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    Dauphine augmente les droits d’inscription des plus riches

    Lien publiée le 6 mars 2014

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Le Monde) « Fuite en avant », dénonce l'Union nationale des étudiants de France (UNEF). Le principal syndicat d'étudiant a dénoncé, lundi soir, l'augmentation « généralisée »des frais de scolarité 2014-2015 à Paris-Dauphine. L'université, qui bénéficie du statut de « grand établissement » peut en effet fixer librement les droits de certaines de ses formations et sélectionner ses étudiants.

    De fait, les droits à acquitter en première et en deuxième année de licence augmenteront de 2 % en 2014 : ils passeront de 500 euros à 520 euros. Le plus fort de l'augmentation concerne les masters propres à Dauphine : les « masters diplôme de grand établissement ». Depuis 2010, les droits sont ventilés en fonction des revenus imposables des familles. A moins de 35 000 euros, laformation demeure gratuite. Les six tranches suivantes sont revalorisées de 2 %.

    En revanche, les droits sont fortement augmentés pour les familles les plus fortunées. Car Paris-Dauphine crée deux nouvelles tranches pour les revenus supérieurs à 100 000 euros et à 120 000 euros par an. Les familles devront respectivement acquitter 4 860 euros et 5 940 euros. Pour ces dernières, cela représente une hausse de 41 %, s'étrangle le syndicat de gauche.

    Que l'UNEF défende les familles les plus riches amuse beaucoup sur le campus de l'université de l'ouest parisien. « C'est assez piquant, voire gratouillant », ironise-t-on au sein de Dauphine. « Tout le monde sait qu'il faudrait que la puissance publique donne davantage d'argent, explique pour sa part le président de l'université, Laurent Batsch, mais elle ne pourra jamais donner assez pourassurer le développement des établissements. »

    « L'an dernier et cette année, ajoute-t-il, l'Etat a même retiré 600 000 euros de notre dotation pour contribuer au redressement des comptes publics. Ce sont donc les ressources propres qui nous permettront de maintenir la qualité du service rendu. Je préfère me donner les moyens d'assurer cette qualité plutôt quecrever sous le drapeau des grands principes... »

    TARIF MAXIMAL POUR LES ÉTUDIANTS HORS UE

    Au demeurant, le président de Dauphine rappelle la position qu'il a développée dans son récent ouvrage, Paris-Dauphine, quand l'université fait école (PUF, 208 p., 14 euros) : « Nous sommes à un moment où ça craque de toutes parts, dit-il. Il va bientôt nous falloir sortir de la quasi gratuité de l'enseignement supérieur. »

    L'UNEF dénonce également les droits applicables aux étudiants issus d'un pays non membre de l'Union européenne, en se trompant sur le montant : « 7 000 euros », alors qu'ils seront en réalité de 6 000 euros. Là encore, M. Batsch défend le point de vue de Dauphine : « Les étrangers hors Union européenne ne payent pas d'impôt pour financer l'enseignement supérieur français. On leur applique donc le tarif maximal. Tout le monde fait cela ! Et encore, nous avons mis en place une commission chargée d'examiner le cas des étudiants pour lesquels ces droits représentent un obstacle. »

    Quoi qu'il en soit, l'UNEF demande au conseil d'administration « mardi 3 mars (sic) » de « rejeter ce projet »« C'est trop tard, le conseil n'était pas programmé pour mardi, mais pour lundi soir », tacle Laurent Batsch.