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Grèce: Platon! Reviens ! Ils sont devenus fous !

Grèce international

Lien publiée le 29 juin 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/06/28/grece-platon-reviens-ils-sont-devenus-fous/

Le monde est en crise chronique depuis bien longtemps…


                                 Depuis si longtemps qu’on se demande si le mot a encore un sens…

Mais en France, comme dans toutes les « vieilles » nations sur le déclin, c’est le manque de perspectives d’avenir, qui, chaque jour, nous en rappelle le sens…


Dans ce cas, que dire de la Grèce… La plus vieille des nations européennes…


Si la Grèce semble être à un tournant « décisif » de sa propre crise, les symptômes de crise se développent partout, et avec une violence multiforme, comme celle du terrorisme.


En réalité, ce sont tous les « points chauds » du globe qui semblent être pris d’un accès de fièvre…
Une « crise dans la crise », en quelque sorte…


Ceci-dit, si la bourse connait un « léger repli », cela se situait encore autour des 5000 points en fin de semaine, c’est à dire au double de son « moment creux » de 2008. Ce n’est donc pas vraiment la même « crise » pour tout le monde…


Alors, la Grèce, décisif ?
Crédit, dette, remboursements… c’est la valse des milliards…

Avec les sommes évoquées, il y a là, potentiellement, des millions de vies humaines complètes, en équivalence de survie matérielle.


Pour quelques « gouvernants » réunis en « comité restreint », ce n’est qu’une partie de poker comme une autre…


Tsipras et Varouflakis, petits joueurs, eux, ont choisi d’abattre leurs dernières cartes…
Mais qu’avaient-ils à perdre? Bien obligés de jouer avec des cartes biaisées, ils ne font que hâter l’issue de cette partie là…


Quelle qu’en soit l’issue, avec ce référendum, ils ont trouvé le moyen d’en rejeter la responsabilité sur le peuple…
Bien pratique, cette « démocratie »… C’est vrai qu’il s’agit d’une spécialité locale… C’est même leurs ancêtres qui ont inventé le truc, parait-t-il… Et le mot qui va avec…


En réalité, on ne s’est jamais autant moqué du monde, du peuple et de la démocratie…


Car s’ils se posent en vaillants défenseurs de la nation, et appellent « officiellement » à voter non au plan de « sauvetage » particulièrement antisocial et humiliant de la finance européenne, leur rêve, à peine secret, n’est-il pas que le peuple, déprimé, vote oui en croyant éviter le « pire », une sortie de l’Euro?


A peine secret, ce rêve, voire clairement exprimé, par Varouflakis, à ses « homologues européens », avec, à peu près cette formule: « Faites seulement un petit effort, et on appelle à voter oui… » Afin que tout continue comme avant, avec les mêmes duettistes grecs, mais adoubés, comme capitulationnistes, par le peuple…


Heureusement que Pétain et les nazis n’avaient pas pensé à ce truc, en 1940, sinon on y serait peut-être encore… dans une « autre Europe »!


Et si le peuple vote non, la voie est ouverte pour une « sortie » de l’Euro, avec une nouvelle dictature « nationaliste » à la clef, le temps de remettre de l’ordre, manu militari, c’est le cas de le dire, dans les petites affaires locales, avec seulement une remorque « à rallonge » de la finance internationale. Style « Franco » ou « Colonels grecs », on connait déjà…
Tiens, presque une autre spécialité du coin, en quelque sorte…


Et nos vaillants « héros de gauche » y trouveront bien une petite place, comme potiches « démocratiques », histoire de ne pas faire fuir le touriste…
Tsipras, lui, dit vouloir à la fois un « non » franc et massif et vouloir rester dans l’Euro et dans l’Europe…
Le beurre et l’argent du beurre…
Vraie originalité et seul défaut du deal, actuellement, les deux marchandises, argent et beurre, sont du même côté, et pas le sien… Inconscient, ou très « gonflé », ce joueur de poker?


Pas si bête, en réalité, car si la Grèce « fait défaut » dans les heures qui viennent, le risque de « contagion » et d' »effet domino » sur une Europe pleine de « maillons faibles », n’est pas à négliger…


Et les « fortiches » de l’Eurogroupe n’ont pas vraiment envie de ce scénario… Que la Grèce retourne au moyen-âge, sinon à l’âge de pierre, sans repasser par la case de son antiquité glorieuse, peut leur chaut, certainement, et quoi qu’ils en disent, bien hypocritement…


Mais que leur joujou financier « Euro » soit cassé, cela les fait blêmir, et ils feront tout pour l’éviter…
Et Tsipras le sait…


Et pour cela, les « Européens » sont déjà prêts à s’asseoir sur leur créances, même si, d’être allés se faire voir chez les grecs, cela leur fait mal, et même très, très mal, quelque part…
Mettre la Grèce en « quarantaine » pour éviter la contagion, ils s’y sont aussi déjà préparés, vu les antécédents de la crise…
http://www.atlantico.fr/decryptage/qui-risque-quoi-dans-faillite-grece-voici-vrais-chiffres-jean-marc-sylvestre-atlantico-business-2199173.html


Le risque est donc plutôt d’ordre « psychologique », et donc, politique, car une « panique » bancaire, suivie d’une faillite, même locale, cela fait toujours mauvais effet sur la cote de popularité du système…
Ce qui les rassure: le manque d’alternative politique organisée, où que ce soit, et le découragement des populations pour les mouvements de masse vraiment offensifs.


Et ils ont les moyens de briser les velléités de résistance, soit « pacifiquement » avec des syndicats et des partis de collaboration de classe, comme lors de la casse des retraites en France, en 2010, soit par la violence ponctuelle la plus brutale, comme avec l’assassinat de Mozgovoï, de ses camarades proches et des passants innocents qui se trouvaient là… (10 victimes de ce crime politique, au total, parmi 6400 morts en un an de guerre au Donbass, faut-il le rappeler?).
En Ukraine, la situation financière et économique est tout aussi désastreuse, sinon pire:
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/06/27/ukraine-la-finance-us-a-loeuvre/
Pourtant, elle ne fait pas la une des journaux… Bizarre, non?
Alors que dans ce cas, l’enjeu géostratégique est encore plus grand et plus immédiat que celui de la Grèce…


Mais qui a donc poussé la Grèce dans l’Europe, au départ?
Si l’on reprend l’histoire au début, il commence à se murmurer, malgré tout, que c’étaient les financiers US qui ont préparé le coup, et par des moyens « financiers » pas forcément très « légaux », sinon carrément par une franche escroquerie sur la crédibilité de la finance grecque…
http://www.leblogfinance.com/2010/02/grece-pacte-du-diable-avec-goldman-sachs.html
http://reconstructioncommuniste.eklablog.fr/la-grece-nouveau-laboratoire-de-la-strategie-du-choc-a117988566


Quelle étonnante « naïveté » de la part de nos dirigeants « européens »… Ou bien, plutôt, une « naïveté » très intéressée… Bien évidemment, une telle manipulation est impossible sans quelques complicités aussi haut placées que bien récompensées…


La Grèce comme cheval de Troie de l’impérialisme US pour saper l’économie et la finance européenne, il suffisait d’y penser…!
Et Tsipras et Varouflakis y ont certainement pensé, aussi, en mettant les pieds dans le plat de lentilles de ces consciences au prix si « élevé »…


En réalité, la seule question qui se pose vraiment, pour ceux qui refusent la capitulation, en Grèce comme ailleurs, c’est la question de l’organisation d’une véritable résistance populaire globale, anticapitaliste et anti-impérialiste, et donc la question de la construction d’un parti prolétarien capable de la structurer.
Il se trouve que là aussi, en Europe, les grecs ont une expérience exceptionnelle, un passé difficile, mais dont les leçons, en leur temps, ont pourtant été tirées… Un héritage depuis longtemps abandonné…
https://tribunemlreypa.files.wordpress.com/2015/06/enver-hoxha_1950_rencontre-chez-j-staline-avec-les-dirigeants-du-pc-grec.pdf


Pour l’instant, on croit généralement plus facile de « rêver » avec Syriza, Podemos, et toute la petite bourgeoisie boboïsante pseudo-« progressiste »…


Mais elle est déjà en train de trouver ses limites, et c’est peut-être un pas en avant, même si plutôt à marche forcée…
Mais en est-il d’autre…?


Nécessité, quand tu nous tiens…
Nécessité, la mère de l’invention!


Nécessité, mère de l’invention  ??


« La nécessité qui est la mère de l’invention… »
La République, II Platon.


Tiens, encore un truc grec!


Décidément…


Donc, tout espoir n’est pas forcément perdu…


Luniterre