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La Grèce a rejeté "une contre-proposition" des créanciers
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
ATHÈNES, 24 juin 2015 (AFP) - Le gouvernement grec a rejeté mercredi une contre-proposition soumise par les créanciers à Athènes, comprenant surtout des souhaits du FMI, a déclaré à l'AFP une source gouvernementale grecque.
Cette "contre-proposition" qui insiste, selon Athènes, sur la hausse des recettes de la TVA et sur des coupes plus importantes dans les dépenses publiques, intervient deux heures après que le Premier ministre grec Alexis Tsipras eut déploré que le FMI n'accepte pas "les mesures compensatoires" proposées par Athènes lundi, au cours d'une réunion des dirigeants des pays de la zone euro à Bruxelles, alors jugées positives par les créanciers.
Selon cette source, les institutions insistent sur la hausse de la TVA sur la restauration, afin qu'elle passe de 13% actuellement à 23%, et sur la suppression de l'avantage fiscal dont bénéficient les îles; elles veulent des baisses plus importantes dans les dépenses d'armement, soit 400 millions d'euros au lieu des 200 millions proposés par les Grecs, et l'augmentation des cotisations santé des retraités.
Les créanciers souhaitent également la suppression totale des pré-retraites et le passage de l'âge de la retraite de 62 ans en moyenne actuellement à 67 en 2022 et non 2025 comme souhaité par Athènes.
Ils proposent aussi la réduction de 29%, taux suggéré par le gouvernement, à 28% de l'imposition des sociétés (actuellement de 26%) .
Alexis Tsipras a déploré mercredi matin, avant quitter Athènes pour Bruxelles, "l'insistance de certaines institutions (créanciers) qui n'acceptent pas des mesures compensatoires" sur les sujets qui constituent les lignes rouges du gouvernement de gauche radicale.
Il visait en particulier le Fonds monétaire international.
"On n'a jamais vu que les mesures compensatoires ne soient pas acceptées. Ni en Irlande ni au Portugal, nulle part !", a-t-il dit, cité dans un communiqué de ses services.
"Cette position étrange cache deux éventualités : soit elles (ces institutions) ne veulent pas d'accord, soit elles servent des intérêts spécifiques en Grèce".
Alexis Tsipras doit s'entretenir à Bruxelles mercredi après-midi avec le président de la Commission Jean-Claude Juncker, le président de la BCE Mario Draghi et la directrice générale du FMI Christine Lagarde, avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro au cours de laquelle seront évaluées les nouvelles propositions grecques, en vue de la conclusion éventuelle d'un accord avec Athènes sur la poursuite du versement des prêts internationaux à la Grèce qui risque un défaut de paiement fin juin.