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Autriche: l’extrême-droite largement en tête à l’élection présidentielle

Autriche international

Lien publiée le 24 avril 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Page wikipedia: 

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_autrichienne_de_2016

(Le Monde) L’extrême droite est arrivée en tête du premier tour de l’élection présidentielle, dimanche 24 avril, en Autriche, selon des projections reposant sur des résultats partiels (un peu plus de la moitié des bureaux de vote) et des sondages à la sortie des bureaux de vote.

Le candidat du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), Norbert Hofer, remporterait 35,5 % des voix, réalisant le meilleur résultat de cette formation d’extrême droite depuis la seconde guerre mondiale à une élection nationale.

L’écologiste, Alexander Van der Bellen, et une candidate indépendante, Irmgard Griss, sont au coude-à-coude pour la deuxième place, avec respectivement 21,1 % et 18,8 % des suffrages, selon ces mêmes projections.

Les candidats social-démocrate, Rudolf Hundstorfer (SPÖ), et conservateur, Andreas Khol (ÖVP), sont éliminés avec respectivement 11 % et 11,2 % des voix. Ces deux partis se partageaient le pouvoir depuis 1945.

Le résultat définitif de ce premier tour ne sera pas connu avant lundi soir. Le second tour aura lieu le 22 mai.

« C’est un résultat historique, qui reflète les qualités de Norbert Hofer, mais aussi une profonde insatisfaction vis-à-vis du gouvernement », a souligné le chef du FPÖ, Heinz-Christian Strache, à la télévision publique ORF.

En Autriche, le rôle du président est avant tout protocolaire. Le chef de l’Etat, élu pour un mandat de six ans renouvelable une fois, ne participe pas à la gestion au quotidien du pays . Il désigne le chancelier. Il peut aussi théoriquement révoquer le gouvernement.

Campagne dominée par la question du droit d’asile

Ces résultats étaient attendus : les sondages donnaient Rudolf Hundstorfer et Andreas Khol largement derrière les trois autres candidats dans cette élection qui doit désigner le successeur du président sortant SPÖ, Heinz Fischer.

La campagne électorale a été dominée par la question du droit d’asile. Le gouvernement a établi des restrictions drastiques en la matière, l’extrême droite lui reprochant de ne pas en faire assez, et les défenseurs des droits de l’homme trouvant qu’il est allé trop loin.

L’Autriche a enregistré 90 000 demandes d’asile en 2015. Rapporté à sa population (8,58 millions de personnes), c’est un chiffre qui la place parmi les premiers pays d’accueil en Europe.

Mais la campagne n’a pas tourné qu’autour des réfugiés. L’usure des partis au pouvoir a aussi largement pesé.

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http://www.tvanouvelles.ca/2016/04/24/autriche-lextreme-droite-largement-en-tete-au-1er-tour-de-lelection

L'extrême droite est arrivée dimanche largement en tête du premier tour de l'élection présidentielle en Autriche, les partis social-démocrate et conservateur réunis au sein d'une grande coalition depuis 2008 étant pour la première fois éliminés d'entrée, selon des projections.

Le candidat du parti FPÖ, Norbert Hofer, est crédité de 35,5 % des voix, réalisant le meilleur résultat de cette formation depuis la guerre à une élection nationale en Autriche.

Un écologiste, Alexander Van der Bellen, se hisse pour la première fois au second tour avec 21,1 % des suffrages, aux dépens d'une candidate indépendante, Irmgard Griss (18,8 %), selon des projections actualisées.

Le candidat social-démocrate Rudolf Hundstorfer (SPÖ) et le conservateur Andreas Khol (ÖVP) sont éliminés avec respectivement 11 % et 11,2 % des voix seulement chacun.

Même si la fonction du président autrichien est essentiellement honorifique, cet échec représente un coup de semonce majeur pour le chancelier Werner Faymann (SPÖ) et pour le vice-chancelier Reinhold Mitterlehner (ÖVP), dont les mandats courent jusqu'en 2018.

Ces deux partis ont toujours contrôlé la présidence depuis la Seconde guerre mondiale, soit avec un élu issu de leurs rangs, soit avec un indépendant qu'ils soutenaient.

Discret vice-président du parlement, Norbert Hofer, 45 ans, se veut une incarnation de l'aile libérale du FPÖ, l'ancienne formation de Jörg Haider, loin des dérapages qui avaient marqué la campagne de sa collègue Barbara Rosenkranz en 2010. Benjamin des candidats, cet ingénieur aéronautique réputé pour sa courtoisie et partiellement handicapé à la suite d'un grave accident de parapente, a particulièrement séduit l'électorat jeune, selon les analyses.

Son avènement consacre la montée en puissance du FPÖ alors que la coalition gouvernementale est chahutée par la crise des migrants et la montée du chômage dans ce pays prospère. Le parti a déjà dépassé la barre des 30 % des suffrages à plusieurs scrutins régionaux l'an passé.

«C'est un résultat historique, qui reflète les qualités de Norbert Hofer, mais aussi une profonde insatisfaction vis-à-vis du gouvernement», a souligné le chef du FPÖ, Heinz-Christian Strache, à la télévision publique ORF.

M. Van der Bellen, un ancien professeur d'université de sensibilité centriste, portera les espoirs du camp de gauche et de la droite modérée au second tour. Théoriquement indépendant, il est soutenu par les Verts, un parti qu'il a longtemps dirigé.

Mme Griss, une ancienne présidente de la Cour suprême inconnue du grand public il y a encore peu, réalise un score inédit pour une candidate indépendante de tout parti.

Quelque 6,4 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour désigner un successeur au social-démocrate Heinz Fischer, qui achève son deuxième mandat et ne pouvait pas se représenter.

Le président autrichien, élu pour un mandat de six ans renouvelable une fois, ne participe pas à la gestion au quotidien du pays et est réduit d'ordinaire à un rôle protocolaire et moral. Il dispose toutefois de pouvoirs formels étendus : il est chef des armées, nomme le chancelier et peut dans certaines circonstances dissoudre le parlement.

Au cours de sa campagne, M. Hofer a ouvertement menacé, s'il était élu, de recourir à cette possibilité si la majorité ne suivait pas ses recommandations concernant notamment le dossier des migrants.

De son côté, M. Van der Bellen a annoncé qu'il refuserait de nommer chancelier le chef du FPÖ, Heinz-Christian Strache, même si ce dernier obtenait la majorité au parlement lors des prochaines législatives.

Six personnes étaient candidates à la présidentielle, un record pour l'Autriche. M. Fischer n'avait eu à affronter qu'une seule concurrente lors de son élection en 2004, et deux pour sa réélection en 2010, l'emportant à chaque fois au premier tour.

Quelque 10 % des électeurs ayant demandé à voter par correspondance, le résultat définitif de ce premier tour ne sera pas connu avant lundi soir.

Le deuxième tour de ce scrutin traditionnellement défavorable à l'extrême droite aura lieu le 22 mai.