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    La photo iconique d’un CRS qui frappe une étudiante devient virale

    Lien publiée le 15 avril 2016

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/04/15/01016-20160415ARTFIG00315-la-photo-iconique-d-un-crs-qui-frappe-une-etudiante-devient-virale.php#xtor=AL-201

    Tamara, une étudiante de 24 ans qui ne prenait pas part à la manifestation contre la loi travail jeudi, a reçu un violent coup de pied. Le cliché immortalisé par un photographe a rapidement été partagé et détourné sur Twitter.

    Le cliché d'un CRS qui assène un violent coup de pied à la hanche à une étudiante, jeudi dans le cadre de la manifestation contre la loi travail, est rapidement devenu viral sur internet. Partagée plusieurs milliers de fois en quelques heures, la photo s'inscrit dans la série des vidéos des dernières semaines montrant des violences policières sur des lycéens.

    Ce vendredi, la victime, qui s'appelle Tamara, a témoigné de cet incident au site Buzzfeed. «Je me suis pris un coup violent et non justifié, je suis encore choquée», assure cette étudiante au conservatoire du XIXe arrondissement de Paris.

    La photo a été prise aux alentours de 13h15 près du métro Stalingrad. C'est là qu'entre 200 et 300 jeunes se sont retrouvés bloqués par un cordon de CRS à l'angle de l'avenue Jean Jaurès et de la rue Bouret alors qu'une manifestation devait rejoindre la place de la République. «Les gendarmes ont fait ce qu'on appelle une ‘nasse' en enfermant ces jeunes dans un petit périmètre. La manifestation était un peu sauvage jusque-là», témoigne l'auteur de la photographie, Jan Schmidt-Whitley, auFigaro.

    Les forces de l'ordre ont donc formé un périmètre autour d'un restaurant où des personnes déjeunaient ou buvaient un café. «Les CRS ne laissaient sortir personne, et Tamara, qui était là pour réviser en terrasse, s'est retrouvé coincée», poursuit le photographe. L'encerclement va durer plusieurs dizaines de minutes avant que les premiers heurts avec les gendarmes n'aient lieu.

    «Elle ne représentait aucune menace»

    «Les lycéens avaient fini par charger après avoir été bloqués (...) Forcément, les policiers ont chargé en retour et toutes les personnes qui se trouvaient en terrasse, et d'autres personnes pas du tout impliquées dans la manif, se sont retrouvés au milieu de tout ça», témoigne Tamara à Buzzfeed. C'est là qu'un CRS a usé de sa bombe lacrymogène «droit devant lui», selon le photographe. «Tamara a été atteinte par les émanations de la bombe. Elle s'est levée et s'en est pris verbalement au gendarme», explique encore Jan Schmidt-Whitley. «Elle était véhémente et visiblement en colère mais elle ne faisait pas partie de la manifestation et ne représentait aucune menace face aux CRS casqués et armés», poursuit-il au Figaro. À ce moment-là, un autre militaire s'est avancé vers elle et lui a asséné un violent coup de pied.

    «C'était d'une violence incroyable. J'étais complètement choqué, j'ai même crié. Elle est tombée au sol violemment», explique le photographe. La jeune étudiante explique quant à elle qu'elle a «gueulé sur les CRS en [leur] disant qu'ils s'en prenaient à n'importe qui, sans réfléchir». Après cette agression, un ami est venu la chercher et l'a éloignée de la manifestation. La jeune femme a ensuite appelé les pompiers. «J'avais mal au ventre mais j'ai refusé de me rendre à l'hôpital parce que je passais un concours important dans l'après-midi», explique-t-elle à Buzzfeed.

    Ce vendredi matin, après une nuit émaillée de violences dans le centre de Paris, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a tenu à remercier les forces de l'ordre «pour leur engagement nuit et jour pour les libertés publiques, pour la protection des Français, contre toutes les formes de violence et notamment contre le terrorisme». Le ministre a prévenu devant la presse les casseurs «dépourvus d'idéal» qu'ils seront «inlassablement interpellés et poursuivis». Au total, «151 policiers ont été blessé depuis le début des manifestations.

    Le détournement des internautes

    Au lendemain de cet incident, la jeune femme entend porter plainte contre ce gendarme. Jan Schmidt-Whitley, lui, a vite perdu le contrôle de cette photo qu'il ne juge «pas exceptionnelle, mais qui parle à beaucoup de gens». Le cliché a en effet été partagé plusieurs milliers de fois sur internet et est vite devenu un mème (photo détournée) sur Twitter sous le hashtag #PoseTonCRS, utilisé des milliers de fois.