Avec moins de 1% des voix dimanche, selon les résultats définitifs établis du ministère de l'Intérieur, l'extrême gauche a divisé son score par plus de trois par rapport au premier tour des élections législatives de 2007.

Même si la LCR d'alors (devenue depuis NPA) et Lutte ouvrière n'avaient obtenu aucun député en 2007, ils avaient su réunir, avec d'autres petites formations d'extrême gauche, 3,41% des voix. En 2012, ces mêmes formations n'atteignent que 0,98% des voix.

Les deux têtes d'affiche de NPA et de LO ont sans surprises été battues au premier tour, même si elles ont réalisé des scores supérieurs à l'étiage moyen de leurs formations: Philippe Poutou, candidat à la présidentielle (1,15%), a réuni 2,12% des voix dans la cinquième circonscription de Gironde, Nathalie Arthaud, candidate à la présidentielle pour LO (0,56%), a obtenu 2,47% dans la sixième circonscription de Seine-Saint-Denis.

Dans un communiqué, le NPA a jugé dimanche "inquiétants" les résultats du Front national au premier tour des élections législatives, affirmant qu'ils étaient "le fruit de 30 ans de politiques anti-sociales, de droite comme de gauche".

Selon ce parti d'extrême gauche, "les conditions sont donc réunies pour que, dimanche prochain, nous tournions la page de la droite, sans oublier de battre l'extrême droite à plate couture".

"Mais, après le 17 juin, rien ne sera pour autant réglé", met-il en garde, "car si François Hollande ne veut pas de cohabitation avec la droite au Parlement, il ne craint pas celle qu'il nous annonce avec les marchés financiers et avec l'austérité".

Nathalie Arthaud a de son côté qualifié de "modestes" les résultats des candidats LO sur toute la France, dans un communiqué.

Mais selon elle, "ils témoignent de l'existence d'un courant présent partout dans le pays, porteur de la conviction que les travailleurs doivent se donner un programme de lutte pour imposer leur droit à un emploi et à un salaire correct face au grand patronat et au gouvernement".

"Hollande aura probablement la majorité qu'il souhaite à l'Assemblée nationale", poursuit-elle, mais "les électeurs des classes populaires n'ont cependant aucune illusion à se faire, ce ne sera pas +le changement maintenant+ promis par Hollande pendant la campagne de l'élection présidentielle".