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Affaire Coupat: la maire de Tarnac dénonce "l’acharnement" judiciaire
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
"Cette soi-disant affaire tourne à l'acharnement!" écrit dans un communiqué l'élue corrézienne du Front de Gauche. "On peut s'interroger sur la concordance entre cette annonce et la succession de lois sécuritaires depuis un an", ajoute-t-elle en les jugeant "dangereuses". "Il ne faudrait pas que certains utilisent ce climat sécuritaire pour tenter de masquer les difficultés accumulées dans la procédure", estime l'élue corrézienne.
Elle rappelle que deux des cinq personnes mises en examen et résidant à Tarnac, sur les huit militants, "sont des élus municipaux et font un travail sérieux au sein de notre équipe municipale pour le bien de tous les habitants". Et d'ajouter que Tarnac, "depuis cette affaire, a repris son développement et porte aujourd'hui des projets utiles à tous". Et "c'est bien cette image, qu'il faut retenir de notre commune, conclut-t-elle.
Renvoi en correctionnelle de huit militants, dont Julien Coupat
Après six ans de procédure, le parquet de Paris a demandé, jeudi, le renvoi en correctionnelle de huit militants, dont Julien Coupat, après des sabotages de lignes TGV en 2008. Si le juge antiterroriste suit ces réquisitions, trois militants pourraient être jugés pour terrorisme. Les faits remontent à la nuit du 7 au 8 novembre 2008. Un sabotage à Dhuisy, en Seine-et-Marne, sur la voie ferrée, cause d'importants dégâts lors du passage du premier TGV le matin. Les agents SNCF interrogés plus tard expliqueront que le dispositif ne menaçait pas la sécurité des voyageurs. Julien Coupat, 40 ans, et son épouse Yildune Levy, 31 ans, ont reconnu leur présence cette nuit-là aux abords de la voie ferrée mais ont toujours nié avoir participé à la pose d'un fer à béton, retrouvé plus tard sur le caténaire.
L'affaire de Tarnac avait suscité une vive polémique, le gouvernement et la ministre de l'Intérieur de l'époque, Michèle Alliot-Marie, ayant été accusés de l'instrumentaliser en insistant sur son caractère terroriste. Les avocats de la défense avaient aussi accusé les policiers en charge de l'enquête d'avoir falsifié certains éléments. Enfin, le juge en charge du dossier,Thierry Fragnoli, avait dû se dessaisir début 2012, accusé par la défense d'informer les journalistes.