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Actu’Ukraine - 9 septembre

international Ukraine

Lien publiée le 9 septembre 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.les-crises.fr/actu-ukraine-9-septembre/

Erratum

Un commentateur du billet précédent a justement fait remarqué que le bataillon d’enfants dont je parlais ne s’appelle pas “Jeunes Banderistes” mais “Sokil”, soit Faucon  en français (Sokol en russe).

bataillon d'enfants

Bataillon d’enfants, région d’Ivano-Frankisk. Le drapeau rouge et noir est le drapeau de l’Armée Insurrectionnelle Ukrainienne.

Le nom ne change pas grand chose à l’idéologie de haine (nouvelle valeur européenne ?) que l’on inculque à ces jeunes enfants.

C’est-tellement-n’importe-quoi-que-c’est -probablement-de-la-propagande-novorusse-mais-en-fait-non

Arrêtez les rotatives ! Je viens d’apprendre que les journalistes russes présents en Ukraine sont selon Kiev des terroristes. C’est ainsi qu’ils présentent leurs condoléances pour la mort d’Andreï Sténine, tué le 6 août avec 2 autres personnes par un tir de tank sur leur voiture. Au passage ils qualifient de crime contre l’humanité le combat des rebelles contre les soldats qui viennent les tuer. Je ne sais pas comment après ça on peut qualifier la destruction systématique de l’infrastructure civile du Donbass, les tirs à l’aveuglette sur les quartiers résidentiels, la torture de prisonniers, etc.

Situation militaire

Marioupol

Officiellement, un cessez-le-feu est entré en vigueur vendredi 5 à 18 heures heure locale.
Pendant les heures qui ont précédé, les combats ont été très intenses, en particulier autour de Marioupol.

Situation autour de Marioupol le 8 septembre

Situation autour de Marioupol le 8 septembre, militarymaps.info

Des combats ont eu lieu dans la banlieue est de Marioupol, où les rebelles sont arrivés à environ 15 km du centre-ville (quartier de Sartana) et ont également pris les villages de Chirokino, Sakhanka et Talakovka, tous à environ 20 km du centre-ville, continuant progressivement et méthodiquement (travaux de fortifications) l’encerclement des quelques 2000 soldats de Kiev. Les rebelles auraient mobilisé 5000 soldats et 70 blindés pour la prise de Marioupol, dont l’importance stratégique ne saurait être surestimée. Le gouverneur officiel de la région de Donetsk, Tarouta, disait le 3 septembre que si l’Ukraine perd Marioupol, elle perdra la guerre. Il affirmait alors que Marioupol était en mesure de repousser les attaques novorusses… sauf qu’il parle de “terroristes russes”, mélangeant la version initiale parlant de terroristes tchétchènes, et celle plus récente de soldats russes. De fait, si les rebelles prennent le contrôle de Marioupol, cela leur ouvrira la voie vers l’ouest. Il est difficile de savoir quelle est l’ambiance à Marioupol, entre peur d’une “invasion” et espoir d’une “libération”. La propagande est extrêmement agressive et l’heure n’est pas à la liberté d’expression. La plupart des habitants, évidemment, souhaitent avant tout la paix. Un témoignage parmi d’autre parle de l’ambiance à Marioupol. Sur cette vidéo, une femme répète pendant plus d’une minute “Gloire à l’Ukraine!”, “Les Moskals au couteau!”, “Les Moskals à la branche!”, puis termine en disant qu’elle en a marre de cette propagande permanente, et qu’elle veut que l’Ukraine enlève ses tanks de Novorossie.

De l’autre côté de la ville, les rebelles n’ont pas réussi à conserver le contrôle de Mangouch et donc l’accès à la ville par l’ouest. En raison de cet échec, Kiev contrôle désormais la route E-58, et a miné les champs de tournesol autour de Mangouch, ce qui complique la tâche des Novorusses. Les villages de Yourievka, Yalta et Azovskoié pris par les Novorusses seraient donc encerclées, et Marioupol plus totalement encerclée. Selon certains témoignage, des combats auraient lieu aujourd’hui 8 septembre à l’ouest de Mangouch.

Pendant ce temps, Porochenko est à Marioupol, où des travaux de fortification se poursuivent, et il affirme qu’il enverra des renforts à Marioupol.

Autres fronts

Des renforts massifs ont permis à Kiev de reprendre le contrôle de la N-20 autour de Valnovakha (à mi-chemin entre Donetsk et Marioupol).

Tous les villages autour de Lougansk ont été libéré dans un rayon de 20 km environ, et Kiev concentre ses forces sur Schastié, où le bataillon Aïdar a miné une importante centrale électrique comme indiqué précédemment.

Sur les autres front, Kiev a bombardé de plusieurs villages après le cessez-le feu notamment Gorlovka, Makeevka, Yassinovataïa et Spartak. Et comme indiqué précédemment, et des combats ont eu lieu sur le territoire de l’aéroport de Donetsk, où se trouvent toujours quelques centaines de soldats de Kiev encerclés. Ces soldats ont bombardé Donetsk pendant la nuit du 5 au 6, tuant 4 civils.
La même nuit, les troupes de Kiev ont repris Telmanovo (moitié sud de la RPD, près de la frontière russe) en attaquant de 3 directions simultanément. Les Novorusses ont à leur tour repris Telmanovo quelques heures plus tard, dans la journée du 6. Le 8, les combats se poursuivent. Ce village contrôle la route qui relie à Donetsk les troupes novorusses qui se trouvent entre la frontière russe à la banlieue est de Marioupol.

Des tirs ont également eu lieu sur plusieurs autres fronts, tuant au moins un rebelle par un sniper (à Okhlovka) et faisant plusieurs blessés, mais sans modifier la ligne de front.
Comme Porochenko et Poutine en ont convenu le 6, le cessez-le-feu est “globalement respecté”. Les rebelles parlent déjà de “violentes trêves” dans leurs compte-rendus.
Les milliers de soldats de Kiev toujours encerclés dans les divers kotyols (poches) un peu partout dans le territoire novorusse demeurent sans approvisionnement de nourriture, carburant ou munitions. Ceux qui ont attaqué Telmanovo se trouvent dans l’un des kotyols.

Hors Donbass

Des maquisards de la région de Kharkov ont tiré au lance-roquette sur bureau de recrutement de Kharkov sans faire de victime, et selon des témoignages d’autres maquisards ont piégé un convoi de nouveaux conscrits se rendant au front, en l’arrêtant à un faux point de contrôle, en portant des uniformes ukrainiens. Une fois les officiers désarmés en douceur, 9 conscrits sur 84 auraient rejoint les rebelles, les autres rentrant à la maison ou partant en Russie. D’autres soldats de Kiev ont changés de camp récemment (exemple d’un garde-frontière). Une manifestation contre la guerre a aussi eu lieu à Kharkov.
Dans la région de Zaporojié, des maquisards affirment avoir détruit 18 pièces d’artillerie mobiledestinées à Marioupol et capturé les missiles que transportait le convoi.

Ce n’est pas la première fois que des attaques ont lieu dans ces régions.

Escalade de Kiev et soutien militaire de l’OTAN

L’accalmie permet à Kiev d’apporter des renforts vers le front. Colonel Cassad parle de 500 véhicules (y compris blindés) vers Slavyansk. Les Novorusses affirment que Kiev prépare l’assaut de Donetsk et de Gorlovka.

Alors que Debaltsevo était sur le point de tomber aux mains des rebelles comme je l’indiquais précédemment, 32 tanks de Kiev (importés?) y seraient arrivés, ce qui complique lourdement la tâche des Novorusses et repousse la possibilité de reprendre la ville.

Entre Donetsk et Marioupol les troupes de Kiev ont été ravitaillées et coupent encore la route N-20, vers Valnovakha. Le 6, de l’aide médicale d’un genre spécial était signalée par @oysteinbogen en direction de Valnovakha. Il s’agit évidemment d’une violation flagrante de la convention de Genève.

Convoi militaire déguisé en convoi médical.

L’aide médicale de Kiev ne va pas forcément faire du bien à ceux qui la recevront.

Selon Yuri Lutsenko:

“Sécurité. Au sommet de l’OTAN, des accords ont été conclus concernant des conseillers militaires occidentaux et la livraison d’armes modernes par les États-Unis, la France; l’Italie, la Pologne et la Norvège”

La Norvège a cependant démenti toute intention de livrer des armes à l’Ukraine.

Dernière minute : Tout le monde dément, y compris la Pologne. Or la Pologne aurait livré 12 howitzers, débarqués à Odessa le 16 juillet. Il est donc probable que ces promesses de livraisons soient vraies… mais qu’il ne fallait pas le dire.

Lors du même sommet, Rasmussen a affirmé que l’OTAN soutiendra les réformes militaires de l’Ukraineet aidera le pays à renforcer son armée. Pour favoriser cette aide militaire, le parlement de Kiev a annulé les taxes sur l’importation des armes le 2 septembre.

La politique visée est donc toujours l’élimination de la rébellion par la force, ce qui était couru d’avance, c’est pour cela que je parlait d’accord de cessez-le-feu bidon. Il n’y a aucune volonté de la part des États-Unis d’aboutir à une résolution pacifique du conflit qu’ils ont créé.

Côté novorusse

Aujourd’hui 8 septembre a été décrété jour férié en Novorossie, en mémoire de la libération du Donbass par l’Armée Rouge, en 1943. Le 8 correspond à la libération de Donetsk, alors Stalino. Marioupol a été libéré le 10 septembre. Un vétéran de Kharkov parle de la crise, et rappelle la fraternité du peuple russe, qui a versé son sang de Stalingrad à Berlin.

L’accalmie permet aux ingénieurs novorusses d’effectuer des travaux de réparation sur l’infrastructure endommagée ou détruite. À Lougansk, les travaux préparatoires pour les réparations du réseau électrique et des canalisations d’eau ont commencé dès samedi 6. Lougansk n’a plus depuis des semaines ni eau, ni téléphone, ni livraison de médicaments ou de carburants, ni de paiement des retraites ou d’aides sociales. Les troupes de Kiev ayant été chassées à 20 km de Lougansk, les travaux de réparations devraient pouvoir se poursuivre.

À Donetsk, 50 transformateurs électriques ont été réparés le 6, laissant 44 transformateurs endommagés le 6 au soir. Les travaux se poursuivent sur toute l’infrastructure du Donbass.

Le recrutement et la formation des nouveaux soldats continue. Il est difficile d’estimer les effectifs novorusses. Je pense qu’ils ont dépassés, en tout, les 30000 hommes. Une parade de Cosaques à Perevalsk (entre Lougansk et Debaltsevo), ville reprise récemment à Kiev, donne une idée de l’effectif des Cosaques, présents sur l’un des nombreux fronts. On y voit des centaines de volontaires défiler sur une place, puis leurs blindés. Notez qu’une grande partie des tankistes de Novorossie avaient pour seule expérience comparable la conduite de tracteurs.

Les Novorusses ont également libérés plus de 15 soldats de Kiev. Porochenko affirme même que 1200 soldats de Kiev ont été libéré en 4 jours. On attend encore les premières libérations de soldats novorusses.

Accord de cessez-le-feu

Un accord de cessez-le-feu a donc été conclu le 5 septembre à Minsk. Les 5 signataires représentaient l’Ukraine, la Russie, la RPD, la RPL et l’OSCE. C’est à dire que l’instigateur du conflit, les États-Unis, n’était pas officiellement représenté, ce qui immédiatement pose la question de la portée d’un tel accord.

L’accord  comporte officiellement 12 points (d’autres points peuvent avoir été gardés confidentiels) qui sont :

  1. Garantir l’arrêt réciproque immédiat de l’utilisation des armes.
  2. Garantir le monitoring et la vérification par l’OSCE de la cessation d’utilisation des armes.
  3. Décentraliser le pouvoir, notamment par l’adoption de la Loi sur le régime temporaire de l’auto-administration locale dans les différents arrondissements des régions de Donetsk et Lugansk (Loi sur le statut particulier).
  4. Garantir un monitoring effectif permanent sur la frontière russo-ukrainienne et vérification par l’OSCE de la création d’une zone de sécurité dans les régions frontalières.
  5. Libération immédiate de tous les prisonniers et des personnes illégalement détenues.
  6. Adopter la loi ne permettant pas la poursuite et la condamnation de toute personne liée aux évènements ayant eu lieu dans les régions ukrainiennes de Lugansk et Donetsk.
  7. Continuer un dialogue national entre toutes les parties.
  8. Prendre les mesures nécessaires à l’amélioration de la situation humanitaire dans le Donbass.
  9. Garantir la tenue d’élections anticipées locales conformément à la Loi sur le régime temporaire de l’auto-administration locale dans les différents arrondissements des régions de Donetsk et Lugansk (Loi sur le statut particulier).
  10. Faire sortir les formations militaires illégales, les armes, les combattants et mercenaires du territoire ukrainien.
  11. Adopter le programme de rétablissement économique du Donbass et de la vie de la région.
  12. Donner des garanties personnelles concernant la sécurité des participants aux consultations.

Le point 3 n’accorde même pas la fédéralisation, juste une décentralisation, c’est à dire rien. Et ce rien ne sera que temporaire, suivi du retrait de ce néant généreusement accordé au Donbass. Dans ce cadre, l’Ukraine, Donbass inclus, pourra intégrer l’Union Européenne (on ne va quand même pas demander aux Européens s’ils sont d’accord) et l’OTAN.

Le point 10, selon l’interprétation qu’en font Kiev et les occidentaux, affirme que les troupes novorusses doivent désarmer et quitter le territoire de “l’Ukraine”.

Le point 6 assure l‘immunité pour tous les crimes de guerre.

Il faut souligner que le rôle des présidents de la RPD et de la RPL n’est pas indiqué au bas du documents. C’est à dire que selon cet accord, ils ne représentent rien ni personne, et la RPD et la RPL n’existent pas. En toute logique, si la Novorossie accède à l’indépendance de jure, elle ne sera donc aucunement contrainte par ce document qui n’a été signé que par MM. Zakhartchenko et Plotnitskiy en leurs noms personnels.

On voit donc que l’accord accorde tout à Kiev, rien à la Novorossie, comme si la Novorossie avait été vaincue militairement, ce qui est très loin d’être le cas. Il est donc impossible que cet accord puisse avancer en quoi que ce soit la résolution du conflit. Cet accord est donc encore plus bidon que je le croyais initialement.

Il ne faut donc peut-être pas surinterpréter cet accord qui ne correspond en rien à un début de résolution du conflit. Pour de longues analyses, on pourra lire celle du Colonel Cassad ou en françaiscelle de russiepolitics. Simplifions :

Le fait que la Russie a signé cet accord pose pour certains la question de savoir si la Russie aurait “trahi” la cause novorusse, et donc le peuple russe. C’est une interprétation simpliste, qui relève du monde en noir et blanc à la sauce GWB, (qui se résume à “ceux qui ne sont pas les vassaux des États-Unis en sont les ennemis”). Or Vladimir Poutine nous a habitué à analyser finement les situations complexes afin de leur apporter des réponses subtiles. Ce que veut avant tout la Russie, c’est avoir de bonnes relations avec ses voisins, ne pas avoir de guerre à ses frontières et développer son pays, notamment économiquement, en partenariat avec autant de pays possibles, y compris les pays européens, et laisser la porte ouverte à un retour à de bonnes relations avec Kiev, le berceau de la Russie. Cet accord a été signé par la Russie dans ce cadre. Ce sont des évidences, mais qui méritent d’être rappelées en raison de la propagande russophobe omniprésente dans les médias. Le grand projet géostratégique anglo-américain, c’est la division de l’Ukraine et de la Russie en 2 camps ennemis, afin d’affaiblir la Russie autant que possible, jusqu’à, but maximum, l’éclatement de la Russie. La Russie doit donc agir avec une extrême prudence afin que les habitants de l’Ukraine, après l’effondrement de la junte actuelle qui vit probablement ses derniers mois, ne puissent lui reprocher ni une invasion, ni d’avoir laissé la junte massacrer la population du Donbass. Dans ce cadre, un accord de cessez-le-feu même totalement symbolique est bon à prendre : chaque jour de cessez-le-feu même très relatif, ce sont des dizaines de vies épargnées. Rappelons que la Russie continue de soutenir le Donbass par son aide humanitaire, avec l’envoi d’un second convoi.

En outre, l’action de la Russie reste parfaitement cohérente avec le respect du droit international, le droit à l’autodétermination, une forte volonté de conciliation démontré depuis le début de la crise, avec notamment :
-La livraison (sans compensation) d’énormes quantités de matériel militaire trouvé dans les bases de Crimée, de l’ordre du milliard de dollars de matériel livré, y compris après le début de la guerre.
-La requête de Poutine aux rebelles de repousser les référendums d’autodétermination du 11 Mai afin d’apaiser la situation
-La livraison (toujours impayée) de gaz pour un montant de plusieurs milliards de dollars à l’Ukraine, longtemps après les premiers retards de paiement

Le temps joue plutôt en faveur de la Novorossie, qui continue à s’organiser, recruter, former des soldats et remet en état son infrastructure ; et contre la junte de Kiev qui avance d’énormes quantités d’armes pour préparer de nouveaux assaut, et réalise la rotation des troupes qu’elle n’aurait pas pu réaliser sans trêve, mais doit de gérer un mécontentement de plus en plus fort de la population (contre les hausses d’impôts, la baisse du niveau de vie, les coupures de chauffage, la guerre) et des nationalistes (qui veulent plus de moyens pour la guerre), et l’avancée de l’hiver qui sera un problème colossal en raison de l’arrêt des livraisons de gaz russe et de charbon du Donbass. L’objectif principal de la Novorossie, commun à la Russie, n’est pas la conquête militaire de l’Ukraine mais la chute de la junte qui fera place à un gouvernement qui ne pourra qu’être moins agressif envers la Russie et plus indépendant par rapport aux États-Unis. Une fois la junte partie, la réalité des crimes de guerres ne pourra que nuire aux nationalistes qui les ont commis et encouragés.

L’isolement de la Russie se poursuit

Le bloc Américano-Atlantique continue de punir la Russie pour la guerre voulue par les États-Unis. Toutes ces “sanctions” (parfaitement illégales, rappelons-le) ont pour but d’isoler la Russie et de la contraindre à se soumettre.

En Mongolie (dernier pays à avoir réussi à conquérir la Russie), Vladimir Poutine a conclut plusieurs accords concernant les relations ferroviaires entre les pays, l’annulation du régime de visas pour les visites jusqu’à 30 jours, l’annulation de limites d’importations de produits agricoles mongols, une aide militaire et technique à la Mongolie. Il était ému (ou alors il y avait du sable dans l’air ?). La visite de Vladimir Poutine en Mongolie correspondait au 75ème anniversaire d’une victoire des forces soviéto-mongoles contre le Japon, le 3 septembre 1939.
Les liens avec le Vietnam se renforcent également, avec l’achat de Superjet Sukhoï  100 (SSJ-100)  par la compagnie Viet-Jet qui se précise. Cela fait suite à l’achat de ce même avion par le Laos et l’Indonésie. La production de SSJ-100 passera de 25 à 50 en 2015.

Auparavant, c’est avec la Corée du nord que la Russie concluait des accord pour l’exploitation des ressources minières du pays
La semaine dernière, l’entreprise chinoise Shenhua a conclu avec Rostex un accord dans le domaine de l’énergie, pour un montant de 10 milliards de dollars.

Tout cela fait suite au méga-contrat de Gazprom avec la Chine, et des très nombreux accords entre la Russie et différents pays d’Amérique Latine plus tôt cette année. Bref, pendant que l’OTAN aboie des insanités et pousse au massacre, la Russie appelle au calme et au dialogue. Pendant que l’Europe se ferme, accuse sans preuve et nuit grandement à ses propres intérêts économiques et géostratégiques, la Russie continue pragmatiquement son développement économique et s’ouvre à de nouveaux partenariats. Le Bloc-Américano-Occidental, c’est grosso-modo un milliard de personnes en comptant le Japon qui freine des quatre fers quand l’Oncle Sam exige d’imposer des sanctions contre la Russie. La Russie est donc contrainte de limiter son développement économique au reste du monde, soit 6 milliards de personnes, malgré les protestation des entreprises industrielles et agricoles européennes. Dans le même temps, le développement de l’Arctique se poursuit avec de nouveaux projets pétroliers, et la création d’une base militaire permanente dans les Îles de Nouvelle-Sibérie (~ 1600 km du Pôle Nord).

Le monde continue progressivement de se débarrasser du dollar faiseur de guerres. C’est maintenant la Chine et l’Argentine qui feront des échanges en monnaies nationales au lieu d’utiliser le dollar (19 contrats et 7,5 milliards en équivalent dollars). Ça prendra du temps, mais les États-Unis pourraient réussir à s’isoler.

Demande d’information

Merci d’indiquer en commentaire une ou des destructions d’infrastructures civiles (hôpitaux, écoles, centrales électriques, stations de pompage etc) commises pendant cette guerre, avec un lien sur un site d’information qui indique le lieu, la date etc. Merci. Questions subsidiaire: quelqu’un pourrait-il se dévouer pour en faire un tableau partagé ?