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Macron, candidat de L’Obs
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://rue89.nouvelobs.com/2016/03/07/macron-candidat-lobs-ciel-fusee-263381
Il y a donc une « fusée » Macron, prête au décollage. C’est L’Obs [détenu par le même actionnaire que Rue89, ndlr] qui l’a découverte en furetant dans les hangars. De plusieurs sources concordantes, dont « une des très rares personnes à être dans la confidence », cette fusée est sur le pas de tir.
Mais encore ? Le ministre de l’Economie va fonder une structure. On avance. Mais quelle structure ?
« A mi-chemin entre un parti et un laboratoire d’idées. »
Si Hollande n’y va pas...
Ciel ! Dans quel but ? Ça dépend. De quoi ? De Hollande. Si Hollande n’y va pas en 2017, alors la fusée sera prête à prendre son foudroyant envol. Entendez que Macron « ne ferme pas la porte » à une candidature. Et si Hollande se présente ? Ah, alors là rien. La fusée reste au hangar.
Bref, du rien monté à la une, comme l’aime L’Obs. Un ballon d’essai envoyé dans l’espace par on ne sait qui. Ou plutôt si, on sait bien par qui : le cosmonaute lui-même, qui tâte ainsi la stratosphère du bout de l’orteil. Vieux comme le journalisme politique.
Incontestablement, Macron a un créneau : la gauche intelligente, génétiquement rebelle au crétinisme jugulaire à la Valls, celui qui veut interdire à la France de penser. Disons plutôt (je vous entends déjà hurler, dans les forums) la droite de la gauche. Appelons-la la « drauche », et n’en parlons plus.
Candidat des médias
La drauche du bonheur, celle qui veut ouvrir le dimanche, comme l’autre, mais dans la félicité et la motivation générales. La drauche du XXIe siècle, donc. Macron aura de l’argent : la drauche intelligente a toujours de l’argent. En l’occurrence, le mécène en chef a 91 ans, L’Obs nous le présente, il a fait fortune dans l’immobilier de bureaux, il s’appelle Henry Hermand. Et déploie son CV : dans le passé, il a toujours soutenu Rocard.
Que Macron, qui ne s’est jamais présenté dans sa vie à une seule élection, sans troupes, sans militants, qui n’a pour lui que la bulle toujours regonflée des sondages commandés, n’ait pas la moindre chance de remporter, ni même de se présenter, à une présidentielle, manière Ve République, n’effleure pas L’Obs.
L’intendance ? On verra plus tard. Qu’il ait toutes les chances de rejoindre la triste cohorte zombie des candidats des médias, de Barre à Delors, en passant par Balladur ou, justement, Rocard, ne les effleure pas davantage. Ils sont mignons, les journalistes de L’Obs, mais il faudrait parfois leur greffer une mémoire.
La petite allusion de France 2
Peu importe, dès la parution de L’Obs, tout le gratin du journalisme politique embraye. On ne va pas se priver. Sachant que le seul sujet qui compte, pour les journalistes politiques, est le derby 2017, la fusée se démultiplie dans tous les éditos. Jusqu’au « 20 Heures » de France 2, dimanche soir, qui en récupère un morceau. En mentionnant, au passage, un autre soutien du cosmonaute : Xavier Niel, qui « œuvre dans la coulisse pour Emmanuel Macron ».

Capture d’écran du JT de France 2, le 6 mars 2016 - FranceTVInfo.fr
Tiens, l’actionnaire principal de L’Obs ? Mais oui, lui-même, fort ami avec Macron, paraît-il (ce qui est vrai, et nullement clandestin, comme on peut le lire ici, ou ici). De là à « œuvrer »... Peut-être la petite allusion de France 2 est elle elle-même une intox du camp Valls, pour faire apparaître Macron comme dans la main des milliardaires ? Hélas, L’Obs n’abordait pas le sujet Niel. Pas un mot. Quelle pudeur ! Quelle modestie de violette !
Je vous vois venir. Vous pensez que je vais conclure que Niel a télécommandé la « cover story » de L’Obs. Peut-être. Peut-être même pas. Comme patron de média, Niel est bien plus futé que Dassault ou Arnault. Pas d’édito lourdingue, pas d’autocensure pesante. Point n’en est besoin. Il lui suffit d’être, pour faire éclore dans toutes ses rédactions des enthousiasmes « numéricolâtres ». Et d’autant plus si le terrain est fertile : dans cette douce tentation de prendre ses rêves pour la rude réalité électorale, gourous du numérique et historiques de la « deuxième gauche » étaient faits pour se rencontrer. Sans contrainte, tout dans la douceur, et la propagation immatérielle des suggestions. Tout en apesanteur !




