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L’abus de TF1 nuit gravement à la santé !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Doux euphémisme que ce titre, puisqu’on va le voir, l’abus de TF1 non seulement tue, mais propulse carrément l’humanité vers son néant.
Lundi dernier 28 novembre, un homme est mort à Brest victime de la furie d’une bande de ménagères de moins de 50 ans. La ménagère de moins de 50 ans, cette élite citoyenne si prisée et choyée par TF1 qui en a fait son égérie, on en reconnaîtra bien dans l’histoire qui suit tout le discernement et l’application à la lettre du discours sécuritaire tant déployé quotidiennement dans les médias en général, et sur TF1 en particulier, qu’il en est devenu leur fion de commerce, et qu’on en dirait du Jean-Pierre Pernod dans le texte.
Jean-Claude Basset, 65 ans retraité de l’arsenal, est décrit par ses voisins comme un brave homme, gentil, bien qu’un peu marginal, puisqu’il était placé sous curatelle. Il vivait à Brest dans un petit immeuble du quartier de Kergoat, voisin d’un groupe scolaire. Cette immédiate proximité obligeant bien évidemment les habitants de ce quartier à passer devant l’école à la moindre de leur sortie. Or il se trouve que Mr Basset avait plaisir à discuter avec les enfants quand l’occasion s’en présentait ; mais ce, en tout bien, tout honneur puisque aucun geste ou parole déplacés n’ont jamais eu à lui être reprochés, ce que d’ailleurs confirme la police en ces termes : « Il n’avait aucun antécédent de pervers. Il n’a jamais eu de problème ». Manifestement, son seul tort était sans doute de parler aux enfants avec son allure plus ou moins négligée de pauvre bougre un peu en marge. Mais, lundi dernier vers 16h40 la police reçoit l’appel fébrile d’une de ces mégères cœur de cible de TF1, et dont on va ici retrouver tout le discours délétère et si bien-pensant : « Allo la police, venez vite, on a arrêté un pervers sexuel qui rodait autour de l’école. L’autre semaine, il a tenté d’enlever une petite fille, et on vient de le bloquer dans le hall de l’immeuble à l’adresse… ».
Dans les minutes suivantes, les pandores déboulent toutes sirènes hurlantes devant l’immeuble de Mr Basset. En effet, un pugilat avait bien lieu dans le hall dudit immeuble, où, une clique de rombières en furie se déchaînait contre notre paisible retraité qu’elles avaient poursuivi jusqu’à sa porte. Mais là où l’histoire diverge par rapport aux ménagères de Brive la Gaillarde si chères à Brassens, c’est qu’au lieu de se retourner contre la maréchaussée à la vue des képis, ce sont plutôt les magasins bleus qui pour extraire l’homme des griffes féroces de ces harpies, ont jugé préférable de l’emballer presto et franco de port, menotté, pour le mettre à l’abri dans leur fourgon. C’est là que le misérable, tétanisé, ne comprenant pas ce qui lui arrivait s’est effondré, terrassé d’une crise cardiaque. Illico, rétro-pédalage de la maison bourre-pif qui lui ôte les cabriolets et ces bons samaritains qui se mettent à lui prodiguer des massages cardiaques sur le trottoir, en attendant le SAMU. Hélas, tous ces efforts furent vains !
En fait, Jean-Claude Basset avait effectivement eu le tort la semaine précédente de se montrer secourable envers une fillette égarée, qu’il avait alors prise par la main pour la raccompagner à l’école. Or c’est cette scène banale et innocente dont a été témoins une ‘’brave’’ mère de famille (ménagère de moins de 50 ans), qui, trouvant à ses yeux, anormal de voir cet homme à l’aspect négligé avec cette fillette, là lui arracha des mains pour la ramener à sa mère qu’elle connaissait, et de lui raconter l’événement selon son déformant prisme aussi funeste que TFunesque.
Pour autant, dans un premier temps, la mère de l’enfant n’a rien trouvé d’anormal ou d’inquiétant dans cette anecdote. Ce n’est que huit jours plus tard, et sous la pression de la rumeur et de toute la cabale initiée par l’autre salope qui avait tôt fait des émules dans toute cette populace bien-pensante, ces phares de l’humanité que sont bien souvent les parents d’élèves, qu’elle s’est résignée à faire une laconique déposition de l’événement sur la main courante du commissariat.
De cette tragique histoire qui nous met si crûment en face de toute la misère intellectuelle de notre société, de la déshumanisation même de notre humanité, on pourrait tirer comme première conclusion que si autrefois on avait coutume de dire « le ridicule ne tue pas » ; on a, regrettons-le, aujourd’hui à faire le triste constat que ce populaire adage est devenu bien obsolète.
Mais par delà cet innocent et banal constat, cette horde de barbares, dont la meneuse va peut-être même échapper à toute poursuite judiciaire, ou qui pour le moins ne risque pas grand-chose sur le plan pénal, elle va pourtant bien conserver son plein et entier droit de vote… Or, dans ces conditions, avec ce pareil discernement qu’elle a là si brillamment montré ; ne serait-on pas fondé à se demander si en laissant ainsi le droit de vote aux cons, on ne finirait pas enfin par comprendre pourquoi on est désormais gouvernés par un tas de crapules quasi-analphabètes dont le souci premier est de se montrer dans la lucarne infernale, comme aux côtés d’un Jean-Pierre Pernod ou autre tRicard du genre ; au point que ce n’est plus qu’à travers les brumes épaisses et nocives de cette addiction sévère qu’ils mènent notre destin là où on le voit si bien désormais ?
Mort en martyr de cette infinie connerie, qu’à ce stade on n’ose même plus qualifier d’humaine, tant on touche là au néant même de notre espèce, serait-il alors judicieux qu’on érige à l’entrée de cette école, une stèle à Jean-Claude Basset, avec ces simples mots : -A la mémoire de celui qui, dans l’innocent rire des enfants, avait la faiblesse de voir un avenir pour l’humanité !