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Marine Le Pen écarte le service d’ordre historique au profit d’un proche
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
La venue annoncée de Jean-Marie Le Pen à l'université d'été du Front national, samedi 5 et dimanche 6 septembre, à Marseille, n'en finit pas de créer des remous. Elle touche aujourd'hui le cœur du "Département protection sécurité" (DPS) du parti d'extrême droite. Alors que le cofondateur du FN a fait part de son intention de se rendre au Parc Chanot, lieu du rendez-vous frontiste, malgré son exclusion du parti, la direction du mouvement a décidé de confier la sécurité de l'événement à une société privée, comme l'a indiqué RTL, jeudi 3 septembre.
Selon nos informations, confirmées par la direction du Front national, cette société n'est autre que Vendôme sécurité, dirigée par l'ancien membre du GUD Axel Loustau, un proche de Marine Le Pen. M. Loustau est par ailleurs trésorier de Jeanne, le micro parti de la présidente du Front, et a été mis en examen dans le cadre de l'enquête sur le financement de la campagne législative du FN en 2012.
Les DPS face à la commission de discipline
Cette décision a été prise en raison de la trop grande fidélité supposée des DPS pour Jean-Marie Le Pen, qui seraient susceptibles d'ouvrir le passage au patriarche au moment où il se présentera devant la porte. "Les types du DPS ne pourraient pas empêcher Le Pen de rentrer, ce ne sont pas des employés, mais des militants. Les employés de la boîte de Loustau, eux, vont le bloquer", assure un cadre du FN.
Signe de la tension ambiante, trois membres du DPS ont été traduits devant la commission de discipline du FN, mardi 1er septembre. Parmi eux, Eric Staelens, l'ancien directeur du département, que Marine Le Pen avait décidé de remplacer par Marc Leauté en 2012. Robert Dunoyer, un autre membre du DPS, qui avait aidé Jean-Marie Le Pen à monter sur la scène de la place de l'Opéra, le 1er-Mai, a lui aussi été convoqué. Officiellement, l'entourage de Marine Le Pen assure que ces trois cas concernent un conflit interne au département. Difficile pourtant de ne pas y voir un lien avec l'exclusion de Jean-Marie Le Pen.
Vendôme sécurité, un prestataire bien connu
Le fait que la société d'Axel Loustau s'occupe de la sécurité d'un événement du Front national n'est pas une surprise. Ce quadra a déjà officié à plusieurs reprises comme « prestataire de service » pour le parti d'extrême droite. La première fois, c'était en Corse, en mars 2012, lors de la campagne présidentielle. Ce jour-là, M. Loustau et ses camarades – il recrute volontiers dans le vivier militant radical – ont eu maille à partir avec plusieurs militants indépendantistes de gauche.
Surtout, il officie à la sécurité des défilés du 1er-Mai frontiste depuis au moins 2011, sans que cela n'empêche les débordements contre les journalistes. Cependant, jusqu'à présent, l'entreprise de M. Loustau devait composer avec le DPS. Le travail était partagé, du moins sur le terrain, puisque c'était bien l'ancien gudard qui chapeautait toutes les opérations. Une mise sous tutelle qui avait déjà énervé au Département protection sécurité. Le fait nouveau de cette université d'été est donc bien la disparition pure et simple du service d'ordre interne au parti, remplacé par un prestataire réputé moins fidèle à l'ancien président de la formation nationaliste. Réagissant à nos informations, le FN assure que le DPS sera néanmoins bien présent.
Crainte de débordements
Une chose est sûre, en tout cas : depuis l'exclusion de Jean-Marie Le Pen, beaucoup craignent des incidents. Certains plaident pour l'apaisement et demandent à ce qu'on laisse entrer l'ancien candidat à la présidentielle. D'autres promettent des« bastons » avec les partisans de Florian Philippot, pour remettre les pendules à l'heure, notamment après certaines déclarations intempestives de ces derniers sur Twitter. "Vous imaginez l'image catastrophique et le message désastreux que l'on ferait passer aux Français ? Ce serait dramatique", estime un opposant à la ligne Marine Le Pen - Florian Philippot.
Enfin, des pro-Jean-Marie Le Pen eux-mêmes craignent la venue de "gros bras"extérieurs au parti pour soutenir le patriarche. "Il y en a qui veulent régler des comptes. Il peut se passer plein de choses", s'alarme un cadre.
Olivier Faye et Abel Mestre
NB : Les dirigeants frontistes ont vite rétropédalé, sans doute pour ne pas ajouter de la crise à la crise. Dès jeudi matin, ils assuraient au Lab d'Europe 1 qu'il n'était pas question de remplacer le DPS. Le Front national a pourtant bien l'intention de faire travailler les hommes d'Axel Loustau en lieu et place du DPS pour barrer l'accès à Jean-Marie Le Pen. Le DPS sera bien présent mais n'aura pas voix au chapitre sur le cas de M. Le Pen.




