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Galloway, le trublion de la politique britannique, fait un come-back

Lien publiée le 30 mars 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

LONDRES, 30 mars 2012 (AFP)

George Galloway, le trublion de la politique britannique qui s'était fait notamment remarquer par ses prises de position contre la guerre en Irak, a fait un retour surprise sur le devant de la scène en infligeant une défaite cuisante au Labour dans une législative partielle.

Galloway se présentait sous la bannière du "Respect Party", une formation d'extrême gauche qu'il a rejointe après son expulsion du parti travailliste en 2003, dans le district ouest de Bradford. Cette ville du nord de l'Angleterre abrite l'une des plus fortes communautés sud-asiatiques du pays (20% de la population locale).

Contrairement aux prévisions des sondages, il a remporté jeudi soir 56% des voix face au candidat du Labour Imran Hussain, pourtant ultra-favori dans ce bastion du parti travailliste dont la direction a souvent été critiquée ces derniers mois.

"C'est la victoire la plus sensationnelle de toutes les élections partielles dans le pays", a-t-il lancé, un "soulèvement" qui va déboucher sur le "printemps de Bradford".

Agé de 57 ans, Galloway avait été expulsé du parti travailliste après ses prises de position contre la participation britannique à l'invasion de l'Irak, qui lui ont valu des soutiens au sein de la communauté musulmane. Député depuis 1987, il avait été battu aux législatives de 2010.

Personnalité contestée, ne répugnant pas à fréquenter les émissions de télé réalité, il s'était opposé aux sanctions économiques prises contre l'Irak et avait rencontré l'ancien dictateur Saddam Hussein alors qu'il était au ban de la communauté internationale.

Soupçonné d'avoir reçu des paiements illicites dans le cadre du programme de l'Onu "pétrole contre nourriture" en Irak, il s'était fait connaître en 2005 en assurant lui-même sa défense devant le sénat américain.

Il s'était servi de cette plate-forme pour dénoncer la politique de Washington et Londres en Irak.

"J'ai rencontré Saddam Hussein autant de fois que l'a fait (l'ancien secrétaire américain à la Défense) Donald Rumsfeld", avait-il lancé.

"La différence est que Donald Rumsfeld l'a rencontré pour lui vendre des armes et lui donner des cartes pour mieux cibler le tir de ces armes".

"Tout ce que j'ai dit sur l'Irak s'est avéré vrai et tout ce que vous (les Etats-Unis) avez dit s'est avéré faux. 100.000 personnes l'ont payé de leur vie, dont 1.600 soldats américains envoyés à la mort sur la base d'un tas de mensonges", avait-il affirmé.