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Grèce : ils ont osé accepter la mise à mort des travailleurs grecs

Lien publiée le 9 février 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Les forces politiques qui soutiennent le gouvernement d'"union nationale" ont donc donné leur aval à des mesures d'une brutalité sans précédent contre les travailleurs grecs. Le détail n'est pas encore connu, mais les attaques sont monstrueuses.

Demain vendredi, une grève de 48h commence à l'appel des syndicats ; le secrétaire d'état au travail vient de démissionner.

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ATHENES, 9 fév 2012 (AFP)

Le secrétaire d'Etat grec au Travail, Iannis Koutsoukos, a annoncé jeudi sa démission pour protester contre les mesures "douloureuses arrachées au gouvernement par les créanciers du pays, UE et FMI.

Les réformes convenues plus tôt dans la journée par les partis de la coalition gouvernementale "ne sont pas seulement difficiles mais douloureuses pour les travailleurs", écrit M. Koutsoukos dans un communiqué où il annonce sa décision.

"Nos créanciers ont imposé de manière éhontée des mesures qui mettent à bas les acquis et relations de travail, violant la constitution et l'acquis communautaire (...), cela confirme nos craintes sur les arrière-pensées du FMI (...) qui choisit d'ignorer les retombées des mesures sur les finances publiques et la récession", ajoute-t-il.

Député du parti socialiste Pasok, majoritaire au sein de la coalition gouvernementale, le secrétaire d'Etat occupait son poste depuis juin 2011.

Selon des fuites dans les médias, qui laissent dans le flou beaucoup de questions importantes, l'accord gouvernemental prévoit notamment des baisses de salaires dans le privé, qui pourraient aller jusqu'à entrainer un rabotage général de 22%, 15.000 suppressions rapides d'emplois publics, et des coupes additionnelles dans certaines pensions de retraite.

Au sein de la troïka, qui représente les créanciers grecs (FMI-UE-BCE), le représentant du Fonds monétaire international, Poul Thomsen, est celui qui est le plus monté au créneau pour réclamer une dérèglementation du marché de travail incluant des baisses de salaires, censée selon lui redonner de la compétitivité à un pays qui rentre dans sa cinquième année de récession et est soumis depuis deux ans à une rigoureuse crise de rigueur.