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La folle journée qui fit imploser la gauche socialiste
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
REPORTAGE – Après d'ultimes tractations au PS, le gouvernement a annoncé, ce mardi, le passage en force sur la réforme du travail. Au sein de la gauche parlementaire, désormais, tous les coups sont permis.
C'est arrivé un 10 mai... Drôle d'anniversaire pour commémorer l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir en 1981. Car c'est aux antipodes de "l'union de la gauche" que s'est achevé, mardi, le débat sur la loi Travail à l'Assemblée nationale. Ou plutôt, le débat avorté : après d'ultimes et stériles tractations dans la matinée, dans une ambiance électrique, Manuel Valls a annoncé devant les députés le recours, pour la quatrième fois en deux ans, au fameux 49.3, cet article de la Constitution permettant au gouvernement de faire adopter un texte sans vote, faute d'avoir trouvé une majorité. Cet article que François Hollande qualifiait lui-même, il y a dix ans, d'acte "de brutalité, de déni de démocratie".
Qu'il s'agisse des députés "frondeurs", hostiles à la réforme du Code du travail, ou même des loyalistes, un mot était sur toutes les lèvres au sein du groupe socialiste : "échec". "C'est une honte pour les frondeurs", a fustigé le patron du groupe PS, Bruno Le Roux, pour qui une minorité "de blocage" a rendu impossible un vote de la loi à la régulière. "Les 245 députés loyaux en ont marre de la quarantaine (de frondeurs, ndlr) dont la stratégie dépasse ce texte qui n'est qu'un prétexte", s'est aussi emporté Michel Issindou, député PS de l'Isère.
"Autoritarisme permanent"
Chez les "frondeurs", le nouveau "49.3" est littéralement resté en travers de la gorge. "C'est un acte de brutalité politique, un aveu de faiblesse", a lâché l'ex-PS Olivier Falorni, se disant sous le coup de la colère. "On nous a mis un revolver sur la tempe. Je n'ai pas été élu pour avaler des réformes de force." Un autre divorcé du PS, Pouria Amirshahi, a également dénoncé, "au-delà du 49.3, la méthode brutale exercée" à l'encontre des députés de la majorité. "Un autoritarisme permanent, une injonction à la discipline."
A l'aile gauche du PS, le député parisien Pascal Cherki estimait également que le gouvernement vient de commettre "une erreur politique monumentale". "Alors qu'une écrasante majorité de Français est contre ce texte, on retire aux parlementaires la possibilité même de débattre. Même pour la loi Macron (adoptée avec le 49.3, ndlr), les discussions étaient allées jusqu'au bout. Ce refus de débattre aujourd'hui, c'est une première dans l'histoire de la Ve République".
Un gouvernement "aux abois"
Les tenants de la ligne gouvernementale ont beau renvoyer la responsabilité de la situation aux "frondeurs", auxquels des modifications ont été proposées sur le texte controversé, le mal est fait. Dans les rangs de l'opposition de gauche comme de droite, c'est la "faiblesse" d'un gouvernement "aux abois" qui est désormais clouée au pilori. Et c'est ainsi que l'on veut se rappeler cette journée-clé de la dernière année du quinquennat de François Hollande.




