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Résumé des 51ème et 52 ème jour de grève des postiers du 92
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Résumé du 51ème jour de grève des postiers du 92 (jeudi 20 mars)
Coup d'éclat à Paris 7
Pour leur retour sur le site de Paris 7, le moins qu'on puisse dire, c'est que les grévistes n'ont pas perdu leur journée.
Paris 7 : la technique de « l’auto-blocage »
La direction, comme la veille, a fait le choix délibéré de bloquer l'ensemble des entrées et sorties du bâtiment dès 6h30 du matin : elle avait déployé un dispositif de vigiles et un huissier (qui lui-même a fait office de vigile). En procédant de la sorte, la direction a non seulement fait en sorte que pas une seule lettre ne soit distribuée hier dans l'ensemble du 7ème arrondissement, mais elle a aussi bloqué la DOTC Paris Sud, le service CSRH (qui s'occupe des paies) et le bureau guichet... Pendant toute la matinée, des dizaines d'employés de ces services sont restés à l'extérieur du bâtiment. Du coup, la prise de parole prévue par les grévistes a eu lieu une nouvelle fois dans la rue, devant le centre.
Vers 9h du matin, la direction a fait venir 2 fourgons de policiers armés de pied en cap (armures, protège-tibias, boucliers etc) pour tenter d'ouvrir un passage sans laisser passer les grévistes qui n'étaient venus que pour effectuer une simple prise de parole. Le nombre des grévistes et leur motivation a obligé la police a envoyer des renforts... qui se sont révélés totalement inutiles : les policiers ont eu beau bousculer et même taper les grévistes, rien à faire : les postiers du 92 n'ont pas quitté les lieux, car ils ne faisaient que manifester devant un centre postal afin de pouvoir y organiser une simple AG. En tout cas, la technique de "l'auto-blocage" est plutôt efficace, et les grévistes ne sont pas partis sans avoir félicité la DOTC Pairs-Sud : sans elle, ils n'auraient probablement jamais réussi à occasionner une telle perturbation du fonctionnement de La Poste.
Une bonne partie des facteurs de Paris 7 ont été scandalisés par la mise de leur centre en état de Siège et ont demandé aux grévistes du 92 de maintenir le lien avec eux pour de possibles actions dans le futur proche.
PFC : nouveau temps fort mardi prochain
Le midi, la première AG inter-brigade a eu lieu à la PFC, avec la participation d'un contingent de facteurs. Après deux jours de grève majoritaires d'affilée sur l'ensemble de la PFC, la mobilisation est restée forte sur la brigade d'après-midi, avec des noyaux de grévistes sur les autres équipes. Parmi les décisions prises par l'AG : l'organisation d'un nouveau temps fort mardi prochain dans l'objectif de repasser en majoritaire, et la participation aux heures d'information syndicale de Moissy (la deuxième PFC de Région Parisienne).
Une collecte réussie
Dans la soirée, une délégation de grévistes s'est rendue au meeting parisien du NPA. Plus de 1000 euros y ont été récoltés. Après celle de la manif du 18 mars, c'est la deuxième collecte massive effectuée cette semaine, et les grévistes ont pris le pli : c'est en prenant eux-mêmes en charge la collecte et en multipliant les initiatives militantes vers l'extérieur que les grévistes rempliront le plus efficacement la caisse de grève.
Résumé du 52ème jour de grève des postiers du 92 (vendredi 21 mars)
Lendemain de paie… et motivation intacte
La direction locale de Gennevilliers distri avait prétendu pendant plusieurs semaines que les grévistes voyaient le mal partout, et qu'ils avaient une vision alarmiste de la future réorganisation prévue sur le centre : à l'écouter, il fallait laisser du temps au temps, attendre que la direction fasse son "diagnostic", estime la quantité de travail que représentent les différentes tournées, et effectue toute une série de vérifications et d'arbitrages techniques avant qu'on commence à parler d'un projet précis. Et là, tout d'un coup, le directeur d'établissement annonce 2 suppressions de tournées et l'intégration de la sécable au casier. Comme quoi, tout le processus de "dialogue social" censé aboutir à un "diagnostic partagé" avec les agents et les organisations syndicales n'est qu'une mascarade destinée à justifier les suppressions d'emplois et à les faire passer pour une fatalité.
L'intervention des grévistes ce matin a abouti à un RDV lundi matin pour organiser un piquet de grève avec la participation non seulement des facteurs mais également des chauffeurs.
La direction de Courbevoie quant à elle avait décrété que les grévistes du bureau, notamment les jeunes, n'auraient pas le droit de poser leurs congés d'hiver. Qu'à cela ne tienne, l'ensemble des grévistes sont venus mettre les choses au point : une délégation de masse a permis de régler le problème en deux temps-trois mouvements. Agir ensemble, en masse pour régler les problèmes, c'est une méthode simple mais c'est la plus efficace.
A Rueil, les magouilles de la direction autour de la paie continuent et là aussi, les grévistes ont su se montrer persuasifs : leur direction locale a fini par fournir des fiches de paie du mois dernier aux 15 collègues qui avaient initialement eu une paie à 0 euro le mois dernier.
AG : gestion de la caisse de grève et fixation des objectifs de la semaine prochaine
Les grévistes avaient de très sérieuses raisons d'anticiper sur des paies à 0 euro ce mois-ci. Cependant, les grévistes ont presque tous eu des paies autour du "minimum vital" (équivalent au RSA). Ce n'est pas le fruit du hasard : les grévistes s'étaient préparé à l’éventualité de paies à 0 et avaient mené campagne autour du thème. Et la direction a vu qu'au lieu de démoraliser les grévistes, cela les aurait mis en colère et aurait suscité un élan de solidarité autour d'eux. La direction n’a donc pas eu le choix : elle a été contrainte de donner le strict minimum aux grévistes, conformément à ce qui se pratiquait au cours des précédentes grèves.
Les grévistes ont ensuite discuté du planning de la semaine prochaine. Une chose est sûre : le moral des grévistes est élevé et ils ne manquent pas d'idées pour rendre la vie impossible à la direction de La Poste.
Coup d'éclat à Paris 7
Pour leur retour sur le site de Paris 7, le moins qu'on puisse dire, c'est que les grévistes n'ont pas perdu leur journée.
Paris 7 : la technique de « l’auto-blocage »
La direction, comme la veille, a fait le choix délibéré de bloquer l'ensemble des entrées et sorties du bâtiment dès 6h30 du matin : elle avait déployé un dispositif de vigiles et un huissier (qui lui-même a fait office de vigile). En procédant de la sorte, la direction a non seulement fait en sorte que pas une seule lettre ne soit distribuée hier dans l'ensemble du 7ème arrondissement, mais elle a aussi bloqué la DOTC Paris Sud, le service CSRH (qui s'occupe des paies) et le bureau guichet... Pendant toute la matinée, des dizaines d'employés de ces services sont restés à l'extérieur du bâtiment. Du coup, la prise de parole prévue par les grévistes a eu lieu une nouvelle fois dans la rue, devant le centre.
Vers 9h du matin, la direction a fait venir 2 fourgons de policiers armés de pied en cap (armures, protège-tibias, boucliers etc) pour tenter d'ouvrir un passage sans laisser passer les grévistes qui n'étaient venus que pour effectuer une simple prise de parole. Le nombre des grévistes et leur motivation a obligé la police a envoyer des renforts... qui se sont révélés totalement inutiles : les policiers ont eu beau bousculer et même taper les grévistes, rien à faire : les postiers du 92 n'ont pas quitté les lieux, car ils ne faisaient que manifester devant un centre postal afin de pouvoir y organiser une simple AG. En tout cas, la technique de "l'auto-blocage" est plutôt efficace, et les grévistes ne sont pas partis sans avoir félicité la DOTC Pairs-Sud : sans elle, ils n'auraient probablement jamais réussi à occasionner une telle perturbation du fonctionnement de La Poste.
Une bonne partie des facteurs de Paris 7 ont été scandalisés par la mise de leur centre en état de Siège et ont demandé aux grévistes du 92 de maintenir le lien avec eux pour de possibles actions dans le futur proche.
PFC : nouveau temps fort mardi prochain
Le midi, la première AG inter-brigade a eu lieu à la PFC, avec la participation d'un contingent de facteurs. Après deux jours de grève majoritaires d'affilée sur l'ensemble de la PFC, la mobilisation est restée forte sur la brigade d'après-midi, avec des noyaux de grévistes sur les autres équipes. Parmi les décisions prises par l'AG : l'organisation d'un nouveau temps fort mardi prochain dans l'objectif de repasser en majoritaire, et la participation aux heures d'information syndicale de Moissy (la deuxième PFC de Région Parisienne).
Une collecte réussie
Dans la soirée, une délégation de grévistes s'est rendue au meeting parisien du NPA. Plus de 1000 euros y ont été récoltés. Après celle de la manif du 18 mars, c'est la deuxième collecte massive effectuée cette semaine, et les grévistes ont pris le pli : c'est en prenant eux-mêmes en charge la collecte et en multipliant les initiatives militantes vers l'extérieur que les grévistes rempliront le plus efficacement la caisse de grève.
Résumé du 52ème jour de grève des postiers du 92 (vendredi 21 mars)
Lendemain de paie… et motivation intacte
La direction locale de Gennevilliers distri avait prétendu pendant plusieurs semaines que les grévistes voyaient le mal partout, et qu'ils avaient une vision alarmiste de la future réorganisation prévue sur le centre : à l'écouter, il fallait laisser du temps au temps, attendre que la direction fasse son "diagnostic", estime la quantité de travail que représentent les différentes tournées, et effectue toute une série de vérifications et d'arbitrages techniques avant qu'on commence à parler d'un projet précis. Et là, tout d'un coup, le directeur d'établissement annonce 2 suppressions de tournées et l'intégration de la sécable au casier. Comme quoi, tout le processus de "dialogue social" censé aboutir à un "diagnostic partagé" avec les agents et les organisations syndicales n'est qu'une mascarade destinée à justifier les suppressions d'emplois et à les faire passer pour une fatalité.
L'intervention des grévistes ce matin a abouti à un RDV lundi matin pour organiser un piquet de grève avec la participation non seulement des facteurs mais également des chauffeurs.
La direction de Courbevoie quant à elle avait décrété que les grévistes du bureau, notamment les jeunes, n'auraient pas le droit de poser leurs congés d'hiver. Qu'à cela ne tienne, l'ensemble des grévistes sont venus mettre les choses au point : une délégation de masse a permis de régler le problème en deux temps-trois mouvements. Agir ensemble, en masse pour régler les problèmes, c'est une méthode simple mais c'est la plus efficace.
A Rueil, les magouilles de la direction autour de la paie continuent et là aussi, les grévistes ont su se montrer persuasifs : leur direction locale a fini par fournir des fiches de paie du mois dernier aux 15 collègues qui avaient initialement eu une paie à 0 euro le mois dernier.
AG : gestion de la caisse de grève et fixation des objectifs de la semaine prochaine
Les grévistes avaient de très sérieuses raisons d'anticiper sur des paies à 0 euro ce mois-ci. Cependant, les grévistes ont presque tous eu des paies autour du "minimum vital" (équivalent au RSA). Ce n'est pas le fruit du hasard : les grévistes s'étaient préparé à l’éventualité de paies à 0 et avaient mené campagne autour du thème. Et la direction a vu qu'au lieu de démoraliser les grévistes, cela les aurait mis en colère et aurait suscité un élan de solidarité autour d'eux. La direction n’a donc pas eu le choix : elle a été contrainte de donner le strict minimum aux grévistes, conformément à ce qui se pratiquait au cours des précédentes grèves.
Les grévistes ont ensuite discuté du planning de la semaine prochaine. Une chose est sûre : le moral des grévistes est élevé et ils ne manquent pas d'idées pour rendre la vie impossible à la direction de La Poste.
Comité de grève des postiers du 92