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Résumé des 70e et 71e jour de grève des postiers du 92

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Lien publiée le 10 avril 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Résumé du 70ème jour de grève des postiers du 92 (mardi 8 avril 2014)
La direction veut croquer Rueil, les grévistes restent fermes


Le nombre de grévistes s’est maintenu à Rueil, Courbevoie, La Garenne, Fontenay et au CTED, il a légèrement baissé à Gennevilliers mais la grève y reste majoritaire à 65%. Le nombre de grévistes a augmenté à Bois-Colombes et à Asnières, où des délégations de grévistes ont effectué des prises de parole spécialement à l’occasion des entretiens préalable au licenciement visant Mohamed d’Asnières et Thibault de Bois-Colombes.

Visite à Paris 5-6
Le gros des grévistes s’est rendu ce matin à Paris 5-6. La prise de parole a duré une heure durant laquelle la quasi-totalité des facteurs a écouté attentivement. Ce bureau va être visé par une réorganisation à la rentrée 2014. Les grévistes du 92 ont lancé l’idée d’une Assemblée Générale de postiers au niveau de la Région Parisienne à cette période pour discuter des possibilités d’action commune, syndiqués et non-syndiqués, quel que soit le département ou le métier.
Après s’être regroupé en AG dans les locaux de Paris 5-6, l’ensemble des grévistes s’est déplacé au Ministère du Travail  où une délégation a été reçue par le directeur adjoint du Cabinet du ministre. Celui-ci n’a même pas promis d’intervenir en faveur des grévistes mais La Poste comme l’Inspection du Travail auront eu inévitablement écho de leur visite.

Entretiens préalables au licenciement : la mascarade
Mohamed et Thibault sont passés en entretien préalable au licenciement aujourd’hui. La direction n’y va pas de main-morte quant aux griefs reprochés aux collègues : « intrusion et intrusion avec violence », « occupation des locaux », « non-respect grave des règles de sécurité », « intrusions au mépris des règles de sûreté »… On peut réduire l’ensemble des dossiers à 2 accusations : « vous prenez la parole dans les bureaux pour chercher à étendre la grève » tout d’abord… ce que les grévistes revendiquent haut et fort ! Et deuxièmement, une accusation totalement fantaisiste de « violence ». La calomnie est une arme classique contre les grévistes. Et la réponse des grévistes restera invariable : la continuation, l’extension de la grève, les actions collectives pour faire entendre leur voix que ce soit vis-à-vis de la direction comme de la population.

Nouveau rebondissement dans les négociations
La direction a aujourd’hui tenté d’abattre une nouvelle carte dans les négociations. Elle a tout d’abord expliqué que ce qui comptait le plus à ses yeux était la future réorganisation de Rueil : une fois que cette question serait réglée, les autres revendications seraient réglées beaucoup plus facilement. Ensuite, elle a cherché à entraîner les grévistes sur le terrain d’une négociation sur le nombre de tournées à supprimer, allant jusqu’à annoncer un projet de suppressions de 21 positions de travail chez les facteurs et 3 au CEDEX ! Comme quoi, tous les « diagnostics », toute la prétendue « co-construction », toutes les réunions préparatoires aux réorganisations que la direction fait passer pour une phase indispensable n’est qu’écran de fumée : la boîte a toujours et dès le départ une idée bien précise du nombre d’emplois qu’elle veut supprimer. Là, elle annonce un chiffre énorme pour impressionner les grévistes et tenter de les démoraliser… mais elle propose néanmoins une prochaine négociation jeudi. Les grévistes de Rueil restent fermes : ils veulent reporter la réorganisation et pas acter sa mise en place future. Leur objectif : continuer à travailler dans les conditions actuelles pendant un maximum de temps (ils n’ont pas subi de réorgs depuis 1999, ils ont conservé le samedi sur 2).
Comme ils savent que par leurs seuls forces ne suffisent pas à stopper les suppressions d’emplois et à gagner de réelles augmentations de salaires, les postiers grévistes du 92 proposent aux autres postiers et à tous les secteurs en lutte (intermittents, précaires, chômeurs, salariés en lutte…) de former un cortège commun à la manifestation nationale du 12 avril, contre toutes les suppressions d’emploi, pour l’augmentation des salaires et pour la convergence des luttes.

RDV samedi 12 avril 13h au croisement de la rue Jean-Pierre Timbaud et du Boulevard Voltaire à Paris (métro Oberkampf)

Samedi 12 avril à partir de 21h, concert de soutien aux postiers du 92 avec McTyer et Kash Leone (entrée : 10 euros), Espace Grésillons, 20 rue François Kovac, Gennevilliers, métro Gabriel Péri


Résumé du 71ème jour de grève des postiers du 92 (mercredi 9 avril 2014)
Les manoeuvres de la direction et de leurs supplétifs se retournent contre eux


Les grévistes se sont rendus tôt ce matin au siège du Courrier à Paris Brune : les services de sécurité privés ont une nouvelle fois mis Brune en état de Siège. Les locaux de la direction sont attenants à ceux d’un centre courrier, où les grévistes ont effectué une prise de parole, une nouvelle fois bien accueillie. Mais cette fois-ci, la direction a appris de ses erreurs et a fini au bout de deux heures par ouvrir le passage à la fois aux grévistes et aux salariés du Siège, qui pour une bonne partie d’entre eux ne se sont pas montrés hostiles aux grévistes, certains donnant spontanément à la caisse de grève ! Les responsables RH et des relations sociales présents sur le site n’étaient pourtant pas à l’aise : la grève du 92 est une épine au pied dont ils se passeraient bien.

Calomnie : l’effet boomerang
La direction nationale comme locale de La Poste avait pourtant tout essayé : la tentative d’acheter les représentants syndicaux, le refus de négociation, la répression, les vigiles, les huissiers… la direction de la CFDT avait même été appelée à la rescousse pour mener une campagne de calomnie contre les grévistes. « Actes de barbarie », « violences », « menaces de mort »… à les écouter, les grévistes du 92 n’ont que faire de défendre leurs conditions de travail mais sont plutôt des êtres assoiffés de sang, manipulés par des militants syndicaux maléfiques.
Mais on ne peut pas raconter n’importe quoi à tout bout de champ et ne jamais être pris en flagrant délit de calomnie. En effet, la CFDT avait accusé les grévistes d’avoir brutalisé un de leurs responsables, Pascal Anglade, lors de la manifestation devant Vaugirard du 1er Avril. Dommage pour eux : les seuls à avoir été brutalisés ce jour-là furent les grévistes, qui ont eux à essuyer les coups de la police. Quant à M. Anglade, il a été filmé en train d’entrer tranquillement dans le Siège, à l’abri du cordon de police (voir :http://www.dailymotion.com/video/x1mz5j5_anglade_webcam?start=2). Une semaine plus tard, la vérité a donc fini par éclater au yeux de tous : la fédération SUD-PTT a publié aujourd’hui un communiqué cinglant (http://www.sudptt.org/spip.php?article101500) et ce qui avait commencé par une campagne nationale de diffamation des postiers du 92 s’est retournée contre ceux qui l’avaient relayé. Honte à ceux qui calomnient les grévistes au moment où  ils obtiennent des négociations ! Honte à ceux qui diffament les grévistes au moment où la direction les poursuit en commission disciplinaire !

Préparatifs pour la journée du 12 avril
Les grévistes se rendront demain à une nouvelle séance de négociation demain à 13h30. Ils savent que la meilleure manière de faire céder la direction, ce n’est pas de lui faire le cadeau de baisser l’intensité du mouvement. Les grévistes continuent à prévoir de multiples actions, et se préparent notamment à manifester aux côté des intermittents et d’autres secteurs lors de la manifestation nationale du 12 avril contre le Pacte de responsabilité. Et le soir même, ils organiseront une concert de soutien à Gennevilliers.

RDV : 
Samedi 13h, RDV à l’angle de la rue Jean-Pierre Timbaud et du Boulevard Voltaire à Paris (métro ligne 9 Oberkampf)

Samedi 20h30 : concert de soutien aux grévistes avec MC TYER et KASH LEONE, Espace Grésillons, 20-30 rue François Kovac Gennevilliers, métro Asnières Gennevilliers Gabriel Péri
 

Comité de grève des postiers du 92