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Krugman critique le gouvernement grec et envisage le Grexit
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Très critique des mesures d'austérité imposées à Athènes, le prix Nobel d'économie Paul Krugman estime que le gouvernement Tsipras ne disposait pas d'un plan B en cas d'absence d'un accord avec les dirigeants de la zone euro.
Dimanche 12 juillet, Paul Krugman s'était montré très critiques des propositions de l'Eurogroupe qui ont servi de base à un accord avec la Grèce le lendemain, estimant que c'était "de la folie" Désormais, ses remontrances sont aussi dirigées contre le gouvernement d'Alexis Tsipras.
"J'ai peut-être surestimé la compétence du gouvernement grec", a-t-il lancé lors d'une interview sur la chaîne CNN. "Je n'ai même pas pensé qu'ils pourraient prendre une position sans avoir de plan d'urgence... étonnamment" au cas où ils n'obtiendraient pas l'aide financière qu'ils réclamaient, a-t-il expliqué. Selon lui, le gouvernement grec a cru qu'ils pouvaient simplement exiger de meilleures conditions sans avoir de plan de rechange", a-t-il poursuivi, évoquant "un choc".
"C'est sans espoir dans tous les cas", a estimé Paul Krugman car "les nouvelles conditions sont encore pires, mais les conditions qu'on leur proposait avant n'auraient pas fonctionné non plus".
"Un allègement massif" ou un Grexit
Par ailleurs, Paul Krugman n'a pas exclu un Grexit: "soit ils obtiennent cet espèce d'allègement massif de la dette qu'ils n'obtiennent pas (pour l'instant) soit ils vont devoir sortir".
Un tel scénario aurait "d'énormes implications pour l'avenir du projet européen". Le prix Nobel d'économie estime que "si la Grèce sort et commence à se remettre, ce qui se passera probablement, cela encouragerait d'autres mouvements politiques" à contester l'euro.
Pas de cataclysme en cas de Grexit, selon Krugman
En cas de sortie de la Grèce de la zone euro, Paul Krugman a néanmoins assuré que les répercussions ne seraient pas aussi graves que lors de la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers, qui avait précipité la crise financière mondiale.
"Ce n'est pas anodin, mais non, nous ne parlons pas d'un nouveau 2008", a-t-il jugé.