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Toujours en grève, les pilotes d’Air France descendent dans la rue

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Lien publiée le 23 septembre 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Le Monde) Le bras de fer à Air France à propos du projet de la filiale à bas coûts Transavia continue, mardi 23 septembre. Les pilotes ont été invités à se rassembler, en uniforme, à 14 h 30 près de l'Assemblée nationale, à Paris, pour manifester leur opposition à la direction.

Suivre la manifestation en direct sur Twitter avec notre envoyée spéciale :

Tweets de @EliseBarthet

De son côté, Manuel Valls a déclaré sur Europe 1, d'Allemagne, où il est en visite officielle, que la grève « n'a aucune raison » et que c'est « un vrai danger pour la compagnie ». Le premier ministre a estimé que les conditions étaient réunies pour un accord.

Air France prévoit d'assurer aujourd'hui à peu près la moitié de ses vols (48 %). Le taux de grévistes parmi les pilotes est lui estimé à 57 %, en baisse par rapport à lundi (65 %). Pour mercredi, Air France pense pouvoir garantir 46 % de ses départs. Pour ce qui est du nombre de pilotes grévistes, il devrait baisserà environ un sur deux.

Depuis le 15 septembre, plus de la moitié des avions de la compagnie sont cloués au sol. Il s'agit de la plus longue grève depuis 1998.

RISQUES DE « DUMPING SOCIAL »

Une sortie de crise avait pourtant semblé se dessiner lundi. Las, l'annonce faite aux syndicats par le PDG du groupe Air France-KLM, Alexandre de Juniac, desuspendre provisoirement le programme d'extension en Europe de Transavia n'a pas calmé les pilotes. Face à cette « ultime proposition », ils ont durci le ton et réclamé la suppression pure et simple du projet. De son côté la direction a envisagé la mort du projet à bas coûts. « Si nous n'arrivons pas à nous mettred'accord, nous serons obligés, la mort dans l'âme, parce que c'est stratégiquement à mon avis une erreur considérable, de retirer le projet », a déclaré mardi M. de Juniac.

Pour le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL AF Alpa), majoritaire, la proposition ne présente aucune garantie contre les risques de « dumping social » à l'intérieur du groupe. Dans la soirée, M. de Juniac a une nouvelle fois souligné l'enjeu du projet pour le groupe et a rappelé qu'« aucune compagnie n'est immortelle ». Invité du journal télévisé de France 2, il y a estimé qu'il était« trop tôt » pour parler d'un retrait.

Lire aussi le compte rendu : La direction d'Air France et le gouvernement ne comprennent pas la poursuite de la grève

SOUTIEN DES AUTRES CATÉGORIES DE PERSONNEL

Le développement à l'échelle continentale du bas coût d'AF-KLM inquiète les syndicats, lesquels réclament un contrat unique pour tous les pilotes du groupe, quelle que soit la marque (Air France, Transavia ou Hop!), afin de sécuriserl'emploi en France.

Le SNPL AF Alpa a obtenu lundi le soutien de syndicats représentant les diverses catégories de personnel, unis pour « refuser les passages en force permanents au détriment du dialogue social au sein d'Air France ». La Confédération générale du travail (CGT), très implantée parmi les salariés au sol, s'est jointe à la fronde, aux côtés de l'Union des navigants de l'aviation civile (UNAC), de l'Union nationale des syndicats autonome (UNSA), du Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC-FO) et de SUD-aérien. En revanche, la Confédération française démocratique du travail (CFDT) a déploré« l'intransigeance » des pilotes et a souligné « le coût exorbitant » de ce conflit pour la compagnie.

UN NOUVEAU CYCLE DE NÉGOCIATIONS

Le préavis de grève du SNPL court jusqu'au vendredi 26 septembre, tandis que le SPAF, deuxième syndicat de la profession chez Air France, a appelé à la mobilisation jusqu'à mercredi.

La direction, qui espérait lancer un nouveau cycle de négociations jeudi à l'occasion du prochain comité central d'entreprise, a reçu pour sa part le soutien de l'Etat, actionnaire à hauteur de près de 16 %, par la voix du premier ministre, Manuel Valls, qui a appelé à la fin du conflit.

La grève « génère des pertes d'exploitation pouvant aller jusqu'à 20 millions d'euros par jour », d'après AF-KLM. Le Syndicat national des agences de voyages a par ailleurs évalué à près de cinq millions d'euros les coûts supplémentaires entraînés par la suspension de plus de la moitié du trafic d'Air France lors de la première semaine de grève. Et « le moment venu, le SNAV demandera à Air France de compenser cette perte », a-t-il prévenu.