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Déclaration de Manolis Glezos contre l’accord scélérat signé par Tsipras

Grèce international

Lien publiée le 22 février 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Déclaration de Manolis Glezos le 22 février 2015

Manolis Glezos est député européen de Syriza, et une très grande figure de la Résistance contre le fascisme ; c'est lui qui, avec Lakis Santas, a décroché le drapeau allemand de l'Acropole en 1941

Traduction : Tendance Claire du NPA

Avant qu'il ne soit trop tard

Le fait que la Troïka a été renommée « les institutions », que le Memorendum a été renommé « l'accord », que les créanciers ont été renommés « les partenaires», de la même manière qu'on rebaptise la viande en poisson, n'a rien changé à la situation.

Et vous ne pouvez pas changer le vote du peuple grec à l'élection du 25 janvier.

Le peuple grec a voté pour ce que Syriza a promis : pour que nous abolissions le régime d'austérité qui est la stratégie non seulement des oligarchies de l'Allemagne et des autres pays créanciers, mais aussi de l'oligarchie grecque ; pour que nous abrogions les mémorandums, la Troïka, et toutes les législations austéritaires ; pour que le lendemain de l'élection, nous en finissions avec la Troïka et ses conséquences

Un mois a passé et cette promesse n'est toujours pas réalisée. C'est regrettable en effet.

Pour ma part, je m'excuse auprès du peuple grec pour avoir participé à cette illusion.

Pour que nous cessions d'aller dans la mauvaise direction, avant qu'il ne soit trop tard, nous devons réagir. Avant tout, les membres, les amis et les partisans de SYRIZA, lors de réunions d'urgence et à tous les niveaux de l'organisation, doivent décider s'ils acceptent cette situation.

Certaines personnes disent que dans un accord, vous devez également faire quelques concessions. Par principe, entre l'oppresseur et l'opprimé, il ne peut y avoir aucun compromis, comme il ne peut y avoir aucun compromis entre l'esclave et le conquérant. La liberté est la seule solution.

Mais même si on acceptait ce raisonnement absurde, les concessions qui ont déjà été faites par le précédent gouvernement pro-memorandum, avec le chômage, la pauvreté et les suicides qui vont avec, ont déjà dépassé toutes les limites.