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Grève des sages-femmes: première réunion le 19 novembre sur leur statut

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Lien publiée le 8 novembre 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

 POISSY, 08 nov 2013 (AFP) - Une première réunion sur la place des sages-femmes dans le système de santé et la revalorisation de leur statut se tiendra le 19 novembre, a annoncé vendredi la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

      Les sages-femmes seront "associées à l'élaboration de la stratégie nationale de santé", a promis la ministre pour apaiser une profession en grève depuis le 16 octobre, lors d'une rencontre avec les équipes de la maternité du Centre hospitalier Poissy-Saint-Germain (Yvelines), l'une des plus grandes d'Ile-de-France.

      "Je sais que vous êtes engagées dans un mouvement de grève, de demande de reconnaissance (...) J'entends parfaitement cette demande de meilleure identification, de votre rôle, de vos missions, à la fois dans la maternité, mais au fond dans le système de soins plus global", a indiqué Mme Touraine qui va plancher, le 19 novembre, avec son homologue de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, ainsi que des représentants de la profession sur cette problèmatique.

      Mais ce groupe de travail ne se penchera pas sur la "possible revalorisation financière" du métier, autre attente des sages-femmes: "J'ai indiqué que j'étais favorable au principe d'une revalorisation, mais cela s'engagera dans un autre cadre", a déclaré Mme Touraine.

      Une réunion sur ce sujet est prévue le 13 novembre pour les sages-femmes exerçant à l'hôpital.

      La ministre a par ailleurs mis l'accent sur "les enjeux autour de la périnatalité": "Notre pays n'a pas les résultats qu'il devrait avoir en termes de périnatalité, compte tenu de son niveau de développement. Donc, nous allons travailler à cela".

      Sa visite intervient au lendemain d'une mobilisation à Paris de plusieurs milliers de sages-femmes, venues de toute la France pour réclamer la reconnaissance de leurs compétences et de leur travail auprès des femmes et des nouveau-nés.

      Les sages-femmes veulent que leur statut médical soit pleinement reconnu et être considérées comme "praticien de premier recours".

      "On attend vraiment des signes forts. Malheureusement des calendriers, des réunions, des groupes de travail, on nous en a proposés. Nous avons saisi l'occasion, mais elles n'ont jamais abouti. On est vraiment déterminés à avoir des choses écrites pour notre statut", a déclaré Laurence Vayer, sage-femme dans le secteur libéral, réagissant aux déclarations de la ministre.

      Pointant le manque de médecins, le responsable de l'unité obstétrique de l'établissement a de son côté loué la contribution des sages-femmes. "Si on peut travailler, c'est grâce à ce que font les sages-femmes, qui dépassent largement le cadre de leurs compétences -- qui sont sous-estimées", a affirmé le Pr Patrik Rozenberg.

      "Si elles assurent autant d'accouchements, c'est qu'elles font des actes qui relèvent des médecins. Elles sont reconnues par la profession", a-t-il poursuivi.

      La responsable de la maternité, où 4.700 bébés viennent au monde par an, Françoise Damageux, a déploré le manque de considération de ses collègues alors que "les footballeurs qui n'ont même pas encore commencé leur grève ont déjà été reçus au haut sommet de l'Etat".