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    Les «Bonnets rouges» perdent le soutien de FO

    Bretagne2013

    Lien publiée le 15 novembre 2013

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (afp) Le mouvement des «Bonnets rouges» a perdu vendredi le soutien de Force ouvrière, le seul syndicat de salariés qui se tenait à ses côtés, et qui regrette aujourd’hui que le mouvement breton ait pris le chemin du «régionalisme».

    «On ne veut pas être ralliés de près ou de loin à un programme politique qui n’est pas dans nos tablettes et qui est le régionalisme», a expliqué à l’AFP Marc Hébert, secrétaire départemental FO du Finistère, peu après que son collègue d’Ille-et-Vilaine, Fabrice Lerestif, s’exprimant au nom des quatre UD de Bretagne, ait indiqué que le syndicat n’appelait pas à manifester le 30 novembre à Carhaix.

    Le Collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne», à l’origine du mouvement de contestation des «Bonnets rouges», avait annoncé un peu plus tôt que le nouveau rassemblement contre l’écotaxe et pour l’emploi se tiendrait dans la petite ville du Centre-Bretagne dirigée par l’un de ses porte-parole, le régionaliste Christian Troadec.

    Le rassemblement, «digne et calme», réunira des artisans, commerçants, salariés, paysans, pêcheurs, entrepreneurs, élus, ou tout simplement des citoyens bretons, «unis dans la volonté de vivre, décider et travailler en Bretagne», précisait un communiqué signé notamment du maire DVG.

    «Aujourd’hui, de plus en plus, le collectif se réduit à M. Troadec, qui est le porte-parole, semble-t-il, de toute la colère en Bretagne et qui est aussi le porteur d’un projet politique», a regretté Marc Hébert. «On ne s’inscrit pas du tout dans une démarche identitaire,» a-t-il assuré, disant cependant soutenir «tous les salariés en colère».

    «L’heure aujourd’hui est au rassemblement et non aux polémiques», a réagi M. Troadec, assurant que le collectif qu’il représentait n’était «pas un collectif de structures, mais de personnes représentant différents visages de la société bretonne».

    «Ils risquent de payer les frais de leur décision», a estimé pour sa part Thierry Merret, également porte-parole du mouvement, et par ailleurs président de la FDSEA du Finistère. «Dire qu’on va faire du régionalisme, non c’est faux», s’est-il défendu, assurant que le collectif ne voulait «aucune politisation» du mouvement.

    'Le collectif est arrivé à la croisée des chemins'

    «La pression est forte sur le 30 novembre, puisque ça se déroulera à Carhaix, ville de Christian Troadec», a estimé Romain Pasquier, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). «Vivre, décider et travailler au pays est un slogan régionaliste qu’on le veuille ou non», a ajouté le politologue interrogé par l’AFP.

    «Le collectif est arrivé à la croisée des chemins», a-t-il jugé, se demandant s’il allait réussir à mobiliser au-delà des clivages habituels.

    FO, un syndicat très centralisateur selon M. Pasquier, avait été le seul à avoir appelé à la manifestation des «Bonnets rouges» --un symbole de la lutte anti-fiscale du XVIIe siècle en Bretagne-- le 2 novembre à Quimper, qui a réuni entre 15.000 et 30.000 personnes.

    Soutenu par plusieurs organisations patronales, le rassemblement n’avait en effet pas fait l’unanimité: les syndicats CGT, Solidaires et FSU, ainsi que EELV et le Front de gauche avaient appelé à leur propre manifestation, à Carhaix.

    «C’est bien qu’ils s’aperçoivent qu’ils se sont fait manipuler et qu’ils emmenaient les salariés dans le mur», a réagi Thierry Gourlay, secrétaire régional CGT, interrogé par l’AFP à propos des distances prises par FO vis-à vis des «Bonnets rouges».

    La Bretagne est confrontée à une avalanche de restructurations et de licenciements, notamment dans l’agroalimentaire, essentiellement dans le Finistère.

    Sept organisations syndicales régionales de Bretagne - CFDT, CGT, Solidaires, CFTC, UNSA, CFE-CGC et FSU - ont appelé à une journée de rassemblements et de manifestations le 23 novembre à Rennes, Saint-Brieuc, Morlaix et Lorient, jugeant «insuffisant» le «Pacte d’avenir pour la Bretagne» lancé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault pour sortir la région de la crise.

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    Ci-dessous communiqué du collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne"

    Carhaix-Plouguer—Le Collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne» organisateur de la grande manifestation qui s'est déroulée à Quimper le 2 novembre, qui a réuni plus de 30000 personnes face à l'immobilisme de l'Etat, réitère ses revendications:

    - Gratuité totale des routes en Bretagne et suppression définitive de l'écotaxe,

    - Fin du dumping social et des distorsions de concurrence qui mettent à mal des pans entiers de l'économie bretonne avec des milliers de suppression d'emplois,

    - Libérer les énergies avec moins de contraintes administratives et avec plus de moyens et d'outils de proximité afin de répondre concrètement aux problèmes réels des Bretonnes et des Bretons.

    Face à cette situation, à l'absence de réponses concrètes du gouvernement aux problèmes de la Bretagne, au peu de crédibilité du pacte d'avenir, le Collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne» a décidé d'organiser un nouveau rassemblement le plus large possible le samedi 30 novembre à 15h à Carhaix.

    Ce rassemblement digne et calme réunira des artisans, commerçants, salariés, paysans mais aussi pêcheurs, entrepreneurs, élus ou tout simplement des citoyens bretons, unis dans la volonté de vivre, décider et travailler au Pays.

    Pour le Collectif,

    - Olivier Le Bras

    - Thierry Merret

    - Christian Troadec ■