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Afrique du Sud: Toyota suspend sa production en raison d’une grève

international

Lien publiée le 16 juillet 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

TOKYO, 16 juil 2014 (AFP)

  Le constructeur d'automobiles japonais Toyota a été contraint d'interrompre la production de véhicules dans son usine sud-africaine de Durban (est) faute de livraison de pièces, conséquence d'une grève du syndicat de la métallurgie Numsa, a-t-on appris mercredi.

      La plupart de la production a été suspendue à compter de mardi "en raison d'une pénurie de pièces", a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupe à Tokyo.

      "Cet arrêt affecte la production des modèles Corolla (moyenne gamme), Hilux et Fortuner (4x4)", tandis que se poursuit la fabrication des fourgons Hiace et utilitaires Dyna dont "l'assemblage n'a pas été touché", selon la même source.

      L'usine TSAM (Toyota South Africa Motors), qui existe depuis 1962, a sorti l'an passé 141.500 Corolla, Hilux et Fortuner, destinés à la vente sur le marché intérieur et aux exportations, selon les chiffres du constructeur.

      "La production ne peut pas repartir tant que la grève de Numsa n'est pas finie et l'approvisionnement des pièces rétabli. Nous ne sommes toutefois pas en mesure de spéculer sur l'issue de cette grève", souligne Toyota.

      Le Numsa, le plus important syndicat d'Afrique du Sud en nombre d'adhérents, mène une grève dans la sidérurgie et la construction mécanique depuis le 1er juillet. Il réclame une augmentation salariale, une hausse des allocations logement et la fin du recours à l'intérim. Or le patronat a fait savoir mardi qu'il n'irait pas plus loin après le rejet de ses propositions.

      Le mouvement, émaillé de nombreux cas de violences et d'intimidations, désespère les investisseurs, alors que l'Afrique du Sud sort de cinq mois d'une grève très dure des mineurs de platine, mouvement qui a été largement rendu responsable d'une contraction du PIB au premier trimestre.

  La grève des métallurgistes sud-africains, qui dure depuis le 1er juillet et paralyse déjà en partie le secteur vital de l'automobile, affecte désormais aussi le bâtiment, ont annoncé mercredi les responsables du secteur.

      "Le travail a ralenti significativement sur les chantiers, parce que les (entreprises) ne reçoivent plus certains composants essentiels, comme les plaques d'acier, les charpentes, les tuyaux, les cadres de fenêtres et de portes, et d'autres composants en métal produits par les usines affectées par la grève", a indiqué Tumi Dlamini, numéro un de l'organisation patronale du bâtiment, Master Builders South Africa.

      "Les problèmes croissants de l'industrie du bâtiment sont bien connus, et ce nouveau coup dur pourrait être le coup de grâce pour beaucoup d'entreprises qui luttent pour survivre", a-t-il mis en garde.

      Les négociations étaient au point mort mercredi, après le refus opposé par le puissant syndicat de la métallurgie Numsa aux dernières propositions patronales en fin de semaine dernière. Hormis une augmentation salariale, Numsa, le plus important syndicat d'Afrique du Sud en nombre d'adhérents, réclame une hausse des allocations logement et la fin du recours à l'intérim.

      Les partenaires sociaux devaient se revoir jeudi.

      Selon le syndicat, la grève est suivie par 220.000 ouvriers de plus de 10.000 sociétés.

      D'ores et déjà, les grands constructeurs automobiles General Motors, Ford et Toyota ont annoncé à des degrés divers des interruptions de leurs productions, faute de pièces détachées.

      Cette grève, qui affecte durement l'économie nationale, a commencé juste quelques jours après la fin du plus grand conflit minier de l'histoire sud-africaine. Les mineurs des trois principaux producteurs mondiaux de platine ont mené une grève de cinq mois, qui selon les économistes a largement contribué à mener le pays au bord de la récession, avec une croissance négative au premier trimestre 2014.