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    Décès de Marc Blondel

    Lien publiée le 17 mars 2014

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    L'ancien secrétaire général de FO, entre 1989 et 2004, vient de mourir. 

    PARIS, 17 mars 2014 (AFP) - Marc Blondel, mort dimanche à l'âge de 75 ans, a exercé durant quinze ans un pouvoir fortement personnalisé à la tête de Force ouvrière (FO), dont il a été secrétaire général de 1989 à 2004.

          Né le 2 mai 1938 à Courbevoie (Hauts-de-Seine), ce fils de militaire et petit-fils de mineurs passe son enfance à Hénin-Liétard (aujourd'hui Hénin-Beaumont), dans le Pas-de-Calais.

          Après son baccalauréat, il entame des études de droit qu'il n'achèvera pas et milite au sein de l'organisation étudiante Unef. A Paris, il accumule les petits boulots: auxiliaire des PTT (les postes et télécoms), garçon de café, vendeur sur les marchés, tout en militant pour l'Algérie indépendante.

          Marc Blondel adhère à FO en 1958, et devient dès 1960 secrétaire du syndicat des organismes sociaux de la région parisienne, puis permanent de l'union syndicale des employés de la région parisienne.

          En 1974, il accède au poste de secrétaire général de la fédération des employés et cadres avant de faire, six ans plus tard, son entrée au bureau confédéral.

          En 1989, à l'issue d'un congrès houleux, il l'emporte d'une courte majorité sur Claude Pitous (53,6% des voix) à la tête de FO. Il succède à André Bergeron qui avait piloté le syndicat pendant 26 ans.

          Il est réélu à une majorité écrasante (98%) en 1992, puis en 1996 avec 85% des voix, avant d'être ovationné lors de sa réélection pour un dernier mandat en 2000. Quatre ans plus tard, Jean-Claude Mailly, considéré comme l'héritier de la ligneBlondel, lui succède.

          Marc Blondel, qui maniait volontiers la provocation et la polémique et était un amateur de bonne chère et de havanes, a été en 1995, l'un des leaders syndicaux à s'opposer le plus vigoureusement au plan Juppé de réforme de la Sécurité sociale.

          Il s'est ensuite vivement opposé en 2003 aux lois Aubry sur les 35 heures, qui selon lui, ne seraient devenues un "acquis social" que si elles avaient été accompagnées de hausses de salaires.

          Militant laïque, Marc Blondel avait été élu en 2007 président de la Fédération nationale de la libre pensée (FNLP), une association hostile au dogme religieux.

          En 2011, il avait été condamné dans le dossier des emplois fictifs de la ville de Paris, remontant aux années 1990. Accusé d'avoir bénéficié d'un garde du corps, il avait été reconnu coupable de recel d'abus de confiance et de recel de détournement de biens publics, mais avait été dispensé de peine.

          Veuf, Marc Blondel avait épousé en décembre 1996, en secondes noces, Josiane Gobert, sa secrétaire et compagne depuis 20 ans.

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     PARIS, 17 mars 2014 (AFP) - Le numéro un de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a rendu hommage lundi à son prédécesseur Marc Blondel, mort dimanche à l'âge de 75 ans, saluant un "tribun hors pair" qui "pouvait faire de la provocation" mais "l'assumait pleinement".

          L'ex-secrétaire général de FO (1989 à 2004) "est décédé hier soir, toute l'organisation est dans la douleur", a déclaré M. Mailly sur BFM TV.

          Il a salué "quelqu'un qui avait une très forte détermination, un tribun hors pair qui a su donner à Force ouvrière et aux militants de la fierté de porter les couleurs de leur organisation".

          "C'était quelqu'un avant tout libre et indépendant (...), qui était très attaché à la liberté et à l'indépendance de son organisation syndicale", a ajouté M. Mailly, évoquant un leader "déterminé, courageux, lucide".

          Pour M. Mailly, "Marc Blondel est quelqu'un qui a marqué très fortement à la fois son organisation, Force ouvrière, qu'il a dirigée pendant près de 15 ans, (...) et qui a eu un rôle actif également au niveau syndical international ainsi qu'au Bureau international du travail".

          "Les militants et les militantes qui l'ont bien connu sont tous un peu orphelins aujourd'hui", a-t-il ajouté, rappelant que M.Blondel "disait souvent que j'étais son fils spirituel".

          Marc Blondel était "déterminé quand il fallait combattre", a aussi relevé M. Mailly, rappelant notamment son engagement lors du "mouvement contre ce qu'on a appelé le plan Juppé en 1995" visant à réformer la Sécurité sociale.

          M. Mailly a néanmoins reconnu que son prédécesseur "pouvait faire de la provocation", mais a-t-il ajouté, "il l'assumait pleinement".

          "Les militants ont souvent de sacrés caractères qu'ils expriment chacun à leur manière", a relevé M. Mailly, pour qui MarcBlondel avait "un côté apparemment extraverti, mais était au fond de lui-même quelqu'un de très pudique".

          L'actuel patron de FO a par ailleurs relevé le "hasard du calendrier" faisant que M. Blondel est décédé "à la veille d'une journée de grève et de manifestations à l'appel de FO et d'autres organisations" pour défendre l'emploi et les salaires et dénoncer le pacte de responsabilité.

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       LILLE, 17 mars 2014 (AFP) - La maire de Lille Martine Aubry a fait part lundi de sa "très grande peine" après le décès de l'ancien numéro un de FO Marc Blondel, dont elle a salué "la fermeté dans les convictions et la capacité à écouter".

          "Dans mes différentes fonctions au ministère du Travail et de l'Emploi, que de discussions, de débats, de concertations avec Marc Blondel, dont j'ai pu apprécier à la fois la fermeté dans les convictions et la capacité à écouter et à comprendre les positions d'autrui", a déclaré Mme Aubry, qui a mis en place les 35 heures, alors que Marc Blondel était encore à la tête de FO.

          "Ce fut un très grand syndicaliste qui a consacré toute sa vie aux conditions de vie et de travail des salariés", a ajouté Mme Aubry à propos de M. Blondel, qui lorsqu'il dirigeait le syndicat FO, "défendait avec force la négociation dont il était un adepte, réclamant comme son prédécesseur André Bergeron, du +grain à moudre+".

          "Il défendait aussi avec force la hiérarchie des normes, de l'action législative et réglementaire de l'Etat jusqu'à la négociation d'entreprise, en passant par la négociation interprofessionnelle et de branche", a ajouté l'ancienne ministre du Travail.