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La victoire de Cristina Kirchner et le score électoral de l’extrême gauche
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le gouvernement a obtenu une importante victoire électorale avec prés de 54% des suffrages qui se sont portés sur la candidature de Cristina Fernández de Kirchner [la présidente sortante]. Ce vote est socialement hétérogène mais on y retrouve la majorité des voix du monde du travail. Alors que le monde est secoué par la crise capitaliste les travailleurs qui ont voté Kirchner pensent préserver leur niveau de vie qui s’est relativement amélioré en comparaison avec la crise de 2001 [qui a frappé l’Argentine], et ce en raison d’une croissance économique exceptionnelle que traverse le pays. Ce vote a exprimé une tendance conformiste à « maintenir les choses en l’état », ce qu’avaient déjà révélée les élections provinciales antérieures. Mais en épit de son indiscutable force conjoncturelle le gouvernement aura à faire face à une crise capitaliste mondiale dont l’impact commence à se faire sentir nationalement, bien que les effets se fassent sentir pour l’instant de façon graduelle. Les suffrages ouvriers qui se sont reportés sur la candidature de Cristina Kirchner ne seront pas utilisés pour répondre aux revendications des travailleurs mais bien pour gérer la crise au profit du capital.
L’opposition pro-patronale est sortie pour sa part complètement atomisée du processus électoral. C’est le cas des différentes expressions du « péronisme fédéral », [Rodríguez Saá et Duhalde, anciens présidents], de l’Union Civique Radicale [d’Alfonsín] ou d’Elisa Carrió. Ce sont les grands perdants de cette élection. Le « Frente Amplio Progresista » [« Front Large Progressiste »] du [candidat social-démocrate] d’Hermes Binner qui n’a pas fait un mauvais score électoral [en arrivant en seconde position loin derrière Kirchner avec 17% des voix] représente une alliance hétéroclite dont l’unité est loin d’être garantie puisque [Binner lui-même], gouverneur de la province de Santa Fe, a exprimé son souhait de recréer une alliance avec les radicaux [de l’Union Civique Radicale, UCR de centre-droit].
Le « Frente de Izquierda y de los Trabajadores » (FIT) [Front de Gauche et des Travailleurs], structuré autour du Parti des Travailleurs Socialistes (PTS), du Parti Ouvrier (PO) et de Izquierda Socialista, a fait un très bon score électoral. Nous avons recueilli un demi-million de voix sur notre formule présidentielle et prés de 600.000 voix au niveau national dans le cadre des législatives partielles [qui se tenaient simultanément]. Nous devons encore attendre les résultats définitifs mais nous avons failli faire élire un député national pour la Ville de Buenos Ares et nous avons fait de très bons scores dans les provinces de Buenos Aires et de Córdoba notamment. Nous sommes désormais un pôle de référence au niveau politique national en termes d’indépendance de classe. Nous avons reçu les suffrages d’une frange significative de travailleuses et de travailleurs, de la jeunesse. Nombreux sont ceux qui sans pour autant voter pour nous nous ont suivi et nous ont écouté avec une attention particulière. Le fait de récolter à nouveau 500.000 voix comme lors des élections primaires obligatoires du 14 août [visant à exclure des élections d’octobre toutes les formations qui ne dépassaient pas 1,5%] défait tous les arguments de ceux qui nous disaient que le résultat du 14 août était passager. Ceux qui avaient déjà voté pour nous à cette occasion, en défense du droit démocratique de nous présenter aux élections générales, ont à nouveau voté pour nous, cette fois-ci en appuyant politiquement notre programme et notre orientation. Ce résultat témoigne de la reconnaissance dont jouit l’extrême gauche ouvrière et socialiste pour son rôle militant dans des événements significatifs de la lutte de classes de ces dernières années, à l’image du combat que nous avons livré à Kraft, chez les cheminots, chez les travailleurs du métro de la capitale, au cours des dix années de gestion ouvrière à Zanon ou au cours des lutte de la jeunesse lycéenne et étudiante. Ce résultat témoigne de notre capacité à avoir maintenu une position d’indépendance politique de classe face au gouvernement et aux différentes options pro-patronales autour desquelles se sont adaptés d’autres secteurs de la gauche radicale argentine.
Notre défi maintenant est d’utiliser le capital politique construit par le FIT afin de le mettre au service des luttes ouvrières et populaires, du combat pour l’arrêt de poursuites contre les 5.000 camarades qui sont aujourd’hui poursuivis pour leur rôle dans les luttes sociales, du combat pour la libération des camarades Oñate, Olivera et Germano, du combat pour reconquérir les syndicats de bases dans les entreprises [« Comisiones Internas » et « Cuerpos de Delegados »], et surtout du combat pour avancer dans l’organisation politique indépendante de la classe ouvrière.
Nous saluons les camarades du PO, d’Izquierda Socialista, les militants et sympathisants de notre parti ainsi que tous les militants non encartés qui ont rendu possible cette grande intervention politique du Front de Gauche et des Travailleurs.