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Argentine: le libéral Mauricio Macri remporte la présidentielle
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(Le Monde, 2h du matin ce lundi) Le libéral Mauricio Macri a été élu, dimanche 22 novembre, président de l’Argentine, lors d’un second tour historique dans l’histoire politique du pays. Il obtenait 54% des voix après le dépouillement de 45 % des bulletins. Daniel Scioli, soutenu par la présidente sortante, Cristina Kirchner, a reconnu la victoire de son opposant.
A 56 ans, le maire de Buenos Aires a battu celui qui était pourtant le favori du scrutin avant le premier tour de l’élection. Candidat de Cambiemos (Changeons), Mauricio Macri est à la tête d’une large coalition allant des radicaux de feu le président Raul Alfonsin (centre gauche) à la droite conservatrice. Chouchou des milieux d’affaires, il a aussi été soutenu par à peu près tous les Argentins qui voulaient, provisoirement ou durablement, en finir avec le kirchnérisme. Cet ancien président du club de football de Boca Juniors, le plus prestigieux d’Argentine, promet en effet une rupture avec la politique économique protectionniste menée par les gouvernements de Nestor (2003-2007) puis Cristina Kirchner.
Economie au bord de la récession
Cristina Kirchner, à la tête de la troisième économie d’Amérique latine depuis 2007 après avoir succédé à son mari, ne pouvait briguer un troisième mandat consécutif, selon la constitution. M. Scioli, candidat de la coalition gouvernementale au pouvoir, se présentait comme le défenseur des plus démunis.
Le nouveau président, qui prendra ses fonctions le 10 décembre, aura pour principale mission de redresser l’économie, au bord de la récession, après dix ans de forte croissance. Aussitôt après l’annonce des résultats des sondages réalisés à la sortie des urnes, les partisans du maire de Buenos Aires, réunis au quartier général de la coalition Cambiemos (Changeons, ndlr) de M. Macri, ont exulté et commencé à célébrer la victoire. Mais sans majorité à la chambre des députés, ni au Sénat, le nouveau président devra tisser des alliances pour gouverner.