[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

Tsipras plébiscité par les partisans du OUI au parlement

Grèce international

Lien publiée le 11 juillet 2015

Tweeter Facebook

Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Quelques défections dans Syriza, mais seulement 2 votes contre parmi les députés de Syriza ! Les partisans de la plateforme de gauche se sont partagés entre votes contre, abstention, abstence, et votes pour..... Les votes contre (hormis les deux députés de Syriza) sont ceux du KKE et de Aube dorée.

------------------------

(Le Monde)

Le Parlement soutient le programme de réformes d’Alexis Tsipras

Les députés grecs se sont prononcés à une large majorité en faveur du programme de réformes soumis jeudi soir par Alexis Tsipras aux créanciers du pays. Sur les 291 députés présents à la Vouli (le Parlement grec) samedi aux alentours de 3 heures, 251 ont soutenu le document du gouvernement, 32 s’y sont opposé et huit se sont abstenus. Concrêtement, le chef de l’exécutif a désormais procuration pour aller négocier samedi avec les ministres des finances de l’Eurogroupe, puis éventuellement avec les dirigeants de la zone euro, dimanche, à l’occasion d’un sommet qui se tiendrait alors à Bruxelles.

A l’issue du vote, le premier ministre a estimé disposer d'un « mandat clair » pour négocier avec les créanciers du pays, mais il a enregistré les défections de dix députés de son parti qui se sont abstenus ou, pour deux d'entre eux, ont voté contre le plan d'accord. Plusieurs députés Syriza étant par ailleurs absents lors le vote, dont l'ex-ministre des finances Yanis Varoufakis, le texte a été adopté avec les voix de l'opposition pro-européenne : sur les 162 députés de la majorité, seuls 145 ont soutenu son programme de réformes.

Parmi les huit abstentionnistes figurent trois personnalités de la majorité : le ministre de l'énergie Panagiotis Lafazanis, le ministre délégué aux caisses d'assurance sociale Dimitris Stratoulis et la présidente du Parlement Zoe Konstantopoulou, troisième personnage de l'Etat.

Avant le vote, certains membres de Syriza estimaient qu’Alexis Tsipras avait fait trop de concessions, le texte de 13 pages soumis aux créanciers engageant la Grèce à adopter la plupart des mesures proposées par les créanciers le 26 juin. Au Parlement vendredi, le premier ministre a défendu les avancées de sa proposition d'accord, tout en admettant qu'elle contenait des mesures « difficiles » et loin du « pacte électoral » de la gauche radicale. Il a également reconnu des « erreurs » durant les presque six mois passés au pouvoir mais a assuré avoir fait « tout ce qu'il est humainement possible ».

Les commentateurs politiques estiment samedi que ces défections au sein de la majorité pourraient entraîner des changements politiques, peut-être sous la forme d'un remaniement ministériel.

Les créanciers jugent la proposition des Grecs « positive »

Il aura fallu exactement 24 heures. Vers 23 heures heure de Bruxelles, minuit à Athènes, une source européenne a indiqué que les trois institutions créancières (UE, BCE, FMI) jugeaient la proposition d'Athènes « positive », et constituant « une base de négociation » en vue d'un troisième plan d'aide au pays d'un montant de 74 milliards d'euros.

Cette proposition sera examinée samedi par les ministres des Finances de la zone euro, l'Eurogroupe, avant de déboucher dans le meilleur des cas sur « un accord politique », avant un sommet extraordinaire des 28, dimanche, qui pourrait relancer officiellement les négociations.

Selon des informations du Monde, des hauts fonctionnaires français de la direction du Trésor et de la délégation française à Bruxelles ont travaillé discrètement aux côtés des négociateurs grecs, sous haute surveillance de l’Elysée, lors de la rédaction des nouvelles propositions d’Athènes. « [Ils] se sont mis à disposition de la Grèce pour donner un coup de main, dès le début de la phase aiguë de la crise, concède un conseiller ministériel. Ce sont les Grecs qui tiennent la plume, mais ils se servent de nous comme d’un sparring-partner. »

Réactions des politiques européens au nouveau programme de réformes

La publication des nouvelles mesures présentées par Athènes aux créanciers jeudi soir a largement fait réagir les politiques en France et en Europe. Vendredi matin, le président de la République, François Hollande, a salué un programme « sérieux et crédible » et a affirmé que « les discussions [devaient] reprendre avec une volonté de conclure ».

Même appréciation du premier ministre français, Manuel Valls, qui a loué des « engagements sur l’ensemble des sujets qui ont pu être discutés jusqu’à présent ». Ce dernier a par ailleurs nié toute divergence de vue entre Berlin et Paris, alors que les dirigeants allemands se sont montrés moins positifs que leurs homologues européens sur les propositions grecques.

Dans le camp conservateur de la chancelière Angela Merkel, on s’interroge sur la volonté du gouvernement Tsipras de mener vraiment les réformes avancées. « Quelle crédibilité accorder à cette liste. Sera-t-elle mise en œuvre ? », s’est ainsi demandé Ralph Brinkhaus, vice-président du groupe parlementaire CDU-CSU au Bundestag, la chambre basse du Parlement.

En revanche, le Parti social-démocrate (SPD) a salué les concessions d’Alexis Tsipras – sur le système fiscal, les retraites, les dépenses militaires et les privatisations. « C’est un grand pas en avant, même s’il aurait dû être fait depuis longtemps déjà », a réagi le député Axel Schäfer.

En cas d’accord, l’aval de plusieurs Parlements nécessaire

Si la Grèce et ses partenaires européens s’entendent sur un troisième plan d’aide, au moins huit Parlements de la zone euro devront donner leur aval : allemand, finlandais, français, autrichien, estonien, lettonien, slovaque et évidemment grec. Dans la plupart des pays, l’issue positive du vote ne fait pas de doute. Certains, comme la Slovaquie et la Lettonie, pourraient être par contre plus compliqués à convaincre.

Aux Pays-Bas, les députés décideront eux-mêmes s’ils veulent voter ou pas. En Irlande, le gouvernement n’est pas obligé de solliciter les parlementaires, mais il pourrait décider de le faire, pour asseoir sa décision. Un avis favorable ne ferait pas de doute. En Belgique, au Luxembourg, à Chypre, en Lituanie, en Italie, en Espagne et au Portugal, le Parlement n’a pas besoin d’être impliqué.

Il ne le sera pas non plus à Malte ni en Slovénie si l’engagement financier en faveur de la Grèce n’augmente pas, ce qui devrait être le cas si le programme est encadré par le Mécanisme européen de stabilité, pour lequel les membres de la zone euro ont déjà débloqué du capital en 2012. Les élus slovènes devraient en revanche se prononcer en cas de décote sur la dette grecque. Le pays est celui de la zone euro le plus exposé à cette dette en proportion de son PIB, et ses députés seraient durs à convaincre.