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Japon: le PIB s’effondre au 2e trimestre

écologie international

Lien publiée le 14 août 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Les Echos) La chute du PIB au deuxième trimestre est la plus forte depuis 2011. Tokyo attend les prochains chiffres de la croissance avant de prendre de nouvelles mesures.

Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour le Premier ministre Shinzo Abe. Dévoilé hier, le PIB japonais a chuté de 6,8% au deuxième trimestre en glissement annuel (-1,7 %, par rapport au trimestre précédent), soit la plus forte contraction constatée depuis le premier trimestre de 2011 (-6,9%) lorsque le séisme et le tsunami du 11 mars ont mis l’archipel à l’arrêt. Entre janvier et mars, la croissance du PIB affichait pourtant un insolent 6,1 %, conséquence de la flambée de la consommation en prévision de la hausse de la TVA . Le passage de celle-ci de 5 % à 8 % en avril a bouleversé le précaire équilibre de l’économie nippone. La consommation des ménages, qui pesait 61 % du PIB en 2011, a chuté de 5 % par rapport au trimestre précédent. Conséquence de la baisse de la demande, le volume des importations a aussi diminué (-5,6 %), pendant que les exportations n’arrivaient toujours pas à tirer profit du yen faible (-0,4 %). Les stocks des producteurs ont aussi augmenté de 1 % entre avril et juin, preuve que les marchandises s’écoulent à un rythme moindre.

Les regards sont désormais braqués sur Shinzo Abe, actuellement en vacances à Yamaguchi, sa province natale. Le pari du Premier ministre de relancer une économie chancelante, minée par la déflation, pourra-t-il être tenu? Il faudra certainement attendre les chiffres du troisième trimestre pour se faire une idée. Ce n’est pas la première fois qu’un tel phénomène est observé dans l’archipel. En 1997, après la hausse de la TVA de 3 % à 5 %, le PIB au deuxième semestre s’était rétracté de 3,7% en glissement annuel... avant d’augmenter de 1,6 % au trimestre suivant - un scénario dont se contenterait le gouvernement Abe.

A Tokyo, l’exécutif se veut d’ailleurs optimiste. « Pour l’instant, je ne ressens pas le besoin d’un soutien budgétaire supplémentaire », a déclaré le ministre de l’Economie, Akira Amari. La Banque du Japon, déjà engagée depuis plus d’un an dans un plan d’assouplissement monétaire évalué entre 440 et 510 milliards d’euros par an pour relancer l’inflation et la consommation, a réitéré son soutien à la politique actuelle. « L’économie du Japon va continuer sa reprise à un rythme modéré, et l’effet de la hausse de la TVA va progressivement s’atténuer », avait estimé, vendredi, le gouverneur de la banque centrale, Haruhiko Kuroda. Les décideurs de la Banque du Japon se réuniront le 31 octobre, pour déterminer le cap monétaire à suivre. Si les chiffres du troisième semestre se révèlent plus mauvais que prévu, il est probable que de nouvelles mesures seront mises en place. Face à la presse, le ministre de l’Economie n’a pas fermé la porte à une révision du budget.

La question d’augmenter la TVA, à 10 %, initialement prévue pour octobre 2015, sera tranchée en fin d’année. « Je crois qu’il y a une probabilité de 70 % à 80 % que Shinzo Abe relève encore la TVA, tout en faisant voter des lois de finances rectificatives », analyse Masayuki Kichikawa, chef économiste Japon de Bank of America Merrill Lynch. Le Premier ministre nippon, qui plancherait actuellement sur un remaniement ministériel pour septembre - le premier sous son mandat - selon les médias locaux, s’attend à une rentrée politique mouvementée.