principal parti d'opposition ont tué à coups de machette un partisan du parti au pouvoir, l'Awami League, dans la ville de Rambhadra Bazaar (Nord), a indiqué le chef de la police locale. A Satkania (Sud-Est), un camionneur a été tué par des jets de briques lancées par des soutiens du premier parti islamiste du pays, allié du BNP.

FAROUCHES ENNEMIES

Des négociations pour dissiper la crise entre Mme Hasina et la chef de l'opposition (et ancienne première ministre), Khaleda Zia, ont échoué samedi soir, au terme d'un entretien téléphonique de quarante minutes, premier contact direct depuis au moins dix ans entre les deux femmes fortes – et farouches ennemies – du Bangladesh. Mme Zia a refusé d'annuler l'appel à la grève. Mme Hasina rejette elle la constitution d'un gouvernement transitoire mais propose un gouvernement intérimaire composé de tous les partis, et dirigé par ses soins. Pas question, a répliqué l'opposition.

L'opposition estime le gouvernement "illégal", citant un texte de loi qui prévoit que les élections doivent être organisées par un gouvernement de transition mis en place trois mois avant le scrutin. Ce texte a été abrogé par le parti au pouvoir en 2011, qui a attribué la supervision du vote à une commission électorale.