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Lien publiée le 14 novembre 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Les kurdes ont pris cette après midi la ville stratégique de Al-Hawl

ANF | Ajansa Nûçeyan a Firatê

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Appel urgent du HDP pour la levée du siège de Silvan

Après les élections législatives du 7 juin 2015 qui ont privé le parti au pouvoir, l’AKP, de la majorité absolue, le gouvernement turc a délibérément mis fin au processus de paix qui était en cours depuis plus de deux ans. Du fait de l’escalade des violences et des attentats contre les Kurdes à compter de cette date, certaines localités kurdes ont déclaré l’ « autonomie » afin de protéger leurs habitants.

Les forces de sécurité du gouvernement turc ont répondu par une série d’attaques. De longs couvre-feux ont été imposés dans ces régions pendant que les soldats et les équipes des forces spéciales attaquaient les quartiers, plaçant sur les toits des tireurs d’élite qui tiraient sur tout ce qui bougeait. De nombreux civils,  femmes, enfants, personnes âgées, ont été tués jusqu’à présent.

La dernière attaque en date a lieu actuellement à Silvan, dans la province de Diyarbakir. Depuis le 2 novembre, plusieurs quartiers de Silvan (Tekel, Mescit et Konak) se trouvent sous  le siège accablant des forces spéciales de police et de l’armée turque. Soumis à un couvre-feu 24 heures sur 24, les habitants ne peuvent même pas sortir pour s’approvisionner ou pour emmener des malades ou des blessés à l’hôpital.

De nombreux véhicules blindés équipés de mitrailleuses sillonnent continuellement les rues, en ratissant les bâtiments. En altitude autour des quartiers, ont été déployés des chars qui bombardent les zones résidentielles. Des hélicoptères sont également utilisés pour les bombardements. A ce jour, on ne connaît pas le nombre de blessés et de morts.

Jeudi 12 novembre, l’armée turque a violemment attaqué une délégation du HDP qui tentait de se rendre sur les lieux pour témoigner de l’ampleur du massacre. La co-présidente du Parti démocratique des Peuples (HDP), Figen Yüksekdag, a été blessée dans cette attaque.

Ziya Pir, député HDP d’Amed (Diyarbakir), a rapporté qu’un responsable du ministère de l’intérieur qu’il avait rencontré concernant la situation à Silvan lui avait dit : « Nous allons rayer de la carte ces trois quartiers ».

Ziya Pir a ajouté:

« Ils tirent indistinctement partout. Des soldats, des policiers, et des individus non identifiés que je qualifierais de « tueurs à gage » parcourent les quartiers, bâtiment par bâtiment, équipés de mitraillettes. Les tanks sont positionnés de manière à surplomber les quartiers. Nous ne pouvons pas entrer dans les quartiers. Les informations qui nous parviennent de l’intérieur nous signalent que les gens se cachent par groupes de 10-15 personnes dans les caves des bâtiments. Personne ne peut sortir à l’extérieur, à cause des snipers embusqués sur les toits. Ils tirent sur tout ce qui bouge. Dans les opérations précédentes, il y avait parfois des pauses d’une heure ou deux. Mais là, les tirs se poursuivent sans interruption ».

Alors qu’il se prépare à accueillir le G20 à Antalya, les 15 et 16 novembre, le gouvernement turc est engagé dans une guerre aveugle contre les Kurdes. Les zones ciblées sont celles où le HDP a fait des scores élevés aux élections législatives de juin et de novembre dernier.

Le sommet du G20 revêt une importance considérable pour le gouvernement turc en termes d’image. Malheureusement, ne voulant pas heurter la Turquie dans l’espoir qu’elle contienne le flux des réfugiés vers l’Europe, les gouvernements européens s’abstiennent de condamner les violations des droits humains en Turquie.

Si nous agissons, nous pouvons faire changer les choses !

Pour que les vies soient épargnées, il faut que les forces de sécurité cessent leurs opérations contre la population civile et que les députés et les observateurs internationaux indépendants soient autorisés à se rendre sur les lieux !

Le HDP vous invite à exprimer vos préoccupations concernant ces évolutions tragiques en Turquie, en écrivant au ministère turc des affaires étrangères :