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Les ex-Conti demandent à l’Etat de «faire valoir leurs droits»

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Lien publiée le 23 novembre 2013

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(afp) Environ 150 anciens salariés de l’usine Continental de Clairoix (Oise) ont manifesté samedi à Paris pour demander à l’Etat de «faire pression» sur l’équipementier pour qu'«il respecte ses devoirs de reclassement et les décisions de justice».

Parti de la gare du Nord à 12h45, le cortège a défilé jusqu’au ministère de la Justice, place Vendôme, où une délégation a été reçue par des membres du cabinet de Christiane Taubira et du ministre du Travail Michel Sapin.

A l’issue de l’entrevue, Antonio Da Costa, «toujours» délégué du personnel CFTC du site fermé en 2010, a dit «espérer maintenant une réaction politique forte. On nous a dit qu’il y aurait une réaction. Il faut que l’Etat s’en mêle et ne laisse pas tomber les salariés».

Les manifestants demandent notamment au gouvernement «de faire pression sur Continental pour qu’il respecte ses obligations de reclassement et exécute les décisions de justice», a expliqué à l’AFP l’ex-leader des Conti, Xavier Mathieu (CGT), en rappelant que «le procureur avait su poursuivre les ouvriers pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne» en avril 2009. Plusieurs ouvriers avaient été condamnés.

Depuis le jugement en février dernier du tribunal administratif d’Amiens demandant à l’équipementier automobile de réintégrer 22 salariés protégés de l’usine, «Continental n’a toujours pas appliqué la décision», affirme-t-il.

Continental, qui avait fermé le site de Clairoix début 2010 après un rude conflit social au printemps 2009, a été condamné le 30 août par les prudhommes de Compiègne à indemniser près de 700 anciens salariés pour défaut de motif économique, une décision dont le groupe a fait appel.

Dans un communiqué, la direction de Continental a souligné samedi que «seuls deux anciens salariés protégés ont décidé de faire valoir» leur droit à la réintégration. Le site étant «désaffecté depuis bientôt quatre ans», l’entreprise indique leur avoir proposé «des postes équivalents sur son usine de Sarreguemines (Moselle)», «qu’ils ont refusés».

Tenant «à rétablir la vérité», Continental assure avoir «scrupuleusement respecté ses engagements», à savoir proposer à chaque salarié «deux offres d’emploi» ou une formation. «Ces engagements ont été tenus pour 95% des 1.113 salariés de Clairoix», précise le communiqué.

Selon M. Da Costa, «sur 1.120 salariés, 350 ont aujourd’hui un CDI précaire au Smic, une centaine sont au RSA et 500 à Pôle emploi».

«Je veux faire valoir mes droits, on ne nous écoute pas», a expliqué Yannick, 38 ans, obligé de vendre sa maison «qu’on commençait à construire quand Continental a fermé».

Les ex-Conti ont reçu le renfort de collègues de Rambouillet (Yvelines), ainsi que d’ouvriers de PSA Aulnay, «dans la même panade».

Olivier Besancenot (NPA) était également présent pour soutenir le combat «emblématique» des ex-Conti, symbolique du «chantage» des accords de compétitivité (qui n’a pas empêché la fermeture de l’usine), et aujourd’hui «illustration que les pouvoirs publics sont du côté des actionnaires».