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    Déclaration de "Andalousie par en bas" sur la Grèce

    Espagne Grèce international

    Lien publiée le 23 juillet 2015

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Traduction en français du communiqué 

    http://andaluciadesdeabajo.info/solidaridad-con-lxs-detenidxs-por-oponerse-al-acuerdo-entre-tsipras-y-la-troika/

    Communiqué de Andalucía desde Abajo (« Andalousie par en bas ») - courant critique de Podemos

    Solidarité inconditionnelle avec les camarades grec-que-s arrêté-e-s le 15 juillet dernier pour avoir manifesté contre l’accord de la honte entre Tsipras et la Troika

    Andalucia desde Abajo demande la remise en liberté et la suspension des poursuites pour les 50 camarades grec-que-s arrêté-e-s pour avoir manifesté contre l’austérité et l’approbation au Parlement d’un troisième memorandum qui impose des nouvelles mesures s’attaquant aux travailleurs/ses, aux personnes migrantes, aux chômeur/ses, aux retraité-e-s, etc.

    Plus de 15 000 personnes ont manifesté dans la rue le mercredi 15 juillet lors de ce qui fut la première journée de grève appelée, entre autres, par le principal syndicat du secteur public (ADEDY) qui revendiquait l’abolition du memorandum et l’annulation de la dette.

    Le gouvernement de Syriza a répondu par la répression – comme l’avaient fait les gouvernements social-démocrate et conservateur précédents – en chargeant violemment contre les manifestants et manifestantes.

    Le plan Tsipras : l’accord de la honte

    Les manifestants qui ont parcouru les rues d’Athènes et qui se sont rassemblés Place Syntagma se sont mobilisés contre un nouveau mémorandum que implique des nouvelles mesures d’austérité pour le peuple grec. Il faut relever notamment une nouvelle baisse des salaires et des retraites dans le secteur public, une augmentation importante de la TVA sur les produits de première nécessité, ainsi qu’une élévation de l’âge de départ à la retraite à 67 ans. Comme si ça ne suffisait pas, le memorandum garantit l’application de toutes les mesures des précédents plans d’austérité qui n’avaient pas encore été mises en place. Il facilite de manière significative la confiscation des dépôts bancaires des personnes endettées avec des petits salaires, en même temps qu’il garantit que toutes les privatisations en cours seront menées à bien, tout en annonçant de nouvelles : deux des plus grands ports de Grèce (ceux du Pirée et de Thessalonique), de tous les aéroports, du chemin de fer et de la compagnie d’électricité. Le plan proposé par le gouverment est quasiment identique à celui proposé par la Troika et qui a été rejeté de manière massive par le peuple avec 61% des votes au référendum du 5 juillet dernier. Mais ce n’est pas tout. En plus de toutes ces mesures, l’accord du 13 juillet place la Grèce sous la tutelle de la Troika :

    -  Un fonds supervisé par les institutions européennes  sera chargé de privatiser 50 milliards d’actifs publics. C’est 75% de l’argent des privatisations qui ira au paiement de la dette, seuls 25% resteront disponibles pour l’investissement (les gouvernements antérieurs avaient « seulement » privatisé 5 milliards d’actifs).

    - Le gouvernement grec devra soumettre ses propositions de loi sur des sujets importants à la Troika et obtenir son accord avant de pouvoir les présenter au Parlement et il devra modifier les lois votées depuis janvier qui contreviennent à l’accord du 20 février (sauf la loi sur la crise humanitaire).

     Solidarité avec le peuple grec face à la Troika et au plan Tsipras 

    Pablo Iglesias ainsi qu’Iñigo Errejón ont déclaré ces derniers jours que l’accord conclu entre le gouvernement de Syriza et la Troika était le seul possible. Ce faisant, la direction de PODEMOS se positionne clairement du côté de l’accord du 13 juillet, et justifie ainsi les politiques austéritaires comme étant les seules possibles en Grèce. A son tour, elle tourne le dos au peuple grec qui se mobilise contre cette politique. Iñigo Errejón a même été un peu plus loin en assurant que si PODEMOS était présent au Congrès des Députés, notre organisation voterait en faveur du sauvetage de la Grèce : « Nous soutiendrions ce qui soutient le Parlement grec et nous serions respectueux de ce qu’ils soutiennent ».

    Andalousie par en bas ne partage pas ces déclarations, nous pensons qu’il est fondamental de respecter la décision prise par le peuple grec dans le référendum et que la direction de PODEMOS devrait prendre position en appuyant les revendications et les luttes de ce peuple, au lieu de soutenir les intérêts de la Troika. C’est pour cela que nous nous solidarisons avec ceux/celles qui se sont mobilisé-e-s en Grèce contre les politiques d’austérité, d’où qu’elles viennent, et nous appelons l’ensemble des militants de PODEMOS à débattre sur ce qui se passe actuellement en Grèce et à soutenir le peuple grec dans sa résistance.

    Andalousie par en bas insiste sur le fait qu’une issue satisfaisante pour les classes populaires n’existe pas, ni en Grèce, ni dans l’Etat espagnol, tant qu’on n’assume pas la nécessité de rompre avec la Troika et ses institutions. Le cas de la Grèce nous démontre qu’il ne sert à rien d’alimenter les illusions sur la possibilité de négocier avec eux des améliorations pour ceux et celles d’en bas. Dans ce sens, nous pensons qu’il est central de commencer maintenant à préparer la solidarité avec le peuple grec face à cette nouvelle attaque contre leurs vies et populariser ici l’idée qu’on ne peut en finir avec les politiques d’austérité que grâce à la mobilisation durable des travailleurs, l’auto-organisation et la rupture avec la Troika et ses diktats. La Troika a voulu faire une démonstration de force contre la Grèce. Il n’y a pas de marge de négociation avec ceux qui pensent seulement à maintenir leurs profits et leurs intérêts. Nous aussi nous devons démontrer notre force et cela passe par la réactivation de la mobilisation de rue, et par des programmes clairs et en rupture avec la logique du système capitaliste dans les institutions.