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    Les sympathisants socialistes se convertissent au libéralisme

    Lien publiée le 6 mai 2015

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Le Monde) Les partisans de la " loi Macron " et des politiques sécuritaires sont de plus en plus nombreux au sein de l'électorat de gauche

    Jadis marginalisé au Parti socialiste, où il incarnait une aile droitière fort éloignée du centre de gravité du parti, vivement critiqué par les frondeurs pour la politique qu'il mène à la tête du gouvernement, Manuel Valls trouvera quelques motifs de satisfaction – sinon de revanche – à la lecture de la troisième vague de l'enquête annuelle " Fractures françaises ", réalisée par Ipsos et Sopra Steria. En un an, le profil moyen du sympathisant socialiste a sensiblement évolué, dans une direction que le premier ministre préconise de longue date : plus libérale – au plan économique – et plus autoritaire.

    Il convient certes de relativiser des tendances qui sont mesurées sur une partie seulement de l'échantillon total, correspondant aux personnes interrogées ayant affiché une préférence partisane pour le PS. Les valeurs observées semblent toutefois assez fortes et convergentes pour être significatives.

    Après des mois de polémiques sur le projet de loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques (dite " loi Macron "), plusieurs chiffres de ce sondage semblent acter la défaite idéologique des frondeurs, qui avaient pris pour cible ce texte symbolisant l'orientation trop libérale, à leurs yeux, de la politique du gouvernement. Les sympathisants du PS ne semblent guère avoir été sensibles à ce mouvement de protestation. Loin s'en faut.

    Ils n'étaient que 23  % lors de la deuxième vague de la même enquête, en  2014, à estimer que " pour relancer la croissance, il faut limiter au maximum le rôle de l'Etat dans l'économie française et donner aux entreprises le plus de liberté possible ". Ils sont désormais 34  % (+ 11  points).

    Confiance dans les banques

    49  % (+ 21 points) expriment leur confiance dans les grandes entreprises. La tendance est la même s'agissant des banques (44  %, + 13 points). Ce sont là les deux plus fortes hausses du niveau de confiance des sympathisants du PS, qui étaient invités à se prononcer sur dix-sept " institutions ". 58  % (+ 8 points) estiment que " la mondialisation est une opportunité pour la France ".

    Sur la justice sociale et la redistribution des richesses, le mouvement est inverse. Ils restent très majoritairement favorables à l'idée selon laquelle " il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres ", mais dans une moindre proportion que l'an passé (72  %, – 5  points). 44  % (+ 8 points) jugent que " les chômeurs pourraient retrouver du travail s'ils le voulaient vraiment ".

    Davantage tentés par le libéralisme en matière économique – ou moins réticents à son égard –, les sympathisants du PS sont également plus nombreux que l'an passé à approuver des affirmations ou des mesures relatives à l'ordre et la sécurité.

    " On a besoin d'un vrai chef "

    78  % d'entre eux (contre 62  % l'an passé, soit + 16 points) approuvent l'idée selon laquelle " on a besoin d'un vrai chef en France pour remettre de l'ordre ". 36  % (+ 15 points) se disent favorables au rétablissement de la peine de mort. Dans la liste des dix-sept institutions, la police (82  %, + 11 points) enregistre la troisième plus forte progression du taux de confiance parmi les sympathisants du PS. Juste devant l'école (90  %, + 10  points).

    Jean-Baptiste de Montvalon