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Journée de grève en Grèce
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Grèce : la grève ne fait plus recette, la Troïka revient
Les signes de lassitude étaient évidents parmi les 10.000 manifestants descendus mardi dans les rues de la capitale à l'appel de la centrale syndicale du secteur privé. Lucas Papademos se dit confiant sur l'issue positive des négociations avec les banques.
Le coeur n'y était plus, mardi 17 janvier, dans les rues d'Athènes. Les signes de lassitude étaient évidents parmi les quelque 10.000 manifestants (chiffre de la police) descendus dans les rues de la capitale à l'appel de la centrale syndicale du secteur privé, la GSEE.
Cette confédération avait appelé à une grève générale de 24 heures des travailleurs du secteur privé de la région d'Athènes. Une aire qui est habitée par environ la moitié des Grecs. La première action syndicale d'envergure de 2012 contre l'austérité et la réforme du marché du travail en préparation n'a pas beaucoup été suivie dans les entreprises privées. En revanche, une partie des bus sont restés dans les garages, les ferries sont restés à quai et le trafic du métro a été perturbé. L'agitation a également affecté l'activité des hôpitaux publics, des sociétés nationalisées et des banques. Le défilé séparé du parti stalinien, le KKE, et sa branche syndicale, la PAME, a rassemblé la majorité des manifestants. Ce parti continue de se renforcer au détriment des sociaux-démocrates du Pasok en vue des élections anticipées d'avril.
L'essoufflement de la mobilisation de la rue est toutefois une bonne nouvelle pour le Premier ministre Lucas Papademos, engagé dans un difficile rapport de force avec les syndicats. Aiguillonné par les Européens et le FMI, le chef du gouvernement grec veut abolir le salaire minimum et éliminer les deux primes annuelles dont bénéficient les salariés du privé.
L'exécutif n'a plus aucune marge de manoeuvre vis-à-vis des centrales syndicales au moment même où la menace de banqueroute risque fort de se concrétiser. La Grèce a un besoin urgent de 89 à 99 milliards d'euros de financements. Environ 30 milliards pourvus par la zone euro seront utilisés dans le cadre de l'accord en négociation avec les créanciers privés pour diviser par deux la valeur nominale de la dette grecque. Encore 30 à 40 milliards d'euros sont nécessaires pour recapitaliser les banques grecques. Enfin, Athènes manque de 29 milliards d'euros pour couvrir à la fois le service de la dette et refinancer son déficit, estiment les économistes d'Eurobank FG.
Le sujet fait depuis mardi l'objet de discussions officielles entre le gouvernement et la mission de la Troïka des bailleurs de fonds. Une discussion qui se superpose dès aujourd'hui aux tractations difficiles qui reprennent entre la Grèce et ses créanciers privés. D'un naturel prudent, l'ancien banquier central Lucas Papademos se dit confiant sur l'issue positive de ces négociations.
Papademos plaggie Kennedy mais les Grecs ont froid : ICI